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(d’une valeur de 250€)Solide levée de fonds pour MedinCell : les biotechs à suivre en 2020
Le secteur des biotechs regroupe un grand nombre de sociétés opérant dans différents domaines.
Avec la crise sanitaire, la virologie et la vaccinologie sont à l’honneur mais l’ensemble du secteur est plébiscité par l’opinion et soutenu par investisseurs privés et institutionnels.
Stradoji revient sur ces biotechs décotées à fort potentiel qui retrouvent actuellement des liquidités.
MedinCell : une levée réussie
MedinCell est une société pharmaceutique qui développe des produits injectables à action prolongée.
Les injections se font sous la peau et le produit est ainsi délivré de façon prolongée grâce à une technique que la société à développé.
MedinCell a annoncé aujourd’hui le grand succès de son augmentation de capital, d’un montant final de 15,6 millions d’euros auprès d’investisseurs français et internationaux.
Cette augmentation de capital réussie conforte la position de MedinCell dans un marché très concurentiel et lui assure un niveau de trésorerie confortable pour poursuivre son développement.
Un secteur hautement volatil ?
Le secteur des biotechs regroupe les entreprises travaillant dans la recherche médicale, la virologie, les vaccins, les différentes thérapies et nouveaux médicaments ou encore dans le diagnostic.
La place de Paris compte une dizaine de sociétés du secteur de la santé ayant une capitalisation supérieure au milliard d’euros, à l’image de Sanofi qui vient d’annoncer un investissement de 610 millions d’euros pour créer un nouveaux site de production de vaccins en France.
Cependant, il s’agit aussi d’un secteur regorgeant de petites biotechs à faible voire à très faible valorisations, seulement quelques millions d’euros.
Spéculation et volatilité
Ces biotechs de faible capitalisation ont une volatilité très importante, inhérente aux spécificités du secteur.
Les hausses et les baisses sont très marquées et généralement d’une ampleur bien supérieure aux autres segments.
C’est ainsi un secteur parmi les plus volatils du marché.
Les dernières semaines nous ont offert plusieurs exemples majeurs dans le secteur, par exemple Genfit qui a récemment vu le cours de son action dévisser de près de 76%, sa capitalisation perdant alors près de 600 millions d’euros en une séance.
Le segment des biotechs reste, dans son ensemble, corrélé aux marchés boursiers.
Cependant, dans les périodes de crise et encore plus lors de crises sanitaires, les petites capitalisations du secteur peuvent se démarquer et offrir aux investisseurs une bonne protection contra cyclique au sein d’un portefeuille global diversifié.
Petites capitalisations : opportunités sur fond d’annonces
De part sa volatilité et ses fortes réactions aux annonces, le marché des biotechs est un terrain de jeu idéal pour les intervenants à la recherche de variations pouvant atteindre plusieurs dizaine voire centaines de pourcent en quelques minutes.
Ceci est encore exacerbé en ce moment avec les annonces de lancement de recherches sur le coronavirus.
Ces variations extrêmes des cours s’expliquent souvent par des annonces spécifiques au secteur.
Pour la majorité des autres segments, ce sont les annonces de chiffres d’affaires, de résultats et de signature de nouveaux contrats.
Pour les biotechs, ce sont principalement les annonces de résultats intermédiaires des tests cliniques en cours qui entraînent des réactions souvent très importantes sur leurs cours.
Genfit en a été le parfait exemple avec une forte chute qui a fait suite à l’annonce de résultats non significatifs sur les tests d’un produit phare en cours de développement.
A l’inverse, à la suite d’annonces sur les premiers résultats concernant de nouveaux traitements potentiels pour le Covid-19, Biophytis a vu le cours de son action exploser de plusieurs centaines de pourcent en réaction à l’annonce.
Il faut noter que, malgré l’exemple flagrant de GENFIT, les cours des biotechs réagissent souvent positivement aux annonces de résultats de leur médicament en développement.
Faibles valorisations et explosion des financements
La valorisation de l’ensemble des biotechs françaises était, début 2014, de 4 milliards d’euros, avec 21 biotechs cotées.
Elle était de 8,4 milliards d’euros en juillet 2015 pour 29 biotechs cotées.
Cette valorisation cumulée a chuté progressivement pour revenir à 4 milliards d’euros en mars 2020, soit le même niveau qu’en 2014 avec cette fois 37 biotechs cotées, soit près du double.
Les valorisations des biotechs ont donc considérablement reculé depuis les plus hauts de l’été 2015.
En outre, de nombreuses sociétés de faible capitalisation ont perdu entre 80 et 98% de leur capitalisation pendant cette période.
La biotech Abionyx Pharma, par exemple, a accusé une chute du cours de son action de 98,6% entre son plus haut en été 2015 et le début d’année 2020.
Son cours a amorcé une reprise depuis la crise sanitaire avec une volatilité très importante.
D’un autre côté, pour soutenir les biotechs dans leurs recherches sur le Covid-19, des financements privés et publics impressionnants affluent dans ce secteur en besoin permanent de liquidités.
Côté investisseurs, la reprise est-elle en marche ?
Les valorisations sont en moyenne assez faibles, à l’image d’Abivax ou encore Deinove, et la crise sanitaire actuelle a permis à de nombreuses biotechs du secteur de se relancer et de voir leurs cours amorcer un rebond substantiel.
De plus, la crise sanitaire permet et va permettre à toutes les biotechs qui ont annoncé se lancer dans la quête d’un vaccin ou d’un traitement pour le Sars-Cov-2 de bénéficier de nouveaux soutiens financiers provenant aussi bien de fonds privés que de fonds publics.
En effet, de nombreux prêt garantis et de nombreuses subventions publiques vont venir soulager les trésoreries et permettre de nouvelles recherches pour les sociétés concernées.
Alors, est-ce le bon moment pour une reprise du secteur ?
Il est encore un peu tôt pour acter d’une véritable reprise mais de nombreux signaux peuvent nous amener à surveiller de très près ce segment, dans les mois qui viennent.
Il s’agit d’un secteur très volatil et donc risqué par extension.
Cependant, les nouvelles recherches et injections de liquidités découlant de la crise que nous connaissons pourrait bien servir de tremplin et présenter de nouvelles opportunités, à l’image de MedinCell. Celles-ci seront à nuancer, sélectionner et sécuriser par une surveillance approfondie des calendriers d’annonces de résultats de phase clinique de chaque biotech.