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(d’une valeur de 250€)Enjeux du marché du plastique : 4 raisons de vous y intéresser aujourd’hui 2/2
La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus remet en question les avancées de réduction des déchets plastiques et d’économie circulaire initiées au niveau international.
Dans son premier article sur le sujet, Stradoji a abordé les deux premiers aspects majeurs de cette question : la pétrochimie et le lobby des industriels du plastique.
Dans ce second article, il est question des enjeux liés aux activités de recyclage et de gestion des déchets, ainsi que du développement des matériaux innovants biodégradables et circulaires…
Raison 3 : les enjeux du recyclage et de la gestion des déchets
Le déconfinement et la surutilisation de matériel médical à base de pétrole, pourrait entraîner une surconsommation de plastique à usage unique…
Dans la région des Asturies, en Espagne, les déchets ont par exemple été multipliés par quatre au mois d’avril, pour atteindre un total de 185 tonnes.
L’impact environnemental du plastique à usage unique réside dans la multiplication des micro-plastiques, qui induit une pollution aux particules fines, qui reste présente des années.
Alors que faire de tous ces masques et blouses en plastique utilisés et jetés durant cette période ?
Dans la mesure où les matières plastiques sont issues de mono-matériaux (si les polymères ne sont pas mélangés entre eux), le recyclage est plus qu’approprié.
Mais le secteur du recyclage et du tri fait face à une activité fortement réduite en raison de l’épidémie du coronavirus.
* En France, les industriels du recyclage plastique viennent de se déclarer en péril économique !
Alors que cette activité tourne actuellement à 80 % de ses capacités habituelles, les industriels s’inquiètent pour la poursuite de leurs activités et demandent des mesures soutenant l’utilisation des plastiques issus du recyclage.
Deux circonstances à cette situation :
–la chute des cours des plastiques issus du pétrole qui rendent les matières issues du recyclage moins attractives
Ainsi, l’effondrement des prix de l’or noir (toujours lui !) a mécaniquement entraîné la baisse du prix des résines issues du pétrole.
Cette situation pourrait inciter les industriels à délaisser la matière première issue du recyclage au profit de résines fossiles devenues moins chères.
Un cours de pétrole durablement bas a un impact sur les producteurs, mais il risquerait également d’asphyxier économiquement l’industrie du recyclage plastique, dont les prix ne peuvent rivaliser.
–l’effondrement des commandes
Les mesures de confinement ont ainsi entraîné, si ce n’est l’arrêt, un très fort ralentissement de la production industrielle.
L’industrie, consommatrice de plastique recyclé, plus particulièrement dans les domaines du BTP, de l’automobile et de l’emballage non alimentaire, a donc considérablement diminué ses besoins en matière de matériaux recyclables.
* Alors que la France recycle déjà peu en temps normal ; seulement 15% des emballages sont recyclés dans le pays, ces semaines de confinement ont souligné des fragilités dans la gestion des déchets.
La Federec, Fédération des professionnels du recyclage a donné récemment des informations sur la période du 15 mars au 15 avril : les ventes ont chuté de 25% pour les recycleurs et de 24% pour la collecte de matières plastique.
En effet, les systèmes de collecte sélective, de tri et de recyclage ont parfois dû tourner au ralenti.
Durant les trois premières semaines du confinement environ 40 à 45% des centres de tri en France étaient fermés.
Et en l’absence de stockage en amont, si les déchets n’ont pas été triés, ils ont été incinérés en majorité, voire enfouis.
Raison 4 : Renforcer la recherche & le développement pour une alternative plus acceptable
Alors, quelle alternative au plastique, dont le matériel de base est particulièrement attractif actuellement ?
Les entreprises spécialisées dans la biochimie travaillent sur différents concepts : le biodégradable et le compostable.
La solution des bioplastiques semble prometteuse.
Conçus à partir d’algues, de maïs ou de pommes de terre, ces nouveaux plastiques « biosourcés » ne représentent que 1% de l’industrie de la plasturgie. Mais son développement et sa commercialisation sont en plein essor.
A titre d’exemple, l’entreprise hollandaise de biochimie Avantium s’est lancée dans le développement de bouteilles en plastique à base de plantes issues de la culture durable, qui se dégradent en un an.
Et il semblerait que ce projet attire l’attention de grosses sociétés, telles que Carlsberg, Coca-Cola et Danone.
Toutes trois ont annoncé leur intention d’utiliser la technologie d’Avantium pour leurs produits.
Mais la difficulté provient de la démocratisation de ce type de matériaux, et surtout de leur devenir.
Et comme rien n’est simple, le fait qu’un bioplastique soit biosourcé ne signifie pas forcément qu’il soit bidoégradable ; et quand il est biodégradable, qu’il ne soit pas synthétisés à base de pétrole…
D’un point de vue l’investisseur
Ce marché du plastique, de la fabrication à son recyclage, suit un parcours particulièrement interdépendant.
L’investisseur regardera d’un œil attentif les cours de l’or noir, qui après une baisse particulièrement vertigineuse observée en avril, poursuit un rebond sur les deux références du WTI et du Brent, avec comme objectifs le complément des gaps baissiers de début mars.
Dans le cadre d’un intérêt pour le secteur de l’industrie du recyclage, on peut citer la société française Veolia Environnement, spécialiste du traitement de l’eau et des déchets.
Cette entreprise a été impactée depuis le début de la pandémie du Covid 19, mais la baisse affichée depuis le 1er janvier n’excède pas 23%.
Alors que les défis en matière de tri et de recyclage des plastiques à usage unique utilisés dans le domaine médical et alimentaire sont à relever, les résultats du 1er trimestre sont encourageants, les activités repartent en Asie notamment, et la notation de certaines agences reste optimiste.
On trouve aussi sur ce secteur d’activité la société Recylex.
Le prix de l’entreprise a été davantage impacté que celui de Véolia, puisqu’il affiche une baisse de près de 45% depuis le début d’année.
Alors que les activités en Allemagne ont été déclarées en insolvabilité (les activités françaises ne sont pas concernées par cette procédure), le titre reste pour le moment suspendu sur les marchés.