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(d’une valeur de 250€)Pourquoi le pétrole peut monter en 2021 ?
La baisse du dollar américain, due à la reprise économique mondiale et à la poursuite des mesures de relance aux États-Unis, ainsi que dans d’autres grandes économies, est favorable aux prix du pétrole.
L’annonce de l’accélération de la distribution de vaccins dans les principales économies du monde suscite un regain d’optimisme quant à la reprise économique mondiale en 2021.
Le cours du pétrole va-t-il en profiter ?
Le pétrole : une volatilité historiquement forte
Depuis la crise pétrolière des années 70 et du début des années 80, le prix du pétrole brut est resté, la plupart du temps, dans une fourchette de 10 à 30 dollars, avant d’en sortir en 2004. Cette rupture était principalement due à la croissance de la demande de pétrole de la Chine et à son impact sur l’excédent de production de l’OPEP, ce qui avait suscité des inquiétudes quant au resserrement de l’offre et de la demande.
La crise financière de 2008 a entraîné une récession mondiale qui a provoqué une chute sans précédent des prix du pétrole de plus de 100 dollars, par rapport à leurs sommets historiques de 140 dollars, avant de reprendre une tendance à la hausse grâce à la reprise économique.
Au cours des cinq années suivantes, les prix ont oscillé autour de la barre des 100 dollars, tandis que le boom du schiste aux États-Unis se poursuivait.
La chute des prix du pétrole de 2014 à 2015 a été principalement due à des années d’augmentation de l’offre de pétrole provenant de sources non conventionnelles et à l’absence de soutien des prix par l’OPEP, alors que les pays producteurs de pétrole continuaient à inonder le marché de leur production à des taux jamais atteints.
Le prix du pétrole est notoirement volatile et augmente en fonction des tensions géopolitiques, qui n’ont pas manqué ces dernières années. Avant que la pandémie ne frappe, la production de brut de l’Arabie saoudite a été mise hors service par une attaque de drone. Les sanctions de Trump contre la Chine ont gonflé les prix du pétrole et ce dernier avait également lancé des sanctions contre la société publique russe Rosneft.
Pourquoi le pétrole pourrait poursuivre sa hausse en 2021 :
Avec la crise sanitaire, la chute des prix a entraîné une visite en territoire négatif pour la première fois, lorsque le contrat à terme WTI pour la livraison en mai 2020 a plongé à un minimum de -37 dollars en avril de cette année.
Le début de la pandémie a entraîné des restrictions sur les voyages et une forte baisse de l’activité économique, provoquant une situation d’offre excédentaire sur le marché. Cette situation, associée à un manque de disponibilité de stockage, à l’endroit désigné pour l’échange à Cushing, Oklahoma, a effectivement rendu le prix du produit de base sans valeur.
L’annonce de l’accélération de la distribution de vaccins dans les principales économies du monde suscite un regain d’optimisme quant à la reprise économique mondiale en 2021.
Une confiance élevée dans la reprise économique mondiale est généralement considérée comme un facteur de faiblesse du dollar américain, qui a chuté par rapport à un panier de devises de premier ordre alors qu’il avait atteint un sommet en raison d’une « fuite vers la sécurité ». On s’attend également à ce que cela stimule la demande d’exportations américaines.
La Réserve fédérale américaine a annoncé qu’elle maintiendrait des taux d'intérêt bas et continuerait à fournir les mesures de relance nécessaires pour soutenir l’économie américaine. La nomination par le président élu Joe Biden de l’ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, au poste de secrétaire au Trésor est rassurante quant aux dépenses de relance, favorisant une croissance économique plus rapide aux États-Unis.
La baisse du dollar américain, due à la reprise économique mondiale et à la poursuite des mesures de relance aux États-Unis, ainsi que dans d’autres grandes économies, est favorable aux prix du pétrole. En outre, les vaccins pourraient permettre aux gens de reprendre une vie normale, ce qui favoriserait les dépenses liées à la consommation et ferait grimper les prix du pétrole.
Des facteurs d’inquiétude pour contrarier la tendance haussière ?
Le Brent et le WTI ont tous deux fléchi de 2,54% et 4,59% respectivement au mois de mars 2021, sous le coup notamment de craintes liées à un excédent d’offre.
Un facteur clé de la récente hausse des prix du pétrole a été l’accord visant à abaisser lentement le plafond de production de l’OPEP au cours du premier trimestre, au lieu d’une réduction brutale de 2 millions de barils par jour.
L’OPEP+ a toutefois acté une remontée progressive de la production qui pourrait peser sur les cours de l’or noir si le retour d’une forte demande tarde à se manifester (statistiques décevantes quant à la reprise du trafic aérien notamment).
En outre, la fin possible de l’embargo portant sur l’exportation de pétrole de l’Iran et l’apparition de nouvelles vagues de contamination sont autant de facteurs qui pourraient peser sur le cours de l’or noir.
Des perspectives globalement positives sur le moyen terme ne sont pas nécessairement synonymes d’un environnement à faible volatilité pour les prix du pétrole brut, car à moyen et long terme, des incertitudes demeurent notamment au niveau :
- de l’impact des habitudes de consommation en raison des changements de comportement dus aux multiples fermetures d’usines dans le monde,
- d’une reprise économique plus lente que prévu,
- des changements dans la production mondiale de pétrole brut – OPEP et non-OPEP,
- de la forme et de la structure de l’alignement commercial entre les États-Unis et la Chine et
- du rythme de la transition énergétique, principalement menée par les principales économies mondiales, vers les énergies vertes.
Les prix du pétrole brut continueront à faire preuve de volatilité. Les mesures de relance dans différents pays contribueront à revigorer l’économie et restent donc pour le moment un des principaux facteurs de soutien des prix du pétrole.
De même, le déploiement rapide et généralisé de plusieurs vaccins anti-Covid-19, ainsi que l’accumulation de sommes d’argent non dépensées dans les économies développées, laissent présager une reprise vigoureuse des voyages, du tourisme et du secteur de l’hôtellerie-restauration dans un délai qui semble s’allonger progressivement.
En effet, les statistiques font pour l’instant état d‘une situation toujours compliquée avec une reprise potentiellement plus tardive que prévu et très peu de visibilité sur la sortie de crise. Attention donc aux futures annonces et prévisions de rebond économique qui conditionneront à coup sûr la continuation haussière des cours de l’or noir.
Salut Arnaud,
Merci pour ton article sur l’or noir.
Les semaines à venir risquent d’être déterminantes. Rv le 28 avril pour le prochain sommet de l’OPEP+… 😉