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(d’une valeur de 250€)Enjeux du marché du plastique : 4 raisons de vous y intéresser aujourd’hui 1/2
La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus remet en question les avancées de réduction des déchets plastiques et d’économie circulaire initiées au niveau international.
Dans ses deux prochains articles, Stradoji revient sur 4 aspects majeurs de l’économie du plastique : la pétrochimie, le lobby des industriels du plastique, les enjeux du recyclage, et la nécessité de développer des matériaux innovants biodégradables et circulaires…
Raison 1 : parce qu’il est encore question de pétrole !
Dans la grande majorité des cas, le plastique est fabriqué à partir d’énergies fossiles.
Alors que le transport ne représente que 55 % de la consommation mondiale de pétrole, les 45 % restants alimentent le chauffage domestique et les activités de pétrochimie.
Les matières plastiques résultent de la transformation du pétrole léger (le naphta) en différents produits synthétiques.
Qui n’a pas entendu parler de propylène, polyéthylène, polypropylène, polyamide ou encore élastomères ?
Ces fibres synthétiques ont la particularité d’être perméables, très fines et beaucoup plus résistantes que la fibre naturelle (laine, coton…).
Nous les retrouvons dans différents produits de consommation courante : de l’habillement, en passant par les accessoires ou encore les emballages.
Masques chirurgicaux ou FFP2, surblouses, gants, chaussons, charlottes, visières, matériel de test…
Tous ces équipements médicaux, qui ont cruellement manqué aux personnels soignants, sont fabriqués à base de fibres synthétiques.
Quant au gel hydro-alcoolique, on retrouve dans sa composition de l’éthylène et du propylène ; et les lingettes désinfectantes reposent sur un mélange de support plastique et de solution alcoolique.
Tous ces produits de synthèse sont à base de pétrole.
Dont le prix s’est effondré ces derniers mois.
Le plastique est donc devenu, encore plus qu’avant et par un concours de circonstances, un matériau compétitif adapté à l’urgence de la situation.
Raison 2 : parce que le plastique n’est pas une mesure barrière
La pandémie du Covid 19 remet bien malgré elle le marché du plastique sur le devant de la scène.
Nombre d’objets nécessaires à la gestion de la crise sanitaire sont en plastique.
On pense au matériel cité à titre d’exemple ci-dessous, mais aussi aux visières faciales ou encore aux plaques de protection, à base de plexiglas, commandées pour garantir un espace de sécurité aux clients dans les commerces, les restaurants ou à la plage.
Mais globalement, ce sont les emballages alimentaires, de la grande distribution et des secteurs de la santé et de la pharmacie qui ont connu une hausse de la production dans des volumes très importants.
Le lobby des entreprises de l’emballage plastique essaie de transformer l’essai et vante sa solidarité face à la crise du Covid-19 :
« l’emballage garantit un effet barrière (…) la première protection des produits ». Le plastique est considéré comme « un partenaire essentiel dans la lutte contre le virus ».
Pour Nathalie Gontard, ingénieure à l’Inra, cette contradiction s’explique par l’émergence d’un solide argument marketing :
« Je pense qu’on a vendu une image pratique, peu chère et hygiénique du plastique. On est dans une situation d’urgence, donc on ne réfléchit pas aux conséquences sur le long terme. »
Et le lobby du plastique l’a parfaitement compris, en essayant de détourner les prérogatives sanitaires à leur avantage.
Alors qu’en Europe, plusieurs produits à usage unique et utilisant la matière plastique ont été interdits récemment ; et que ce type de restrictions s’étend en Chine et au Canada, ainsi que dans trente-quatre pays africains, les industriels font la promotion des mérites des propriétés barrières de leur matériau.
Aux États-Unis ou dans l’UE auprès de la Commission européenne, les acteurs de l’industrie du plastique sollicitent des dérogations visant les interdictions de certains plastiques à usage unique, par précaution sanitaire.
Pourtant, l’intérêt sanitaire du plastique en cette période d’épidémie est vivement contesté.
Les experts sanitaires sont formels : les emballages ne protègent pas contre le virus, car ils sont eux même manipulés.
Plusieurs études ont démontré que le coronavirus pouvait rester plusieurs jours sur les matériaux plastiques.
D’après une récente étude de l’Université de Hong Kong, présentée dans le Lancet Microb, le SARS-CoV-2 est particulièrement résistant.
Il pourrait survivre 7 jours sur le plastique ou l’acier inoxydable, 4 jours sur du verre, 2 jours sur une surface boisée, 24h sur du carton et moins de 3 heures sur du papier.