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(d’une valeur de 250€)HSBC en hausse : faut-il s'orienter vers le secteur bancaire ?
La banque internationale HSBC a indiqué ce mardi qu’elle allait se lancer dans une révision de son modèle économique, cherchant à faire basculer sa principale source de revenus des taux d'intérêt vers les activités rémunérées par des commissions.
Stradoji revient sur cette transformation majeure qui indique que le secteur bancaire tente de s’adapter aux taux d'intérêts durablement bas.
Des opportunités intéressantes naîtront peut-être de ce début de changement de modèle.
HSBC fait des annonces et rebondit
HSBC a déclaré mardi qu’elle prévoyait de réduire ses coûts annuels à moins de 31 milliards de dollars d’ici 2022, un objectif plus ambitieux que celui qu’elle avait fixé en février et bien en dessous des dépenses d’exploitation de 42,3 milliards de dollars qu’elle avait déclarées en 2019.
Elle accélérera également la transformation de ses activités aux États-Unis, où elle a longtemps lutté pour concurrencer des acteurs beaucoup plus importants, et fera le point sur ses résultats de 2020 en février.
HSBC a été une entreprise en difficulté ces derniers mois.
Outre les faibles taux d'intérêt, l’entreprise a été l’une des nombreuses victimes collatérales du conflit entre les États-Unis et la Chine.
Au Royaume-Uni et aux États-Unis, des responsables ont accusé la banque de se ranger du côté du gouvernement chinois en ce qui concerne la loi sur la sécurité de Hong Kong.
En Chine, la banque figurerait sur une liste d’entités surveillées.
Tout cela a fait chuter le cours de l’action HSBC. Cette année, elle a chuté de plus de 48%, devenant ainsi parmi les moins performantes tant à Hong Kong qu’à Londres.
La société vient d’annoncer une chute de 35 % de son bénéfice avant impôt, qui s’élève à 3,1 milliards de dollars.
C’est tout de même nettement plus que les 2,01 milliards de dollars attendus par les analystes.
Les mesures de restructuration annoncées ce mardi ont permis aux actions HSBC de progresser de plus de 6 %.
HSBC et N26 : deux manières de s’adapter
Faisant état des difficultés rencontrées avec la problématique des taux d'intérêts, la plus grande banque européenne a accéléré ses plans de réduction de taille, ciblé des réductions de coûts plus importantes et déclaré qu’elle reprendrait le versement de dividendes prudents dès que possible.
La mutation du modèle économique prévu marque l’un des plus grands changements de stratégie à ce jour pour HSBC, qui a longtemps vanté sa capacité à générer des revenus d’intérêts à partir de ses plus de 1 500 milliards de dollars de dépôts de clients.
Mais avec des taux d'intérêt mondiaux qui ont atteint leur niveau le plus bas et sont même devenus négatifs, la banque a du mal à faire payer les prêts aux emprunteurs plus cher que ce qu’elle verse aux déposants et elle a averti que les revenus d’intérêts nets resteraient sous pression.
Dans un contexte potentiellement sismique pour le secteur bancaire, HSBC a également déclaré qu’elle pourrait commencer à faire payer des produits tels que les comptes courants standard que les clients de certains marchés comme la Grande-Bretagne s’attendent à voir gratuits.
Il faudra faire attention à ne pas nuire à la confiance de la marque ou à ne pas inciter les clients à changer de fournisseur, surtout dans les pays où les concurrents offrent le service gratuitement.
D’un autre côté et pour la première fois en France pour une banque de détail, et en conséquence de la politique de taux négatifs de la BCE, une autre banque ponctionne désormais une « taxe » de 0.5% sur les encours dépassant 50.000 euros.
Il s’agit de N26, une néo-banque allemande 100% en ligne.
Les clients de tous les pays où opère la banque seront affectés, sauf en Italie et en Espagne, où la réglementation l’interdit.
Des changements porteurs d’opportunités ?
La BCE pratique un taux de dépôt négatif, c’est-à-dire qu’elle facture aux banques commerciales un taux d'intérêt pour les dépôts effectués auprès d’elle (réserves obligatoires).
La durée inhabituelle de cette pratique oblige les banques à réagir et à adapter leur modèle.
Chacune va choisir sa voie à l’image de HSBC qui choisit la restructuration et le recentrage vers des activités à commission (comme des frais de tenue de compte) ou encore comme la néo-banque allemande N26 qui choisit de répercuter directement le taux négatif de la BCE sur les dépôts de ses clients.
Confronté à un nombre réduit d’options pour soutenir la croissance de ses revenus, HSBC, centré sur l’Asie, a cherché à réduire ses coûts à l’échelle mondiale et, en juin, a repris ses plans de suppression d’environ 35 000 emplois qu’elle avait mis en attente après l’épidémie de coronavirus.
La banque n’a pas de plans immédiats pour supprimer d’autres emplois.
Pour les investisseurs, ce sont des signes très intéressants d’un début d’adaptation des banques en décidant de changer radicalement leur modèle. Les décisions et la mise en place de ces changements prend beaucoup de temps.
Toutefois, il sera très intéressant de surveiller l’évolution du modèle d’HSBC, son rythme et ses effets afin de ne pas laisser passer une opportunité intéressante.
Il en va de même pour les autres banques qui changent de modèle économique au fur et à mesure des annonces.
De potentielles opportunités en perspective à condition de surveiller la santé et les perspectives de l’économie mondiale et celles de chacune des banques considérées !
Bonjour Arnaud, pour N26, pour être un peu plus précis, il me semble bien que les frais de 0.50% sur les dépôts de plus de 50 000€ n’affecteront que les comptes ouverts après le 19 octobre et que le montant excédant 50 000€.