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(d’une valeur de 250€)Une French Tech entre au CAC 40 : Focus sur Téléperformance
La crise du coronavirus bouleverse le panorama économique traditionnel.
Et le CAC 40 en est l’illustration : les services à distance et la gestion de la relation clients prennent la place de la restauration collective d’entreprise !
La French Tech Téléperformance intègre l’indice parisien aux dépends de Sodexo.
Stradoji fait le point sur cette « jeune » entreprise, qui prospère et accroît son activité en qualité de leader mondial de services et de la relation client.
Une multinationale peu connue du grand public
Si la France compte un grand nombre de leaders mondiaux dans le domaine des services, comme Orange, Edenred, Axa, ou Publicis, Téléperformance reste une entreprise assez méconnue du grand public.
Crée en 1978, Daniel Julien a fait de sa jeune pousse, Téléperformance, le numéro un mondial du centre d’appel et de la relation client.
Alors que l’entrepreneur a lancé en France la vente par téléphone (télémarketing), la multinationale emploie aujourd’hui 330 000 personnes dans le monde et pèse 12,6 milliards d’euros.
Le groupe, doté d’une structure juridique française, est ancré en France, et cote uniquement à la Bourse de Paris.
Ce 22 juin 2020, le titre fait son entrée sur l’indice d’Euronext.
Sa présence renforce ainsi le secteur de la tech dans l’indice français, qui ne comptait jusqu’à présent que Dassault Systèmes, Capgemini et Atos.
Une French tech leader mondial à l’international
Aujourd’hui, avec 5,4 milliards d’euros de ventes, la France ne représente qu’à peine 5% du chiffre d’affaires de Téléperformance, la majorité étant réalisée aux États-Unis.
Et seulement 2% des effectifs (2700 employés) sont salariés dans l’hexagone.
Les grands groupes du monde entier – en particulier les États-Unis, mais aussi le Brésil, l’Espagne – lui confient la gestion externalisée de leur service clients, mais pas seulement…
Téléperformance fait aussi du recouvrement, du conseil technique, des services de visa, de l’interprétariat en ligne.
D’ailleurs, les résultats annuels 2019 ont établi un record.
Un chiffre d’affaires de 5,36 milliards d’euros, en hausse de 20,6% à données publiées et en croissance de 10,6% à périmètre et change constants.
« La numérisation de l’offre et l’utilisation à bon escient des nouvelles technologies (cybersécurité, intelligence artificielle) ne sont pas étrangères à la qualité de ces performances » a précisé en février 2020 le PDG du groupe : « Nous avons embrassé la transformation digitale (…) permettant ainsi d’apporter une expérience client enrichie, plus personnalisée, plus simple, plus rapide, plus sûre».
Impact de la pandémie du Covid-19, mais maintien du dividende
Et les résultats sont toujours bons au premier trimestre 2020 : le chiffre d’affaires observe d’ailleurs une hausse de 6,4% à 1,3 milliard d’euros.
En revanche, impacté par les conséquences de la pandémie, un recul du CA u deuxième trimestre est attendu.
C’est pourquoi un programme de réduction de coûts de 250 millions d’euros a été lancé (frais de logistique), alors que la trésorerie a été sécurisée :
« Nous sommes assurés du financement de notre activité pour les 18 prochains mois », a déclaré le PDG Daniel Julien, qui souhaite avant tout « accompagner le redémarrage des activités des clients existants et les nouveaux clients gagnés durant cette crise ».
Et Téléperformance tient à rémunérer la fidélité et la confiance de ses actionnaires.
Contrairement à d’autres entreprises, la multinationale n’a pas été particulièrement fragilisée dans son cœur de métier, et devrait même sortir renforcée de cette crise.
En effet, l’épidémie du Coronavirus a incité les entreprises à entreprendre une mutation accélérée dans le domaine du digital et de la dématérialisation…
Téléperformance a donc l’ambition de muter son modèle d’affaires de spécialiste de l’expérience client, vers un modèle de leader des services aux entreprises « en solutions digitales intégrées ».
Du point de vue de l’investisseur : 49% de baisse vs 1008 % de hausse
Le remplacement au sein du CAC 40 d’une société de restauration collective sévèrement touchée par le confinement et la crise sanitaire, par la société qui a géré le numéro vert mis en place par le gouvernement dédié à l’information sur le Coronavirus est révélateur.
Sodexo sort du CAC 40 avec une sous-performance près de 50 % par rapport à l’indice pendant ses quatre années de présence.
L’entreprise laisse sa place à Téléperformance, forte de ses 1 008 % de hausse sur dix ans, soit onze fois mieux que le CAC 40.
Un pourcentage vertigineux qui rappelle la croissance de certaines pépites américaines nées dans la « Silicone Valley » !
En effet, le titre Téléperformance résiste bien à la crise.
Depuis le début de l’année, le prix a même retrouvé son niveau de janvier 2020, et progresse de 25% sur un an.
Y-a-t-il encore une marge de progression pour la valeur, qui revient peu à peu sur ses plus hauts historiques de février dernier ?
Il faudra patienter jusqu’aux résultats du 1er semestre (le 29 juillet prochain) pour avoir une confirmation de tendance…
Mais le groupe devrait profiter de l’essor de l’externalisation de la relation client et du levier des acquisitions pour étoffer son offre.
Et l’entreprise mise aussi beaucoup sur l’investissement en matière de sécurité des données : de l’ordre de 0,5% à 1% de son chiffre d’affaires, afin de satisfaire une clientèle toujours plus variée, et exigeante, qui mise sur le virtuel et la dématérialisation.
La croissance des activités de Téléperformance pourrait ne pas en rester là… A suivre !