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(d’une valeur de 250€)Plan de relance automobile : 3 raisons d’investir sur l’avenir
L’économie française est fragile.
Elle souffre de graves dysfonctionnements, et a perdu beaucoup de son dynamisme depuis de nombreuses années.
La crise du coronavirus agit comme un révélateur : certains secteurs sont sinistrés et la reprise liée au déconfinement s’annonce lente et progressive.
Les chiffres officiels ne présagent rien de bon.
L’INSEE vient de sortir de nouvelles prévisions, et estime la chute du PIB à plus de 20% au deuxième trimestre.
Suite aux annonces du 26 mai dernier visant à relancer la filière automobile, Stradoji revient sur les enjeux liés l’industrialisation de notre pays, et passe au crible les raisons qui peuvent contribuer à relancer l’investissement sur le secteur.
Un secteur en souffrance et en mutation
Déjà en 2019, d’un point de vue conjoncturel, le secteur automobile était en souffrance.
Le ralentissement de l’économie mondiale a provoqué un repli de la demande sur les principaux marchés européens, américains et chinois.
Et parallèlement, la guerre commerciale sino-américaine engagée dès 2018, a impacté négativement la confiance des acteurs.
D’un point de vue structurel, l’ensemble de l’industrie automobile est en pleine mutation.
Cet état est principalement lié à l’évolution de la technologie thermique et à la montée en puissance de la voiture autonome et du concept de l’e-mobilité.
Parallèlement, afin de conserver leur attractivité auprès d’une clientèle dont les besoins évoluent, les acteurs du secteur automobile (constructeurs, équipementiers, etc…) doivent s’adapter à un contexte de réglementations accru.
En effet, les normes anti-pollution et de protection de l’environnement deviennent de plus en plus contraignantes, et s’internationalisent.
Un plan de relance automobile « made in France » de 8 milliards d’euros
En dehors de certaines considérations concernant le rôle de l’État dans l’économie de marché : à savoir si la vente de voitures relève de ses prérogatives et fait partie de son champ régalien, force est de constater que le plan de relance était attendu !
Les chiffres concernant le secteur automobile sont mauvais.
Les acteurs de l’industrie automobile s’organisent : baisse de salaires des dirigeants, suspension ou report du versement de leurs dividendes, diminution des investissements, sollicitation d’aides publiques pour affronter la crise…
La mise à l’arrêt des usines de production, les difficultés d’approvisionnement en matériel dédié, l’effondrement de la demande, la fermeture des concessions…
Le marché de voitures neuves et d’occasion auprès des particuliers et des entreprises est au point mort, et impacte tous les constructeurs, leurs partenaires et les équipes de sous-traitance.
Et pour soutenir la filière, le gouvernement français a sorti un plan de relance économique doté de plusieurs milliards d’euros.
En échange, il est demandé aux constructeurs de prendre des engagements de « décarbonation » de la filière et de l’amélioration de sa compétitivité.
Pour se faire, trois orientations :
- la localisation en France de leurs activités technologiquement les plus avancées
- le développement massif du véhicule électrique
- le renforcement des relations avec les sous-traitants.
Raison 1 – Vers une réindustrialisation de notre pays ?
Il est question depuis plusieurs années de relancer l’industrialisation en France.
La crise du coronavirus a remis ce débat à l’ordre du jour, et a pointé du doigt le retard accumulé par notre pays dans ce domaine.
Ainsi, à la fin des Trente-Glorieuses, au milieu des années 1970, notre secteur industriel était florissant, employant près de 6,5 millions de personnes et représentant 28 % du PIB.
En 2018, ses effectifs sont tombés à 2,8 millions de personnes et le secteur industriel français ne contribue plus que pour 10 % du PIB.
Notons que le secteur industriel représente en moyenne près de 20 % du PIB au niveau européen.
Et ce pourcentage est bien au-delà chez certains de nos voisins, comme l’Allemagne et la Suisse.
La France détient malheureusement la palme du pays le plus désindustrialisé d’Europe, alors que la production industrielle, que les économistes appellent « le secteur secondaire de l’économie », joue un rôle moteur.
L’évolution de notre société est passée du secteur agricole (le secteur primaire) au secteur secondaire, qui a évolué vers le secteur tertiaire, celui des services.
L’industrialisation ayant été délaissée, il n’est du coup pas étonnant que la majorité des chaînes de production automobile des constructeurs français se soit tournée vers l’étranger, au Maghreb, en Turquie…
Par conséquent, si l’on prend la valeur ajoutée créée en France depuis quelques années par le secteur manufacturier au sens large, la construction automobile pèse moins que l’industrie électronique et électrique…
Ainsi, force est de constater que notre secteur industriel n’est plus qu’à la moitié de ce qu’il devrait être, et ce phénomène de désindustrialisation poussée explique toutes les difficultés que connait notre économie actuellement, cruellement impactée par la défaillance de son secteur tertiaire (tourisme, culture, etc…).
Raison 2 – Relocalisation de la production
Et la réindustrialisation passe par la relocalisation de certaines activités, largement internationalisées pour des raisons notamment de pénurie de main d’œuvre et de coûts du travail.
En contrepartie de ce plan de relance, les acteurs français du secteur ont pris une série d’engagements, notamment en termes de « relocalisation de la production à valeur ajoutée en France » et de « consolidation de la production industrielle » dans l’Hexagone, a précisé le chef de l’État français (…).