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(d’une valeur de 250€)Pourquoi utiliser le hedging peut vous couvrir dans un marché en crise ?
Une couverture est un investissement qui protège vos finances d’une situation risquée.
La couverture a pour but de minimiser ou de compenser les risques de perte de valeur de vos actifs.
Cette stratégie, aussi appelée « hedging », peut se révéler particulièrement intéressante en temps de crise sur les marchés.
Stradoji revient sur ces stratégies de couverture, leurs caractéristiques et leur mise en place au sein d’un portefeuille long terme.
Qu’est ce qu’une couverture en bourse ?
Une couverture est un investissement qui protège votre portefeuille financier d’une situation de chute des marchés.
La couverture a pour but de minimiser ou de compenser les risques de perte de valeur de vos actifs.
Elle limite également votre perte à un montant connu si l’actif perd de la valeur.
C’est un peu comme une assurance.
Vous payez un montant fixe et régulier, connu à l’avance.
Si une crise fait chuter la valeur de vos positions ainsi couvertes, vous récupérerez grâce à votre couverture tout ou partie de vos pertes.
En fonction de l’importance et du montant que vous souhaitez allouer à votre couverture, vous pouvez couvrir seulement en partie vos positions ou l’intégralité (voire plus si vous souhaitez gagner sur la chute des marchés).
Vous décidez de cela en fonction de votre aversion au risque, de la taille de votre portefeuille et de l’anticipation que vous faîtes de la situation future.
Il ne faut pas oublier que plus vous souhaitez couvrir votre portefeuille, plus la « prime d’assurance » sera importante et limitera vos profits en cas de continuation haussière.
Les stratégies de couverture par les dérivés
La plupart des investisseurs qui se couvrent utilisent des produits dérivés.
Il s’agit de contrats financiers qui tirent leur valeur d’un actif réel sous-jacent, comme une action.
Une option est le produit dérivé le plus couramment utilisé.
Elle vous donne le droit d’acheter ou de vendre une action à un prix déterminé dans un délai donné.
Voici comment elle fonctionne pour vous protéger contre le risque : supposons que vous achetiez une action.
Vous pensez que le prix va augmenter, mais vous voulez vous protéger contre la perte si le prix baisse.
Vous couvrirez ce risque avec une option de vente.
Pour une somme modique, vous achetez le droit de vendre l’action au même prix.
Si le cours baisse, vous exercez votre option de vente et récupérez l’argent que vous venez d’investir moins les frais.
Les fonds spéculatifs utilisent beaucoup de produits dérivés pour couvrir leurs investissements.
Il s’agit généralement de fonds d’investissement privés.
Le gouvernement ne les réglemente pas autant que les fonds communs de placement dont les gestionnaires sont des sociétés publiques.
Les fonds spéculatifs versent aux investisseurs un pourcentage des rendements qu’ils obtiennent.
Ils ne reçoivent rien si leurs investissements perdent de l’argent.
Cela attire de nombreux investisseurs qui sont frustrés de payer les frais des fonds communs de placement, quels que soient leurs résultats.
L’utilisation des produits dérivés par les fonds spéculatifs a ajouté un risque à l’économie mondiale, ouvrant la voie à la crise financière de 2008.
Les gestionnaires de fonds ont acheté des swaps de défaut de crédit pour couvrir les pertes potentielles des titres adossés à des prêts hypothécaires à risque.
Les compagnies d’assurance comme AIG ont promis de rembourser les prêts hypothécaires à risque en cas de défaillance.
Cette assurance a donné aux fonds spéculatifs un faux sentiment de sécurité.
En conséquence, ils ont acheté plus de titres adossés à des créances hypothécaires qu’il n’était prudent de le faire.
Mais ils n’étaient pas protégés contre le risque.
Le nombre de défaillances a submergé les compagnies d’assurance.
C’est pourquoi les gouvernements ont dû renflouer les assureurs, les banques et les fonds spéculatifs.
