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(d’une valeur de 250€)Crise sanitaire : Comment protéger l’industrie française ? Le cas d’Air France-KLM 1/2
Á la veille de la sortie des résultats du premier trimestre 2020, un certain nombre d’entreprises ont été particulièrement impactées par les conséquences de la crise sanitaire.
Stradoji revient sur les modalités d’actions des autorités françaises pour protéger les fleurons de l’économie.
Des secteurs lourdement impactés
L’expansion très rapide de la pandémie du coronavirus, de la Chine, vers le reste du monde, a entraîné des réactions en chaîne visant à la juguler.
La mise en place de mesures de confinement durables, plus ou moins strictes selon les pays, est la plus répandue.
Plus de la moitié de la population mondiale est appelée à observer un certain nombre de règles de protection vis-à-vis d’autrui pour endiguer la propagation du virus Covid 19.
Des pans entiers de l’économie, s’ils ne sont pas à l’arrêt, tournent au ralenti : les secteurs touristiques, automobiles, aéronautiques, de l’équipement, des services sont ainsi les plus touchés.
Une paralysie quasi totale du transport aérien mondial
Depuis quelques semaines, c’est un cataclysme qui secoue le secteur aéronautique : des avionneurs, aux équipementiers, en passant par les compagnies aériennes.
Les professionnels du secteur évoquent même la pire crise de son histoire, comparée aux périodes sombres consécutives au déclenchement de la guerre du Golfe, ou aux attentats du 11 septembre 2001…
Fin mars 2020, la récession mondiale combinée à une chute vertigineuse de la demande a pour conséquence d’impacter plus de 98% du trafic mondial de passagers.
Alors que les inquiétudes résident dans l’absence de connaissance de la durée de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques, l’Association Internationale du Transport Aérien, IATA, évaluait fin mars à plus de 252 milliards de dollars les pertes escomptées pour les compagnies aériennes.
Soit une chute de 45% de recettes comparées à l’année 2019 !
L’appel à l’action pour sauver les entreprises du secteur aérien de la faillite
Alexandre de Juniac, directeur général de IATA, appelle les États à soutenir les compagnies aériennes, par le biais d’injection massives de liquidités.
Pour éviter un certain nombre de faillites, elles doivent atteindre au minimum 200 milliard de dollars.
Au niveau européen, Rome envisage ainsi la nationalisation de la compagnie nationale Alitalia ; alors que la Norvège soutient déjà le groupe Norwegian grâce à une garantie de prêts.
Parmi les nombreuses compagnies aériennes françaises, la France a fait le choix du fleuron économique français à « sauver » : Air France-KLM.
Le premier ministre Édouard Philippe a d’ailleurs affirmé mi-mars 2020 que l’État était prêt à « prendre ses responsabilités en tant qu’actionnaire ».
La situation en France
Alors que l’aéroport d’Orly a cessé son exploitation commerciale le 31 mars dernier, et que Roissy a opéré à la fermeture de certains terminaux, la compagnie aérienne française Air-France-KLM est au bord du gouffre.
Ben Smith, le Directeur général du groupe, dont l’État français détient 14,3% du capital à parité avec l’État hollandais, et aux côtés de Delta Airlines et de China Estern, évoque une perte quotidienne de 25 millions d’euros par jour !
Malgré le maintien d’une vingtaine de vols par jour, les annulations se sont enchaînées depuis le début de la crise :
- 90 % pour les vols long-courriers
- 92 % pour les vols moyen-courriers
- 98 % pour les vols court-courriers.
La perte de recettes en mars est estimée à un milliard d’euros, et la capitalisation de l’avionneur a fondu de 9,85€ à 4€ en l’espace de quelques semaines, dans le sillage des marchés boursiers.
Ce que prévoit l’État français « actionnaire »
En raison de la crise sanitaire et économique, plusieurs entreprises françaises ne sont pas à l’abri d’une faillite, voire de l’appétit de certains investisseurs étrangers.
Bruno Lemaire qui assure que « tout est possible et tout est prêt » pour assurer la continuité des activités des fleurons industriels français évoque, des recapitalisations voire des nationalisations, temporaires, visant à protéger les « actifs stratégiques » de la France.
Et cela pourrait se faire par le biais de L’Agence de Participations de l’État – APE, qui détient des participations auprès de 88 entreprises, appartenant aux domaines de l’aéronautique, de la défense, de l’énergie, des transports, des services (bancaires, télécoms) ou de l’audiovisuel.
Sur l’ensemble de ces secteurs, la situation des entreprises du portefeuille de l’APE est très variée.
Elle comprend 12 entreprises cotées, notamment l’avionneur Airbus, l’équipementier aéronautique Safran, ou encore la compagnie aérienne Air France-KLM…