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(d’une valeur de 250€)Qu'est ce qu'un crypto oracle ?
Les crypto oracles ont vu le jour et se sont développés grâce aux technologies blockchain. Elles comblent et renforcent un lien entre le monde digital et le monde réel. Malgré leur rôle essentiel, les oracles restent malgré tout dans l’ombre et gagnent à s’exposer davantage.
Sommaire :
- Oracle crypto : à quoi ils servent ?
- Crypto oracle et smart contracts
- Les différents types d’oracles crypto
- Les problèmes avec les oracles
- Comment faire confiance à un oracle blockchain ?
Oracle crypto : à quoi ils servent ?
Les oracles crypto ne sont pas éloignés de l’image des oracles dont sont ornés les livres d’Histoire relatant l’Antiquité.
A cette époque, les oracles étaient perçus comme une sorte de relai entre le monde des Hommes et le monde des Dieux. Vecteurs d’informations, ils avaient pour mission de transmettre la parole du divin afin de guider les mortels vers le droit chemin.
Aujourd’hui, les oracles crypto jouent un rôle similaire. Ils sont les relais entre le monde réel et les blockchains. En d’autres termes, ils sont chargés de transmettre toutes sortes d’informations relatives au monde réel, informations dites « hors-chaînes » ou « off-chain » en anglais, vers les smart contracts.
En effet, les blockchains et les smart contracts ne sont pas capables à eux seuls de trouver les informations qui leur seront utiles pour fonctionner. Dans les faits, cela exigerait un temps et une organisation spécifique dont ils ne disposent pas à ce jour. C’est pourquoi ils font appels à des oracles crypto.
Ces derniers sont capables de transmettre toute sorte d’information : le score d’un match de football, les données météorologiques, le résultat d’une élection, le vainqueur d’une course de vélo, le cours d’une monnaie fiduciaire… Ces informations réelles sont traduites en données numériques afin que les smart contracts puissent ou non réagir et faire fonctionner les dApps dont ils sont les exécutants.
Leur objectif principal est donc de rapporter des informations qualifiées de neutres et surtout de vraies.
Ils jouent ainsi un rôle essentiel dans les technologies blockchain. Sans leur apport, l’utilisation des blockchains serait très limitée puisqu’elles n’auraient accès qu’aux données présentes sur leur réseau. Elles ne pourraient ainsi pas trouver d’utilité dans le « monde réel »
Crypto oracle et smart contracts
Comme évoqué précédemment, les oracles sont les rapporteurs d’informations hors-chaînes. Ces dernières vont être exploitées par les smart contracts afin de faire fonctionner les dApps.
Voici le schéma du fonctionnement d’un Oracle (Source : Chainlink (LINK))
Le réseau Augur V2 est un bon exemple de l’utilité d’un oracle. Ce dernier est un oracle dit prédictif et compte remplacer les sites de paris sportifs et de prédictions d’aujourd’hui pour les remplacer par un système décentralisé où la fraude ou la tricherie ne pourrait avoir lieu.
Prenons l’exemple d’un pari sportif.
La personne A pense que l’équipe Rouge gagnera le match. Face à elle, la personne B pense que ce sera l’équipe Bleue qui l’emportera. A et B s’accordent sur les modalités du pari et bloquent leur mise sur un smart contract de la blockchain. Le match se déroule dans le monde réel et le résultat donne l’équipe Bleue gagnante. L’oracle va alors rapporter l’issue de la partie au contrat intelligent qui, au vu du résultat, va reverser les gains à la personne B.
Dans notre exemple, le contrat intelligent avait pour mission de bloquer les mises et de les reverser au vainqueur du paris. Sans l’oracle, le smart contract n’aurait pas « su » l’issue du match et il n’aurait pas eu la possibilité de désigner un gagnant à ce pari.
Il existe tout un tas de cas d’applications aux oracles dont nous allons voir dans la partie suivante les différents types.
Les différents types d’oracles crypto
A ce jour, il existe 4 types de crypto oracles. Ces derniers peuvent être de plusieurs types en même temps suivant leur composition et l’usage dont ils font preuve.
Les oracles logiciels
Comme leur nom l’indique, les oracles logiciels se concentrent principalement sur le réseau Internet pour trouver ses sources. Les informations qu’ils distribuent sont surtout de l’ordre général. En ce sens, ils rapportent des données comme les températures, les résultats d’un concours, les prix de produits, les horaires de transports… tout ce qui peut être affiché en ligne.
Une fois l’information trouvée, ils se chargent de la traduire et la transmettre au smart contract qui utilisera cette donnée pour exécuter ce pour quoi il a été programmé.
Les oracles logiciels sont appréciés pour le flux important de données en temps réel qu’ils sont capables de fournir.
Les crypto oracles physiques
Contrairement aux logiciels, les oracles physiques ne trouvent pas leurs informations en ligne. Ils se spécialisent sur les données réelles, les données des objets. Cela peut prendre la forme de données GPS, de capteurs de mouvements, des codes barres…
Cette forme d’oracle est très utilisée dans les chaînes d’approvisionnement et les blockchain comme VeChain.
