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(d’une valeur de 250€)Coronavirus et économie mondiale : petit tour d’horizon
Les impacts de la crise systémique liée à la pandémie du Coronavirus, pressentis par un certain nombre d’experts et d’analystes, commencent à se concrétiser avec la publication d’indicateurs trimestriels.
Alors que près de 3 milliards de personnes sont confinées dans le monde, Stradoji synthétise les informations clés rendues publiques ces derniers jours.
Au niveau international
Depuis l’internationalisation de la crise sanitaire, de nombreux signes macro-économiques laissaient entrevoir le fort impact sur l’économie mondiale.
Certains pays, notamment du G20, ont d’ailleurs anticipé à la baisse leur prévision de croissance pour 2020, mais cela restent des estimations en raison de l’incertitude de la durée de la crise et des délais liés à l’éradication de la pandémie.
L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a alerté récemment sur le risque que les échanges commerciaux « accusent une baisse à deux chiffres dans presque toutes les régions de la planète suite au confinement de plusieurs pays pour éradiquer la pandémie de coronavirus ».
Les projections de baisse des exportations seraient de l’ordre de 40% pour les États-Unis, 36% pour l’Asie, et supérieures à 30% pour l’Amérique du sud et l’Europe.
En Chine, un déconfinement sur fond de morosité économique…
La chine, foyer de l’épidémie et premier pays à avoir mis en place un confinement général de la population à très grande échelle, affichait déjà en 2019 une santé économique morose.
Certes la croissance du PIB chinois atteint 6%, mais ce pourcentage est le plus bas observé depuis une trentaine d’année, en raison notamment de la guerre commerciale avec les États-Unis.
La décision de sortir la principale région touchée par le Covid19 du confinement va permettre de mieux appréhender les mesures de relance économique du gouvernement chinois, après une paralysie quasi-totale durant près de deux mois-et-demi.
L’Union Européenne, désunie face à la pandémie du Coronavirus
Á l’échelle européenne, les interventions sanitaires et économiques des 27 États-membres pour tenter de contrer l’épidémie du Covid19, se sont organisées indépendamment de toute politique coordonnée.
L’échec de la réunion des ministres des finances à l’échelle de l’UE ces dernières heures en fait l’amer constat :
« Après seize heures de discussions nous sommes proches d’un accord, mais nous n’y sommes pas encore (…), je suspends la réunion qui continuera demain, jeudi 9 avril »
Le risque en effet, est que les réponses économiques apportées à la crise sanitaire divergent trop les unes des autres, provoquant des distorsions au sein de la zone monétaire commune.
Bruno Lemaire évoquait le 06 avril dernier que l’UE risquait « d’exploser » sans réponse communautaire ordonnée…
La crise sanitaire mondiale, et la perspective d’une reprise ne dépend pas nécessairement que de la France, de l’Italie, ou de l’Allemagne…
Sur fond de mécanisme d’aide aux États qui connaissent des difficultés en matière de financement, l’Italie appelle à la souplesse d’accès aux crédits et s’oppose notamment aux Pays-Bas, à l’Autriche et à la Finlande.
Ces derniers souhaitent une utilisation spécifique de ce financement exceptionnel à la seule crise sanitaire.
Ils enjoignent également les États concernés à observer des règles de rigueur budgétaire.
La France en récession
Des chiffres particulièrement préoccupants concernant la conjoncture économique ont été publiés par la Banque de France le même jour que l’échec des ministres des Finances de la zone euro.
La France, deuxième puissance économique européenne, est le premier pays du G20 à annoncer son entrée en récession, en raison du recul consécutif de son PIB (Produit Intérieur Brut) sur les deux derniers trimestres.
Confirmant un état de déprime économique avancée, le PIB a chuté de 6% au premier trimestre 2020.
La mise à l’arrêt de nombreux secteurs depuis le début du confinement le 17 mars dernier, a provoqué une contraction de 32% de l’activité économique sur cette période.
Le gouvernement évoque une situation sans précèdent depuis 1945…
Des dispositions protectrices de soutien à l’économie nationale, mais pour combien de temps ?
Alors que l’État envisage de prolonger le confinement au-delà du 15 avril, les projections de l’INSEE inquiètent : un mois de confinement coûterait environ 3 points de PIB à la France sur un an, et deux mois de confinement environ 6 points…
En réponse, des mesures fiscales, économiques et sociales ont été proposées afin d’empêcher une vaste vague de licenciements, de maintenir un pouvoir d’achat à la majorité des français (chômage partiel) et de préserver la trésorerie de nombreuses entreprises.
Avec ce plan massif de soutien de l’économie, le gouvernement envisage déjà la période d’après-confinement, et tente de poser les jalons du sursaut économique espéré, une fois la crise sanitaire jugulée.
La France vogue au gré des mesures de protection mises en place par l’État-providence, en espérant une reprise rapide des activités en Europe.
Mais cela augmente la pression sur les finances publiques, déjà sous tension depuis de nombreuses années…