La diversification : autre stratégie de couverture
La diversification est une autre stratégie de couverture, par dilution du risque.
Vous possédez alors un assortiment d’actifs qui ne fluctuent pas à la hausse ou à la baisse de la même manière.
Si un actif s’effondre, vous ne perdez pas tout.
Par exemple, de nombreux investisseurs possèdent des obligations pour compenser le risque lié à la détention d’actions.
Lorsque le cours des actions baisse, la valeur des obligations augmente.
Cela ne s’applique qu’aux obligations d’entreprises de qualité supérieure ou aux bons du Trésor américain.
La valeur des obligations risquées peut aussi diminuer lorsque le cours des actions baisse, car le risque de défaut des sociétés sur lesquelles elles sont adossées peut augmenter (situation de crise).
C’est pour cela qu’il est important de choisir des obligations de qualité supérieure.
Afin que cette stratégie de couverture par diversification puisse fonctionner au mieux, il est important de choisir des actifs financiers qui possèdent un faible degré de corrélation (Beta).
De cette manière, vous vous assurez que si certains de vos actifs baissent, ceux qui sont inversement corrélés auront tendance à augmenter en compensation.
L’or : la meilleure des couvertures ?
L’or est une couverture intéressante si vous voulez vous protéger des effets de l’inflation, ou d’une crise financière globale.
En effet, l’or conserve sa valeur lorsque les grandes monnaies baissent.
En d’autres termes, si le prix de la plupart des choses que vous achetez augmente, le prix de l’or augmentera également.
Vous conserverez alors votre pouvoir d’achat.
Pour ce qui est d’une crise globale, l’or peut vous couvrir mais il serait plus intéressant de l’utiliser en complément d’une stratégie de couverture avec des dérivés par exemple.
L’association historique de l’or en tant que forme de monnaie explique qu’il constitue une bonne protection contre l’hyperinflation ou l’effondrement du dollar, monnaie référence des échanges commerciaux.
Beaucoup de gens investissent dans l’or simplement pour se protéger des pertes d’actions.
Certains analystes s’accordent pour dire qu’en moyenne, le prix de l’or augmente pendant 15 jours après un crash boursier.
L’or peut aussi être acheté comme investissement direct si vous pensez que le prix va augmenter (la demande va augmenter ou l’offre va diminuer). Cette raison d’acheter de l’or n’est alors plus une couverture.
Que ce soit en investissement ou en couverture, l’or peut être acheté et détenu de manière physique (attention à la sécurité, certaines société proposent le gardiennage moyennant commission) soit de manière dématérialisée avec des produits dérivés, futures ou encore CFD, avec ou sans levier.
Crise boursière : la couverture peut sauver votre portefeuille
L’un des aspects les plus importants de la couverture est de passer simplement d’une approche occasionnelle à l’élaboration d’un plan à long terme pour assurer la durabilité de la stratégie.
Cela signifie qu’il faut mettre en place un processus permettant de faciliter la sélection, la mise en œuvre et la monétisation de la couverture.
Il ne suffit pas de trouver les couvertures les moins chères qui pourraient être disponibles aujourd’hui.
Les marchés évoluant, les « meilleures » couvertures peuvent être totalement différentes d’une période à l’autre.
Il faut donc que l’approche soit adaptable pour garantir que les couvertures correspondent à la situation actuelle du marché.
De même, la mise en œuvre peut être accélérée ou ralentie en fonction de divers paramètres.
Toutefois, la clé de la mise en œuvre est d’avoir une certaine approche systématique.
L’adaptation de la couverture aux conditions du marché est la clé pour rentabiliser la stratégie.
En mettant en place des plans pour tout cela, les investisseurs peuvent être en mesure de créer un cadre qui contribue à garantir que la stratégie de couverture reste en place suffisamment longtemps pour couvrir convenablement la prochaine crise.