Elle trouve également son application dans les blockchains spécialisée dans le IoT (Internet Of Things). StepN, par exemple, utilise un oracle afin de tracer les parcours des sportifs utilisant son réseau dans le but de valider leurs objectifs et ainsi les récompenser ou non de leurs efforts.
Oracles entrants et sortants
Les oracles physiques et logiciels sont généralement de type « entrant ». En effet, ils font entrer des informations dans les smart contracts afin que ces derniers puissent activer leur programme. Autrement dit, les informations proviennent de sources externes, hors-chaîne.
Il existe également des oracles sortants. A l’inverse, les informations on-chain, c’est à dire qui proviennent de la blockchain, sont extraites vers le monde réel. Les données on-chain sont ainsi actionnables off-chain et permettent un résultat la plupart du temps physique et concret pour ses utilisateurs.
Les prédictifs
Comme évoqué plus haut, les oracles prédictifs servent des protocoles qui permettre de prévoir l’avenir ou du moins de confirmer des hypothèse futures.
Certains agissent de la même façon que des sites de paris sportifs. Cependant, les paris peuvent reposer sur tous les thèmes possibles : politique, économique, sportif, météorologique… L’un des protocoles précurseurs dans le domaine reste AugurV2.
Ce dernier utilise le principe de sagesse des foules pour fonctionner. Cette théorie suppose que la perception d’un sujet sera plus précise si elle est soumise à un large groupe d’individu plutôt qu’à une seule personne même si cette dernière est experte dans le domaine.
Les problèmes avec les oracles
La qualité déterminante d’une blockchain comme Ethereum est qu’elle est capable d’exécuter des contrats intelligents.
Une fois programmé, le contrat intelligent est entièrement contrôlé par la blockchain. Il n’est pas nécessaire de faire confiance à une entité pour exécuter les règles, et aucun intermédiaire ne peut empêcher la transaction d’avoir lieu, à condition que les conditions du contrat intelligent soient remplies.
Le contrat fait simplement ce pour quoi il a été programmé, et il est auto-exécutant.
Cependant, un oracle est un flux de données géré par une entité. Les blockchains comme Ethereum ont été créées pour s’éloigner des tiers, mais les oracles en sont.
Faire confiance à une source de données peut entraîner des problèmes. Par exemple, quelqu’un pourrait pirater le flux de données pour faire pencher les données en sa faveur.
Ou encore, le propriétaire du flux de données d’un oracle pourrait publier des données inexactes afin d’influencer les contrats intelligents en faveur du propriétaire du flux de données.
Les contrats intelligents qui ne dépendent pas des oracles n’ont pas ce problème. Cela dit, les chercheurs explorent divers moyens d’atténuer ce problème et de créer des oracles plus décentralisés ou autrement protégés contre les mauvais acteurs.
L’un des domaines de recherche consiste à faire en sorte que les ordinateurs oracles utilisent des environnements d’exécution de confiance (TEE) des zones spéciales du matériel dotées d’une sécurité supplémentaire, ce qui les rend difficiles à manipuler.
Comment faire confiance à un oracle blockchain ?
La question de la fiabilité à accorder aux oracles est centrale lorsqu’on évoque ces entités. En effet, si leur source venait à être erronée, piratée ou bien encore manipulée par une entité supérieur, alors comment pourrait fonctionner une blockchain dont le principe est la transparence et la vérité.
C’est le problème que Chainlink a choisi de solutionner. L’oracle le plus connu et le plus populaire de la cryptosphère a établi un consensus permettant un transfert d’informations fiables et vérifiables.
Sa solution repose sur le consensus basé sur la réputation des oracles. Ce dernier établi un système de notation. Plus la réputation, la note, est élevée, plus l’oracle fera autorité. Souvent associé à la Preuve d'Enjeu (PoS), les oracles et les rapporteurs d’informations sont incités à fournir des données fiables au risque de perdre leurs jetons et ne plus être récompensés.
La diversification des sources est également une solution de fiabilité. En diversifiant les données entrantes, les smart contracts bâtissent une structure fiable d’informations qu’ils pourront exploiter. En effet, grâce à cette multiplication des entrants, les données se recouperont pour former un consensus social.
La confiance passe également par le niveau de centralisation qu’un oracle affiche. En effet, les deux formes existent et possèdent leurs propres avantages et inconvénients.
Un oracle centralisé constitue une source unique d’information. La cote de fiabilité peut alors être remise en question et l’on peut toujours se demander si l’information n’a pas été manipulée.
A l’opposé, les oracles décentralisés affichent un niveau de fiabilité supérieur puisque les données entrantes proviennent d’une multitude de sources. Elles sont ainsi davantage de chances d’être « vraies ». Il est toutefois important de noter que les oracles décentralisés ne sont pas inviolables et le besoin de confiance est seulement réparti sur plusieurs participants.