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(d’une valeur de 250€)Brexit : quel impact du « No deal » pour la France ?
La procédure de divorce entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, le « Brexit », a été validée par referendum en juin 2016, et nous tient en haleine depuis presque 5 ans.
Le feuilleton semble pourtant toucher à sa fin en raison de l’imminence de la fin des négociations portant sur le partenariat futur avec notre voisin fixé au 31 janvier 2021.
Mais les négociations sont âpres, et s’orientent peu à peu vers un Brexit « dur », qualifié de « no deal ».
Stradoji revient sur l’impact que pourrait avoir ce scénario sur les marchés, et analyse plus spécifiquement les conséquences pour la France et son économie.
Le Brexit en bref
Le Brexit est l’abréviation de « British Exit », expression qui désigne la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).
Le 23 juin 2016, à l’occasion d’un référendum, 52% des Britanniques ont plébiscité le « OUT », en faveur du retrait de l’espace européen. Le Brexit a toutefois été repoussé à plusieurs reprises, jusqu’au 31 janvier 2020. Date qui a acté une sortie définitive du pays de l’UE.
Le Royaume-Uni et l’UE « échangent » depuis, avec l’espoir qu’un accord de partenariat sur leur future relation commerciale reste possible.
Ce dernier doit-être ratifié par l’UE, le Parlement européen et le Parlement britannique d’ici le 31 décembre prochain.
Mais le « No deal » guette…
Les perspectives d’un « no deal »
Le « No deal » synonyme de « hard brexit » verrait un retour des droits de douane alors que l’accord en cours de discussion prévoit un dispositif de libre-échange (par conséquent, pas de retour des droits de douane, ni de quotas), qui équivaudrait à un « soft brexit ».
Ainsi, en cas d’absence d’accord avec le Royaume-Uni à l’issue de la période de transition qui doit survenir dans quelques jours, les relations économiques entre Londres et Bruxelles basculeraient sous le régime de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Des conséquences économiques variables sur l’économie française
En France, beaucoup se préparent à un tel scénario.
L’impact sur certains secteurs, territoires et populations serait en effet loin d’être négligeable.
La facture pourrait s’élever à 3,6 milliards d’euros de pertes d’exportations pour l’Hexagone, d’après une étude d’Euler Hermes d’octobre 2020. L’étude avance que l’industrie automobile serait l’un des secteurs les plus affectés par ce changement (dont Renault-Nissan).
Á lire aussi : https://www.eulerhermes.fr/actualites/hard-brexit-exportations-europeennes.html
D’autres seraient tout particulièrement concernés.
- En 2019, 12,5% des exportations viticoles française avaient pour destination le Royaume-Uni, 2ème plus gros client en valeur du secteur ;
- Le Royaume-Uni est le 3ème client du secteur agricole français. Sur les seuls produits laitiers, les droits de douane pourraient bondir de 41 % ;
- Principal point d’achoppement, le secteur de la pêche. Ainsi, en cas de retrait brutal le 31 décembre, le Royaume-Uni sortirait immédiatement de la Politique commune de la Pêche (PCP). Et pourrait alors bloquer l’accès à ses eaux, les plus poissonneuses d’Europe.
Certaines régions plus exposées
Ainsi, selon une étude de chercheurs de l’institut IWH, datant de février 2019 et se basant sur l’hypothèse d’un recul de 25 % de la demande pour des produits européens au Royaume-Uni, ce sont 50 000 emplois en France qui seraient menacés par un « No deal ».
Les régions qui seraient les plus touchées sont celles situées sur le littoral de la Manche. Par leur situation géographique, elles sont intimement liées à la Grande-Bretagne par leurs échanges.
- Les britanniques sont le 4e client et le 7e fournisseur des entreprises de la région Normandie ;
- le Royaume-Uni représente 8,8 % des exportations régionales des hauts de France, en 2019, en 3ème position derrière la Belgique et l’Allemagne ;
- En Bretagne, pas moins de 500 entreprises commercent avec notre voisin.
Afin de soutenir les régions concernées, le ministère de l’économie a d’ailleurs lancé un « outil d’autodiagnostic » visant à donner la possibilité aux entreprises de mesurer l’impact du Brexit sur leur activité.
Mais le gouvernement français minimise
« Notre évaluation, c’est que l’impact du Brexit sur l’économie française sera de 0,1 point de notre richesse nationale en 2021 », a indiqué Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, le lundi 14 décembre dernier. « C’est 0,1 point de trop, mais ce n’est pas grand-chose au regard de ce que cela va coûter aux Britanniques. Et surtout, nous saurons faire face ».
Bruno Le Maire reprend l’argumentation tendant à démontrer que les entreprises européennes, y compris celles qui sont fortement exposées au marché britannique, devraient plutôt afficher une assez bonne résilience.
Faire preuve de prudence
Dans le cadre de ces projections, il convient malgré tout d’être mesuré. L’absence d’accord entre Londres et Bruxelles sur leur future relation commerciale risque d’enfoncer un peu plus profondément des économies déjà affectées par l’épidémie de coronavirus, en particulier du côté britannique.
Et l’incertitude est l’ennemi nº1 du trading.
Si le retour de l’appétit du risque a profité aux marchés financiers en cette fin d’année, il est difficile de savoir ce qu’il va advenir des négociations. Il est par conséquent risqué de se lancer sur le marché britannique.
Comme d’habitude, en de telles circonstances les deux parties bluffent au maximum pour essayer de tirer l’avantage vers eux au dernier moment. Au risque de me tromper, mon petit doigt me dit qu’un compromis sera trouve au dernier moment. On va etre vite fixe.
Merci Clemence,