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(d’une valeur de 250€)Réunion de l'OPEP : faut-il acheter des actions Total ?
L’industrie pétrolière, autrefois puissante, se réduit rapidement dans le monde entier et se retrouve en mode survie.
Certains poids lourds de l’industrie pourraient souffrir de cette situation inédite.
Toutefois, l’ambition de Total, par exemple, est de devenir un leader de l’énergie responsable, en fournissant une énergie plus fiable, plus abordable et plus propre au plus grand nombre de personnes possible.
Stradoji revient sur la crise du secteur pétrolier et les mutations engagées par Total pour sauver son modèle économique.
Total : un modèle en pleine mutation
Les prix de référence du pétrole tournaient autour de 20 dollars le baril au mois d’avril, des niveaux jamais vus depuis une génération, avant d’entamer un rebond.
Cela représente environ un quart du prix dont les exploitants de schistes ont généralement besoin pour couvrir les coûts d’extraction de leur pétrole.
Si ces prix persistent, même au cours actuel, une grande vague de faillites est inévitable d’ici la fin de l’année..
Certaines entreprises, comme Total, ont compris que la diversification des activités étaient obligatoire au regard de cette situation.
L’attention que Total porte aux préoccupations climatiques fait partie intégrante de ses quatre axes stratégiques : le gaz naturel, l’électricité à faible émission de carbone, les produits pétroliers et la neutralité carbone.
Le gaz naturel – le combustible fossile le moins riche en carbone – est la meilleure option actuellement disponible pour lutter contre le réchauffement climatique tout en garantissant au monde l’accès à l’énergie dont il a besoin.
Car si la réduction des émissions de carbone est un objectif mondial majeur, le défi est encore plus urgent dans les pays en développement, notamment en Asie, qui dépendent encore fortement du charbon. Total en a fait un axe majeur de sa stratégie.
Le stockage du carbone est un facteur clé pour atteindre la neutralité carbone dans la seconde moitié du 21e siècle.
Total développe des activités axées sur la préservation et la restauration des écosystèmes qui agissent comme des puits de carbone (c’est-à-dire qui peuvent absorber le dioxyde de carbone atmosphérique) et sur la technologie de capture, d’utilisation et de stockage du carbone.
L’électricité sera l’énergie clé du 21e siècle. La demande d’électricité augmentant plus rapidement que la demande totale d’énergie, l’électricité devrait représenter 30 % de la consommation finale d’ici 2040.
Pour répondre à la demande d’électricité de manière responsable, la stratégie de Total repose sur l’intensification de ses activités dans le domaine de l’électricité à faible émission de carbone.
La chute des cours menace-t-elle le secteur pétrolier ?
Avec la pandémie de coronavirus, les voyages et les déplacements sont pratiquement supprimés, la demande en énergie chute et les compagnies pétrolières réduisent leurs budgets.
Les raffineries réduisent leur production d’essence, de diesel et de carburéacteur.
Les exploitants de pipelines disent aux producteurs qu’ils ne peuvent expédier du brut que s’il y a un acheteur disposé à prendre le carburant, car les réservoirs de stockage se remplissent rapidement.
Les compagnies pétrolières américaines abandonnent les plates-formes, licencient les équipes de fracturation et commencent à fermer les puits.
Jusqu’à 20 %, soit 20 millions de barils par jour, de la demande de pétrole pourraient être perdue à mesure que l’économie mondiale ralentit. Cela équivaut à peu près à éliminer toute la consommation américaine.
Un enjeu majeur pour la réunion de l’OPEP ?
L’OPEP des 23 se réunit mercredi, et il y a des spéculations sur un recul des réductions de production, même si les États-Unis ferment à nouveau leur économie avec des cas de Covid-19 qui font rage.
En avril, les Saoudiens ont mené une campagne qui a vu l’alliance OPEP élargie, de 23 producteurs qui comprend la Russie et d’autres non-membres du groupe, réduire la production de 9,7 millions de barils par jour, alors que la Covid-19 déclenchait un effondrement de la demande de pétrole.
Riyadh et la plupart des participants à la coalition sont maintenant favorables à un assouplissement de 2 millions de barils par jour pour atteindre une réduction de la production de 7,7 millions de barils par jour, par rapport à la normale.
Avant la réunion de mercredi, l’OPEP a déclaré qu’elle voyait la demande de pétrole pour 2020 diminuer d’environ 8,9 millions de barils par jour, alors que les prévisions de juin annonçaient une baisse d’environ 9 millions de barils par jour.
Mais elle a ajouté qu’en 2021, elle s’attend à ce que la demande de pétrole se remette partiellement de la baisse de cette année, en augmentant de 7 millions de barils par jour.
Un secteur entre risques et opportunités ?
Les retombées seront graves pour les pays en développement producteurs de pétrole qui financent des programmes sociaux avec les revenus du pétrole.
Les marges bénéficiaires d’un petit nombre de puits anciens, bien qu’en augmentation, se sont transformées en pertes, de sorte que les entreprises ne peuvent même pas couvrir leurs coûts fixes.
Dans ces circonstances, il est insensé de produire du pétrole, et ces puits devront être complètement fermés, un processus qui coûte cher à inverser et qui endommage parfois les puits.
Cette crise majeure de l’industrie pétrolière laissera des traces.
Cependant, certaines entreprises comme Total ont compris l’intérêt de diversifier leurs activités afin de pouvoir survivre à ce genre de crise, amenée à se répéter dans le futur.
Total a investi ses bénéfices depuis de nombreuses années dans les énergies renouvelables et d’autres secteurs d’avenir, par l’intermédiaire de recherches internes ou de croissance externe.
Etant donné les incertitudes de ce secteur, une action comme total pourrait parfaitement tirer son épingle du jeu et fournir une opportunité intéressante.
Total a montré une belle résistance à la crise actuelle mais il faudra tout de même examiner sa capacité à développer rapidement ses branches d’avenir.
Merci pour l’article Arnaud. Pour du court/moyen terme ca pourrait etre interessant. En revanche, quand on regarde le graph en mensuel, c’est pas super beau. On est au meme niveau qu’en 2003. Pour de l’investissement LT, pour moi, c’est niet.
Bonjour Frederic, c’est avec plaisir. Merci beaucoup pour ce commentaire. Effectivement, le graph en mensuel n’indique pas vraiment une tendance qui nous intéresse. Je suis d’accord, ce titre pourrait bien se révéler intéressant pour du court/moyen terme. Ensuite, il serait toujours possible d’aviser à moyen terme en fonction des conditions du marché et surtout de la diversification que parvient (ou pas) à développer Total. A ce moment-là, un choix s’imposera !