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(d’une valeur de 250€)Que va faire l'OMS sans financements US ?
Alors que la pandémie du coronavirus s’étend à l’ensemble des pays du globe depuis décembre 2019, la contamination et le nombre de décès progressent alors que le mystère reste entier sur la part de la population potentiellement immunisée.
L’Organisation Mondiale de la Santé – OMS (World Health Organisation – WHO) se débat dans la gestion de la crise, au moment où les États-Unis viennent de suspendre leur quote-part de son budget annuel.
Stradoji décrypte les évènements de ces dernières semaines et analyse les initiatives de l’agence onusienne.
L’OMS – Bras armé de l’ONU dans le domaine de la Santé
Fondée en avril 1948, l’OMS avec ses 7000 salariés, pilote un certain nombre de programmes depuis son siège à Genève, et ses bureaux présents dans plus de 150 pays.
Les 194 pays de la planète en sont membres, et contribuent à un budget de deux ans, qui atteint près de 5,36 milliards d’euros pour la période 2020/2021.
La constitution de l’OMS définit ainsi la « Santé » dans sa constitution : « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
L’OMS compte dans ses rangs des médecins, scientifiques, épidémiologistes, et des économistes de la santé.
L’Organisation travaille sur de nombreuses thématiques liées à la santé publique des populations et procèdent à des recommandations au niveau mondial.
De la vaccination, en passant par la lutte contre les maladies chroniques, la prévention en matière de santé sexuelle et reproductive, elle œuvre également contre les maladies infectieuses, comme le paludisme, et les épidémies industrielles (élaboration d’un traité international de lutte contre le tabac).
Défiance des États-Unis
L’OMS et son directeur général, l’éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, gèrent une communication soutenue sur la pandémie du Coronavirus depuis quelques mois.
Et c’est dans ce climat particulier, alors que la pandémie a contraint certains états fédéraux aux US de confiner leurs populations, et que le chômage explose pour atteindre près de 20% de la population, que Donald Trump a demandé récemment à son administration de cesser de financer l’OMS, l’accusant d’avoir « failli à ses devoirs essentiels » dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Après avoir d’abord évoqué un risque élevé de contagion, l’OMS a finalement déclaré le 30 janvier dernier l’épidémie du coronavirus « une urgence de santé publique de portée internationale. (…) Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles. » déclarait alors le directeur général de l’OMS.
Les accusations américaines ont bien entendu été rejetées en bloc, mais le problème relevé par l’administration de Trump, est que fin janvier « L’OMS ne recommande pas de restreindre les voyages, les échanges commerciaux et les mouvements (de population, ndlr), et s’oppose même à toute restriction aux voyages ».
Des propos en décalage avec les recommandations actuelles en matière de confinement, et le blocage quasi-total du transport mondial.
Trop peu, trop tard, accuse Donald Trump…
Les États-Unis, premier contributeur « fixe » et « volontaire »
La particularité des États-Unis dans le cadre onusien, est qu’ils financent les programmes, sans pour étant être partie d’un quelconque Traité (sortie du Traité pour le climat, non ratification de la Convention-Cadre pour la Lutte Anti-Tabac – CCLAT, etc…).
Et le plus gros contributeur au budget de l’OMS, avec 400 millions de dollars en 2019, soit environ 15% du total est bien l’État américain.
Quant aux contributions volontaires, elles peuvent-être abondées par des États membres, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, des acteurs publics ou privés, en fonction d’un certain nombre de critères, notamment en matière de conflits d’intérêts.
Le deuxième contributeur volontaire, n’est pas un État, mais la Fondation Bill et Melinda Gates qui a apporté dernièrement 229 millions de dollars (soit 211 millions d’euros).
Le fondateur de Microsoft a en effet apporté son soutien à un programme de recherche pour le développement d’un vaccin au Covid-19.
Conférence des donateurs du 04 mai prochain, sans les États-Unis
L’OMS a déclaré « regretter cette décision ».
La France « espère un retour à la normale », l’Allemagne a également dénoncé la décision de Washington, quant à Moscou elle l’a qualifiée « d’approche très égoïste ».
Malgré cette déconvenue financière que l’OMS devra compenser, une initiative visant à accélérer le développement de tests, de traitements et de vaccins pour lutter contre le nouveau coronavirus a été lancée le 23 avril dernier.
De nombreux chefs d’État et de gouvernement, ont apporté leur soutien à cette volonté affichée de donner un accès généralisé à ces produits.
Le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ou encore le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, ont participé à cette visioconférence marquée par l’absence des États-Unis, afin de mobiliser les autres pays du G20.
Le rôle de l’OMS étant d’apporter de l’aide aux pays dans le but de favoriser l’accès de tous aux services de santé, les pays et les organisations du monde entier sont invités à effectuer des promesses de dons pour parvenir à l’objectif de 7,5 milliards d’euros.
Les fonds recueillis à partir du lancement le 4 mai de cette opération validée et soutenue par les pays du G20, sont dirigés vers trois grands objectifs de recherche et de développement : le dépistage, les traitements et les vaccins.