En plus de votre inscription gratuite, recevez également :
Le plan d’investissement adaptable qui a permis à nos clients de réaliser en moyenne +120% de plus-values en 2023.
(d’une valeur de 250€)Digitalisation : quel avenir pour l'action Technicolor ?
Le secteur du numérique et de la vidéo a connu une forte mutation ces dernières années.
Les innovations ont poussé les entreprises du secteur à toujours plus de renouvellement dans leurs modèles économiques.
Stradoji revient sur les enjeux du secteur avec l’exemple de Technicolor qui traverse une période compliquée.
Une action Technicolor en chute libre
Technicolor est un spécialiste français du traitement des vidéos, de leur conception, des effets spéciaux et des images numériques.
La société a beaucoup innové au début des années 2010 pour rivaliser avec les plus grands du secteur et travailler avec plusieurs majors du cinéma mondial.
Toutefois, depuis quelques années, il semblerait que la société n’ait pas suivi les dernières mutation du secteur.
En tout cas pas assez rapidement.
L’action Technicolor a atteint un point haut à plus de 204 euros à la fin de l’année 2015.
Depuis, la chute a été vertigineuse.
En effet, l’action ne cotait plus que 80 euros fin 2017, 27 euros fin 2018 et enfin 3,7 euros ce vendredi 12 juin 2020.
Cela représente une baisse de .. 98% du cours de l’action !
Lors de ces derniers mois, les problèmes financiers de l’entreprise n’ont cessé de prendre de l’ampleur.
L’endettement de la société est devenu particulièrement problématique.
La société a finalement annoncé son intention de demander une procédure de sauvegarde accélérée en France afin de tenter de trouver un accord avec ses créanciers financiers.
Depuis cette annonce, le titre s’est légèrement repris dans l’espoir qu’un accord avec les créanciers puisse sauver la société et à terme la relancer.
Une procédure de sauvegarde accélérée
Il s’agit d’une procédure de conciliation avec les créanciers financiers, ouverte le 02 juin 2020.
Les négociations sont en cours, cette sauvegarde financière accélérée (SFA) pourra le cas échéant permettre à la société la mise en oeuvre d’une restructuration de grande ampleur.
Contrairement à une procédure classique de conciliation qui nécessitent le consentement de 100% des créanciers, cette sauvegarde accélérée ne demande de rallier que 2/3 d’entre eux.
Technicolor souhaite ensuite utiliser la procédure de reconnaissance afin de pouvoir acter les effets de la procédure française de SFA aux Etats-Unis, dans un processus allégé.
L’évolution du modèle, un enjeux vital post-crise ?
L’impact de Covid-19 a commencé à se matérialiser au mois de mars, avec quelques perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
L’impact négatif de la crise sanitaire sera plus significatif au cours du deuxième trimestre dans les services de production et les services de DVD.
La société a mis en place des processus afin de réduire le plus possible les problématiques liées à la crise et de s’adapter au mieux à la nouvelle donne.
Le secteur tout entier est en pleine mutation notamment avec l’arrivée de nouveaux acteurs (Netflix) et l’apparition de nouveaux schémas de consommations.
Les consommateurs se tournent de plus en plus vers de nouveaux supports de visualisation de contenus vidéos.
Le cinéma que nous connaissons est loin de disparaître, bien au contraire, mais les sociétés du secteur doivent se renouveler et faire face à une évolution galopante.
L’environnement concurrentiel ne permet plus de prospérer sans innover constamment et les sociétés du secteur, dont Technicolor, vont devoir être en mesure de s’adapter rapidement aux nouveaux enjeux de la digitalisation et du numérique.
Avec sa restructuration, Technicolor se redressera-t-il ?
Un accord rapide trouvé avec ses créanciers permettrait à Technicolor de se restructurer en profondeur et de retrouver un niveau de trésorerie permettant le développement de la société.
D’un point de vue fondamental, avec la fermeture des cinémas, presque toutes les nouvelles sorties en studio ont été reportées à une date ultérieure en 2020 ou 2021.
Cependant, la demande pour les films (DVD et VOD) se maintient assez bien alors que le public commence à revoir ses émissions et films préférés.
En juin 2019, Technicolor avait une dette de 1,08 milliard d’euros.
Selon son bilan, son passif dépasse la somme de ses liquidités et de ses créances (à court terme) de 2,74 milliards d’euros.
Le déficit de 275,7 millions d’euros pèse lourdement sur l’entreprise.
La dette aide une entreprise jusqu’à ce qu’elle ait du mal à la rembourser, soit par de nouveaux capitaux, soit par des flux de trésorerie disponibles.
D’où l’importance de la procédure de conciliation en cours qui pourra permettre à Technicolor de restructurer cette dette qui la pénalise tant.
D’un point de vue technique, les indicateurs (RSI, moyennes mobiles) sont au rouge.
Technicolor est lourdement endetté mais la rentabilité pourrait ne pas être très loin.
La société va devoir relever le défi de sa restructuration puis de l’évolution du secteur en adaptant son modèle.
Si elle y parvient, son redressement pourra alors nous servir une très belle opportunité !
Techicolor risque d’avoir le meme souci que Kodak avait eu, a savoir amorce le virage du numerique. Pas sur qu’il y arrive. La techno numerique a completement substitue le procede argentique.
Merci Arnaud.