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(d’une valeur de 250€)Notation financière définition
Une notation financière sert à mesurer la capacité d’un émetteur à remplir ses obligations vis-à-vis de ses créanciers, ou d’un titre à générer les paiements de capital et d’intérêts conformément à l’échéancier prévu.
Tout organisme, privé comme public, est susceptible de faire l’objet d’une notation financière : un État, une entreprise, un organisme para-étatique, etc.
La notation ne concerne seulement pas exclusivement les entités sociales, mais aussi les titres financières, tels que les obligations, et toute autre forme de créances. Ainsi, la notation des opérations de titrisation a connu une expansion considérable avant la crise financière de 2008-2009.
La note finale est attribuée par une agence de notation après une analyse financière approfondie qui se base sur de multiples critères.
Cette analyse peut porter sur le court, moyen ou long terme (moins d’un an, plus d’un an, plus de dix ans).
Pour le long ou moyen terme, les notes varient de AAA pour les entreprises disposant de la meilleure qualité de crédit à D pour celles qui possèdent le plus de risques d’insolvabilité ; le court terme s’évalue quant à lui de F1+ à D.
Cette note est donc considérée comme essentielle par les investisseurs qui peuvent ainsi guider leur choix efficacement concernant le placement de leur capital.
Sommaire :
- Échelles de notations
- Principaux critères de notation
- Le processus de notation
- La réglementation des agences de notation
- Les effets de la notation
Échelles de notations
Les échelles de notations varient selon les institutions émettant ces notes. Cependant, elles demeurent similaires à bien des égards.
Voici un comparatif de quelques une des notes fournies par deux des trois grandes agences de notations financières américaines, détenant à elles seules environ 85% du marché, à savoir Moody’s et Standard & Poors (le troisième étant Fitch) :
Moody’s * Standard and Poor’s * Commentaire
Aaa * AAA * Le risque est quasi nul, la qualité de la signature est la meilleure possible.
Aa * AA * Quasiment similaire à la meilleure note, l’émetteur noté AA est très fiable.
A * A * Bonne qualité mais le risque peut être présent dans certaines circonstances économiques.
Baa * BBB * Solvabilité moyenne
Ba * BB * A partir de cette note, l’affaire commence à être spéculative. Le risque de non-remboursement est plus important sur le long terme
B * B * La probabilité de remboursement est incertaine. Il subsiste un risque assez fort.
Caa * CCC * Risque très important de non-remboursement sur le long terme.
Ca * CC * Très proche de la faillite, emprunt très spéculatif.
C * D * Situation de faillite de l’emprunteur.
Principaux critères de notation
Les agences de notations s’appuieront sur différents aspects selon la nature de l’entité qu’elles doivent noter. Par exemple, s’il s’agit d’un État, l’analyse financière portera principalement sur la solidité de sa politique monétaire et sur sa situation économique globale.
La notation d’une entreprise se base avant tout sur sa comptabilité et sa politique de gestion dans plusieurs domaines, en particulier ses opérations financières, ses crédits éventuels, etc.
La notation financière comprend toutefois ses limites. En particulier, elle ne prend pas en compte la « résistance » de son client en cas de détérioration des marchés financiers en général, ou du secteur d’activité spécifique à une société en particulier.
Elle s’appuie le plus souvent sur sa capacité de remboursement en supposant que la situation économique demeure identique.
Cette méthode est d’autant plus critiquée depuis la Grande Récession, qui a vu de nombreuses entreprises faire faillite en dépit d’une excellente notation financière.
Le processus de notation
La notation est le plus souvent établie à la demande de l’émetteur, quoiqu’elle puisse également être déclenchée par l’agence de notation elle-même.
Un comité d’analystes est alors formé. Sa tâche consiste à recueillir les données disponibles, publiques ou non, sur l’émetteur son marché.
Une fois la notation établie, l’agence continue de suivre l’organisme en question ; elle est ainsi susceptible de réviser périodiquement sa notation.
Lorsqu’il s’agit d’un produit dit « structuré », ou « titrisé », l’organisme a l’origine de cette titrisation/structuration, le « sponsor » est toujours à l’initiative de la notation. Cela lui permet bien entendu d’attirer des clients pour ce nouveau produit financier.
Il est souvent avancé, en particulier depuis la Grande Récession, en 2007-2008, que des conflits d’intérêts peuvent survenir dans de telles circonstances dans la mesure où, si une notation ne convient pas au sponsor, celui-ci est libre d’aller voir ailleurs ; en d’autres mots, d’aller payer une agence de notation concurrente afin d’obtenir une notation plus favorable à ses desseins.
En effet, les agences de notations ne sont d’ordinaire payées qu’une fois la notation publiée.
Cependant, cette possibilité est souvent exagérée. En effet, une agence qui serait tout à fait vendue aux desiderata de ses clients perdrait à son tour sa réputation en tant qu’observateur neutre, objectif et impartial. De sorte qu’elle tendrait à faire fuir de potentiels clients, puisque ses évaluations seraient connues du public comme n’ayant que bien peu de valeur.
La réglementation des agences de notation
Aux États-Unis les agences de notation sont surveillées par la Securities Exchange Commission, laquelle accorde à l’entité en question le statut de de Nationally Recognized Statistical Rating Organisation.
L’Union européenne est dotée de sa propre réglementation, depuis avril 2010, chapeautée par l’ESMA : l’ European Securities and Markets Authority.
Cette autorité veille notamment à la transparence des méthodes employées, et la méthode de gestion des conflits d’intérêts.
La réglementation prévoit enfin la création d’une base de données historique qui permettra le suivi des performances de notation à l’avenir.
Les effets de la notation financière
La notation d’une société permet à celle-ci d’asseoir sa réputation, ce qui favorise en particulier la venu de nouveaux clients ou la négociation de nouveaux emprunts à taux avantageux.
Toutes choses égales par ailleurs, en effet, plus la notation est élevée, proche de la notation maximale du triple A, plus l’organisme pourra attirer de capitaux à des taux intéressants, c’est-à-dire bas en tant que débiteur, et élevé en tant que créancier.
À l’inverse, une mauvaise notation financière invite les partenaires potentiels de cet organisme à une plus grande prudence, toutes choses égales par ailleurs.
La différence de taux d'intérêt entre une notation favorable et une notation défavorable (quel qu’en soit par ailleurs l’amplitude) est appelée la prime de risque.
Toutefois, notons que les notations financières ne sont nullement des recommandations d’achat ou de vente en tant que telles. Il ne s’agit que d’une estimation de solvabilité d’un organisme ou de qualité financière d’un actif. Les spéculateurs et les investisseurs peuvent tout à fait faire usage d’actifs financiers de piètre qualité ; il importe seulement de comprendre le risque encouru ce faisant.
Ainsi, en dépit d’éventuels conflits d’intérêts, au demeurant plus souvent fantasmées que réels, la notation financière incite à une bonne gestion financière et participe à une plus grande efficience des marchés financiers – sans pour autant supposer que les marchés financiers soit absolument efficients.