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(d’une valeur de 250€)En période de crise : la gestion des gaps
La dernière semaine de février 2020, les marchés financiers ont amorcé une brutale phase corrective, que les investisseurs n’avaient plus connue depuis 2008.
Stradoji revient sur la notion des « gaps » et sur leur gestion en cette période de fortes turbulences.
Petit rappel
La notion économique de « gap » est communément utilisée pour qualifier une période durant laquelle il n’y a pas de cotations sur les marchés.
Les gaps sont particulièrement visibles sur les graphiques travaillés en « chandeliers japonais », et plus particulièrement sur le marché des actions.
Les gaps peuvent intervenir entre l’heure de clôture et d’ouverture des places financières, après l’annonce d’une information particulière ou d’un événement majeur ayant une incidence sur l’économie ou le moral des investisseurs.
Le cycle boursier rentre alors dans une phase d’incertitude, et c’est à ce moment-là que l’on peut observer de plus ou moins forts déséquilibres dans les échanges, entre l’offre et la demande.
Le gap de rupture du 24 février
La situation qui a pu être observée la dernière semaine de février 2020 est tout à fait exceptionnelle, puisqu’elle a impactée la grande majorité des instruments financiers : indices, actions, matières premières…
Ainsi, nous avons pu observer un gap de rupture, qui a stoppé nette l’évolution de l’insolente tendance haussière qui prévalait début 2020.
La chute des matières premières est traditionnellement annonciatrice de l’accélération de celle des indices.
L’effondrement des cours du pétrole qui avait débuté fin janvier, a donc amplifié la panique des investisseurs sur les marchés, qui ont modifié leurs comportements entre la clôture des marchés du 21 février, et l’ouverture de la séance du lundi 24 février.
Cela a favorisé l’émergence d’un violent gap baissier, qui, de par son ampleur, a provoqué une période de retournement de tendance, comme les marchés n’en avaient plus connu depuis un bon moment.
Le rallye haussier des derniers mois s’est donc vu enrayer par l’impact de plus en plus marqué de l’expansion de l’épidémie du Coronavirus sur l’économie réelle.
Comme nous l’avions évoqué précédemment, les secteurs des transports (maritime, aéronautique, automobile), du tourisme, de l’équipement et de la consommation sont les plus impactés.
Qu’est-ce qui pourrait faire rebondir les marchés ?
Après plusieurs semaines de tension et de baisse quasi-continues, la plupart des informations, entraînent une sur-réaction des marchés, qui semblent s’orienter pour le moment vers un comblement des gaps.
L’essoufflement de la vague épidémique du Covid19 dans telle ou telle partie du monde, ou encore les actions de relance massives des banques centrales et des États contribuent notamment à cet élan d’optimisme.
Le possible accord de diminution de la production d’or noir entre les parties prenantes, s’il est jugé ambitieux par les marchés le 09 avril prochain, pourrait engendrer un gap d’épuisement.
Ce signal, qui intervient entre deux tendances radicalement opposées, pourrait-être le catalyseur d’un retournement de situation, et d’un éventuel retour de la tendance haussière.
La bonne attitude face à la volatilité des marchés
Durant les périodes de crise et d’instabilité, à la suite d’une annonce macro-économique, sanitaire, etc…, il faut être conscient que les gaps ne se forment pas uniquement à l’ouverture des marchés.
Ils peuvent aussi apparaître durant la période de cotation.
Ils traduisent l’affolement des investisseurs qui prennent position dans un mouvement de panique : les cours peuvent alors repartir, soit plus bas, soit plus haut, qu’ils ne l’étaient avant l’annonce.
Alors qu’en temps normal, ces gaps sont souvent « comblés » (le prix revient peu à peu à son cours normal durant les périodes suivantes), à l’heure actuelle, les prix ont largement tendance à décrocher.
La mise en place d’un stop, pour limiter les pertes est absolument indispensable à chaque prise de position.
La situation en présence de gap peut-être piégeuse, car c’est la seule situation où le STOP ne pourra pas réellement vous protéger d’une perte plus importante que ce qui était prévu par votre money management (pour plus d’informations : Ne pas perdre d’argent à cause des gaps).
Afin de gagner en sérénité par rapport à une fluctuation des marchés, protéger sa position avec un STOP garanti est particulièrement conseillé.
Il faut également bien prendre en compte que lorsque la prise de position est effectuée sur une petite unité de temps, l’impact du gap est plus important.
La probabilité de voir le gap dépasser le niveau du stop est donc plus grande.
Ainsi, durant la semaine, il est fortement conseillé de clôturer avant la fin de la séance ses positions ouvertes sur des unités de temps inférieures au H1.
En fin de semaine, il est également recommandé de fermer ses positions jusqu’au H1 inclu.
Cela afin d’éviter les mauvaises surprises liées à l’absence de cotations le week-end, et les éventuelles nouvelles pouvant faire fluctuer les marchés lors de la reprise de la cotation.