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(d’une valeur de 250€)Washington vs Pékin : que nous réserve la nouvelle guerre froide ?
Sur fond de crise sanitaire, le monde rentre progressivement en récession.
La phase du déconfinement progressive qui s’amorce est un moment clé pour l’économie mondiale, qui a besoin de se redresser rapidement. Une phase périlleuse pour certains secteurs.
À l’heure où les États et les banques centrales soutiennent massivement l’économie mondiale, les relations sino-américaines s’enveniment.
Surfant sur des considérations politiques et stratégiques, les deux géants se tiennent tête, et se disent prêts à relancer la « guerre froide ».
Stradoji revient sur les positions des deux premières économies mondiales, et analysent les potentielles conséquences de ce coup de froid.
La « guerre froide », retour au XXème siècle
La guerre froide tire son nom du conflit qui opposa pendant près de 50 ans, les États-Unis et leurs alliés à l’URSS et ses partenaires.
Le bloc Ouest atlantiste contre le bloc Est soviétique.
Course à l’armement, revendications territoriales, recherches scientifiques, rivalités économiques et idéologiques…
Marquées par les pertes humaines de la seconde guerre mondiale, les deux superpuissances de l’époque ont refusé systématiquement les affrontements militaires directs, privilégiant le soutien de leurs sphères d’influence.
La chute de l’URSS en 1991 a sonné le glas de la guerre froide, et consacré l’hégémonie américaine.
Une guerre froide 2.0
Voilà revenu le temps de la guerre froide.
Avec les États-Unis d’un côté, la Chine communiste de l’autre.
Respectivement 1ère et deuxième puissance mondiale.
Et au centre, l’Europe, qui essaie de coordonner ses réponses sur un plan politique et diplomatique.
Pékin et Washington étaient déjà à couteaux tirés depuis deux ans avec une guerre commerciale larvée qui a pénalisé durablement le commerce international jusqu’en début d’année 2020.
Alors que Pékin a lancé l’initiative d’une nouvelle « Route de la soie », Washington s’apprêterait à former un bloc surnommé « Réseau de la prospérité économique » afin d’isoler son concurrent.
Cet affrontement économique et technologique, teinté d’idéologie, prend chaque jour une tournure plus radicale.
Avec le Covid-19 comme point de fixation, depuis trois mois, c’est à celui qui attribuera à l’autre la responsabilité de la pandémie.
Trump en quête d’un second mandat
Donald Trump joue sa réélection.
Il estime que la diabolisation de la Chine sur le dossier du Covid 19 peut lui permettre de renouveler son mandat en novembre prochain.
Il désigne Pékin comme l’ennemi, et fait passer son rival démocrate Joe Biden pour trop soft.
Le président américain se moque bien des grandes doctrines idéologiques : la Chine est considérée comme une menace globale pour les USA.
À ce jeu, Donald Trump prend à témoin les réseaux sociaux et accuse la Chine de s’être livrée à une « tuerie de masse mondiale ».
Il a suggéré que le gouvernement chinois « pourrait avoir laissé la maladie se propager » et a menacé « de faire payer à Pékin un prix substantiel pour la pandémie » et ses dommages collatéraux à l’échelle internationale : 350 000 décès, dont 100 000 aux États-Unis ; paralysie des économies dues au confinement…
Washington accuse d’ailleurs l’OMS d’avoir permis à Pékin de gagner du temps, empêchant ainsi certains États de prendre des mesures nécessaires pour endiguer la progression du COVID-19.
La chine à la conquête du leadership mondial
La réponse n’a pas tardé.
Les autorités chinoises accusent le gouvernement Trump « d’ignorance délibérée, de mauvaise gestion de la crise et même de tentative de chantage ».
La Chine et les États-Unis sont « au bord d’une nouvelle Guerre froide », a averti dimanche le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
La Chine se dit d’ailleurs « prête » à une coopération internationale pour identifier la source du nouveau coronavirus, a affirmé le porte-parole de la Présidence, M. Wang.
Pour Xi Jinping, sa motivation est différente de celle de Donald Trump.
Président à vie, sa mission est d’affirmer le leadership du modèle chinois.
Son objectif affiché est de redonner au pays une place centrale dans le monde à l’horizon 2049 (année du centenaire de la Chine communiste).
Par ailleurs, il aspire à installer la Chine dans le fauteuil de la première puissance technologique mondiale d’ici 2035.
La volonté chinoise de maîtriser les technologies clés du futur et d’en devenir leader a agi comme déclencheur de la guerre commerciale lancée par l’administration Trump en 2015.
La compétition pour la première place était ainsi lancée, ouvrant une nouvelle ère qualifiée, selon les commentateurs, de « guerre froide ».
À l’heure actuelle, ce sont deux versions du nationalisme qui s’affrontent, se jaugent et se provoquent.
Tensions commerciales et géopolitiques palpables : Apple vs Huaweï
Et les nouvelles technologies pourraient bien pâtir de cette situation…
Les risques encourus par le géant californien Apple augmentent.
À l’annonce de ses résultats du premier trimestre en avril dernier, l’entreprise à la pomme n’a pas fait de prévisions pour l’année 2020.
Une première depuis plus de dix ans, en raison des complications actuelles liées à la pandémie du coronavirus.
L’exposition d’Apple au marché asiatique, en raison du développement d’un vaste réseau de fournisseurs en Chine afin de réduire les coûts, est réelle.
L’entreprise conçoit et vend la plupart de ses produits aux États-Unis, mais les importe de Chine après assemblage.
Et pour ne rien arranger, l’accès du chinois Huawei Technologies aux marché et fournisseurs américains a été considérablement réduit et contraint par l’administration Trump.
Ce qui sous-entend une réplique chinoise à l’endroit des entreprises américaines…
Les investisseurs commencent à prendre de plus en plus en compte la gravité du risque chinois.
Les actions avaient déjà sous-performé au plus fort de la guerre commerciale en 2019, et cela pourrait être à nouveau le cas si la tension entre les deux puissances économiques s’amplifie.
Pour ouvrir le débat
Il faut prendre en compte le fait que le coronavirus menace l’activité économique mondiale, et que des évolutions pourraient bien apparaître à l’issue de cette crise sanitaire.
Comment va évoluer la géopolitique mondiale ?
Entre une Chine qui redémarre, et le reste du monde encore à l’arrêt ou au ralenti en raison des mesures de confinement ?
Qui va tirer son épingle du jeu ?
Quelles conséquences déjà actées, ou à venir, en termes de récession, de décrochage des systèmes financiers et de surendettement massif d’États déjà au bord de l’asphyxie ?
L’évolution de la situation nous en apprendra sûrement davantage sur la guerre économique larvée…
Bonjour.
C’est une affaire qu’il faudra suivre attentivement dans les mois à venir…
Très édifiant!