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(d’une valeur de 250€)Pourquoi l'euro se renforce après la crise ?
Pourquoi l’euro est-il si fort ? Parfois, il s’agit d’une combinaison de plusieurs facteurs. La faiblesse du dollar américain en fait partie mais d’autres facteurs sont en soutien de l’euro. EnBourse revient sur les raisons de cette force pour analyser la tendance en cours et comprendre les enjeux futurs.
L’euro progresse jour après jour
Beaucoup de gens se demandent pourquoi l’euro s’est envolé ces dernières semaines. La deuxième vague du coronavirus touche fortement le Vieux Continent et les vaccins ne sont pas encore produits en quantité suffisante, sans parler de la très complexe logistique de distribution et de vaccination à mettre au point.
De plus, de nombreuses grandes entreprises européennes sont durement touchées par la situation en Chine, où, par exemple, la demande de nouvelles voitures s’est absolument effondrée. Et qu’est-ce que l’euro parvient à réaliser ? Il poursuit sa progression.
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Parfois, les mouvements sur le marché n’ont pas vraiment d’explication. Il est insensé de penser que chaque mouvement du marché doit avoir une raison. Parfois, il s’agit d’une combinaison de plusieurs facteurs. La vigueur récente de l’EUR/USD est probablement due à quelques facteurs techniques et macro-économiques.
Une tendance à la hausse soutenue par plusieurs facteurs
Tout d’abord, il s’agit d’une faiblesse du dollar lui-même. La FED a réduit ses taux et l’impact a été important sur le dollar. D’autre part, la BCE ne fait rien, disant que la stimulation pour combattre le virus doit être fiscale et non monétaire.
La faiblesse générale du dollar a soutenu la hausse de l’EUR/USD ces derniers temps. Toutefois, elle n’est pas la seule à soutenir la paire EUR/USD. L’indice Bloomberg EUR est également en hausse.
De plus, certains traders affirment que cette progression peut venir du fait que les investisseurs de Wall Street prennent des bénéfices, vendent des actions et, dans le même temps, prévoient de déplacer une partie de leur capital en dehors des États-Unis.
La hausse de l’euro pourrait également être liée à des compensations de « carry trades ». Pendant les périodes fastes, les traders s’engagent souvent dans des « carry trades », c’est-à-dire qu’ils achètent des devises à des taux plus élevés et vendent celles à des taux plus bas (l’euro dans ce cas).
Ils encaissent alors la différence de taux (les taux d'intérêts des devises à forts taux dépassent les taux pour emprunter dans les devises à faibles taux d'intérêts). Les traders effectuant ce genre d’opération s’expose tout de même à une évolution défavorable du taux de change de la paire concernée.
Aujourd’hui, en période d’incertitude, les traders veulent récupérer leur argent et ils ferment simplement ces transactions, ce qui a pour conséquence de racheter l’euro. Un bon exemple de cela peut être vu sur l’euro avec le peso mexicain.
En outre, il pourrait aussi y avoir une raison technique. Ces dernières semaines, la paire EUR/USD a réussi à casser deux grandes lignes de tendance baissière à long terme, ce qui a certainement déclenché des ordres en attente, accélérant ainsi le mouvement initial.
Les catalyseurs vont-ils continuer à soutenir la hausse de l’euro ?
L’adoption du Fonds européen de relance économique avait déjà été un signe très positif de la solidarité européenne pour faire face à la tempête.
Les « quatre frugaux » ne se sont pas beaucoup opposés à l’adoption de ce fonds. Cela signifie que les chances de voir la zone euro se désagréger sont considérées comme réduites à mesure que les nations s’unissent pour soutenir l’économie.
Cela a renforcé la zone euro dans son ensemble et soutient l’euro.
Le Royaume-Uni, en revanche, est toujours aux prises avec les négociations de Brexit. L’UE a averti que de nouveaux retards compromettraient le processus de ratification pour un vote au Parlement européen en décembre.
En conséquence, il est envisageable de voir de plus en plus les acheteurs EUR/GBP à moyen terme tant que cette situation reste inchangée. L’euro est donc également soutenu par ce catalyseur pour motiver sa progression.
La publication de l’indice des prix à la consommation de l’Allemagne sera la priorité de l’ordre du jour au début de la session de cette semaine. Est-ce qu’un nouveau mois de déflation en novembre pourrait parvenir à enrayer la tendance ?
C’est possible mais pas certain. En effet, les catalyseurs de la hausse de l’euro sont nombreux, solides et d’horizons divers.
Il faudra rester attentif aux éventuels signaux de ralentissement dans les jours à venir et au franchissement ou non de la forte résistance technique, historique et psychologique des 1,2000 dollars pour 1 euro. Cette dernière a déjà été testée une fois ce lundi.
Toutefois, l’euro n’est pas devenu un actif refuge du jour au lendemain. Une partie du mouvement peut s’expliquer par un besoin de retrouver les liquidités dans un contexte de zone euro solide et unie, mais l’euro n’a pas remplacé le franc suisse ou le yen.
Du moins pour l’instant et cela se voit clairement sur les graphiques EUR/JPY et EUR/CHF, qui sont toujours proches des plus bas à long terme.