En plus de votre inscription gratuite, recevez également :
Le plan d’investissement adaptable qui a permis à nos clients de réaliser en moyenne +120% de plus-values en 2023.
(d’une valeur de 250€)Récession économique
Une récession est une phase de contraction économique.
Un pays entre ainsi en phase de récession lorsque son économie recule sur au moins deux trimestres consécutifs.
Ce phénomène est un élément constitutif des cycles économiques :
– phase d’expansion
– pic de croissance
– contraction
– récession
– puis reprise de la phase d’expansion…
Sommaire
- Récession vs croissance économique
- Quelle est la différence entre récession et dépression ?
- Récession ou décroissance ?
- Causes et traitement économique de la récession
- Historique des grandes récessions
- Récession et Covid-19 : quelles perspectives ?
- Comment se protéger d’une récession ?
Récession vs croissance économique
Il est courant de voir dans la récession, l’opposée de la croissance économique.
Elle prend la forme d’une contraction de l’économie, c’est-à-dire une période négative caractérisée par une baisse significative et durable des flux et échanges sur les marchés financiers, mais également de tous les types d’échanges commerciaux, dont la consommation des ménages.
Lors d’une récession, la peur du déséquilibre va conduire les ménages à ne consommer que le strict nécessaire. Les particuliers vont préférer différer leurs achats et épargner.
Cela va entraîner une baisse de la demande auprès des entreprises, et donc une chute de la production de biens et de services.
Et par l’effet domino, la dynamique économique devient négative : moins de production entraîne une destruction d’emplois et ainsi une baisse significative de la consommation.
Par conséquent, tous les rouages de l’activité économique sont impactés :
- La production baisse
- Le taux de chômage augmente
- Les ménages constatent une perte de pouvoir d’achat
- Les valeurs boursières et les investissements reculent fortement
- L’État est contraint de procéder à des arbitrages budgétaires.
Quelle est la différence entre récession et dépression ?
Pour une phase de simple diminution du taux de croissance, qui reste positif, on parle de « ralentissement ».
La récession devient problématique en cas d’excès d’amplitude et de durée.
On évoquera alors plutôt une phase de « dépression », une forme grave de crise économique.
Elle consiste en un effondrement de la production particulièrement intense et durable.
C’est ainsi qu’a été qualifiée la période consécutive au krach de 1929 : la « Grande dépression ».
Récession ou décroissance ?
La récession doit être distinguée de la « décroissance », bien qu’elles puissent revêtir des formes similaires dans certains cas.
Là où la récession renvoie à une contraction économique prolongée mais involontaire et imprévue, la décroissance renvoie elle à un phénomène planifié et volontaire, prôné par les tenants d’un modèle économique alternatif, non capitaliste, voire productiviste.
La récession est souvent un phénomène global tandis que la décroissance peut être organisée dans certains secteurs, ou au niveau local.
La récession appelle bien souvent à des politiques de relance globales, de compétitivité afin de regagner des parts de marché et de relancer la dynamique économique.
La décroissance, quant à elle, va de pair (en théorie) avec des politiques de réformes profondes, sectorielles et générales, visant à transformer durablement les comportements, le système productif et la comptabilité de la valeur.
Causes et traitement économique de la récession
Un simple ralentissement se transforme en récession quand un ou plusieurs phénomènes de déséquilibre (économique, financier, monétaire…) entraînent une situation de crise avec un effet d’escalade :
- Surcoût important et durable des énergies ou des matières premières
- Restructurations et concentrations d’entreprises
- Chômage de masse
- Bulles financières, voire immobilières
- Inflation excessive et durable
- Surendettement des entreprises, des ménages
D’après les économistes, deux écoles s’opposent quant au traitement d’une récession :
- Une approche libérale, qui compte sur un libre jeu des mécanismes de l’économie de marché pour corriger les déséquilibres en cause
- Une approche keynésienne, qui prône un interventionnisme des pouvoirs publics via des mesures de relance par le soutien de la demande
Consultez Boursopedia, le dictionnaire d’EnBourse : Keynésianisme
Historique des grandes récessions
Depuis le milieu du XXème siècle (période post deuxième guerre mondiale), les récessions significatives dans le monde industrialisé ont été limitées :
- La récession des années 1974-1975 consécutive au choc pétrolier de fin 1973.
En octobre 1973, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole – OPEP augmente ses prix de façon spectaculaire. Elle annonce parallèlementun embargo sur la livraison de pétrole aux pays qui appuient Israël dans son conflit contre la Syrie et l’Égypte (la guerre du Kippour).
Le choc pétrolier va entraîner, pendant plusieurs années, une inflation des prix dans les pays industrialisés et une stagnation de l’activité économique.
- La récession des années 1974-1975 consécutive au choc pétrolier de fin 1973.
- La récession des années 1992-1993 due à l’éclatement de bulles financières et à la crise du Système monétaire européen – SME.
- La récession mondiale en 2008 et 2009 appelée communément la « crise des subprimes ».
Le 15 septembre 2007, la banque américaine Lehman Brothers fait faillite, plombée par les crédits immobiliers à risque appelés « subprimes ». C’est la plus grosse faillite bancaire de l’histoire américaine, entraînant une crise financière puis économique mondiale.Grahique du CAC 40 montrant la chute des cours durant la récession de 2008 :
Grahique du CAC 40 montrant la chute des cours durant la récession de 2008. Les séquelles de la crise des subprimes se font encore sentir aujourd’hui, de nombreux pays n’ayant toujours pas retrouvé leur niveau de richesse d’avant la crise.
Récession et Covid-19 : quelles perspectives ?
Les récessions « historiques » mentionnées ci-dessus, qui ont impacté particulièrement les populations et l’économie mondiale, sont sans commune mesure avec l’ampleur de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19 qui sévit depuis le début de 2020.
Les mesures promulguées par les États pour endiguer la crise du Covid 19 sont inédites.
La récession économique généralisée de 2020 a été provoquée en toute connaissance de cause : confinement, contrôle voire fermeture des frontières, limitation du transport mondial, fermeture des lieux recevant du public. L’« atelier du monde » qu’est la Chine, a gelé toutes ses activités pendant plusieurs semaines. Dans un pays comme la France, ce sont 5,8 points de PIB qui ont disparu au seul premier trimestre 2020 (un chiffre sans précédent).
Nul ne sait aujourd’hui ce qu’il adviendra de cette situation inédite et des plans de relance massifs à l’issue de la crise sanitaire, mais d’ores et déjà, des pans entiers de l’économie sont en perte de vitesse, alors que de nombreux États doivent prendre en compte une nouvelle contre une vague…
Comment se protéger d’une récession ?
Avant même la valorisation de son capital, l’épargnant devra avoir pour leitmotiv sa protection absolue !
Ainsi, faute d’opportunités ou en raison d’une situation économique anxiogène, ne pas investir peut constituer une véritable stratégie d’investissement.
Même une société centenaire et viable économiquement peut voir son cours de Bourse fortement baisser lors d’une récession. Il faut donc « avoir les nerfs solides » et attendre une phase de reprise de l’économie.
L’épargnant pourra alors privilégier l’épargne, répartie sur plusieurs comptes bancaires, afin de sécuriser au mieux sa trésorerie, et préserver ses placements ; ou encore miser sur les valeurs refuges habituelles, que sont l’or ou le dollars US.
Pour aller plus loin :
*Récession économique 2020 : Tirer profit de certains actifs financiers 1/3
*Récession économique 2020 : Tirer profit de certains actifs financiers 2/3
*Récession économique 2020 : Tirer profit de certains actifs financiers 3/3