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(d’une valeur de 250€)Comment l’écosystème Cosmos va connecter 200 blockchains entre elles
Très peu mis sur le devant de la scène, l’écosystème Cosmos est pourtant l’un des éléments majeurs de la cryptosphère actuelle. Faisons un point détaillé sur sa proposition de valeur.
Le projet Cosmos c’est quoi ?
L’idée de Cosmos a germé dans l’esprit de Jae Kwon en 2014. Dès 2015 il s’associe avec Ethan Buchman, un biophysicien canadien, pour lancer le projet Cosmos.
Les deux hommes font alors le constat d’un manque d’interopérabilité des blockchains entre elles. Leur objectif avec Cosmos est ainsi de relier les blockchains tout en utilisant un consensus moins énergivore que le Proof Of Work (POW), très répandu à l’époque.
Ils imaginent une blockchain plus rapide, plus sécurisée et plus accessible aux développeurs que les standards Bitcoin et Ethereum.
C’est finalement en janvier 2017 que les premières ventes privées de jetons ATOM ont lieu. Elles seront suivies trois mois plus tard par le lancement de l’ICO au grand public.
Les investisseurs de la première heure auront cependant dû se montrer patients puisque le réseau Cosmos et son token ATOM ne sont véritablement lancés qu’en 2019.
Aujourd’hui, Cosmos a atteint une certaine maturité en intégrant le top 30 des crypto-monnaies avec une capitalisation totale de 8 milliards de $.
Son fondateur initial Jae Kwon, bien qu’il ait toujours un œil sur ce que propose l’écosystème, a laissé sa place en 2020 à Peng Zhong à la tête de la société Tendermint qui dirige le projet.
Une société qui va d’ailleurs changer de nom pour être renommée Ignite, puisque Jae Kwon souhaite récupérer la propriété intellectuelle de « Tendermint » pour un autre projet.
Comment l’écosystème Cosmos va connecter 200 blockchains entre elles
Le but de Cosmos est de favoriser l’interopérabilité plutôt que la division entre les blockchains. Une vision à l’encontre de tous les « ethereum killers » qui ont vu le jour ces dernières années.
Pour se faire, le projet a mis en place une série d’outils et d’infrastructures destinés à faire de Cosmos « l’Internet des blockchains ».
- Tout d’abord le fondement de tout l’écosystème repose sur l’algorithme de consensus Tendermint. Mis au point en 2014 avant même le lancement d’Ethereum, c’est lui qui est à la base du développement du projet.
Pour mieux comprendre il faut rappeler qu’une blockchain ne possède pas une seule fonction mais est plutôt divisible en 3 sous couches. Il y a la couche réseau, la couche de consensus et la couche applicative.
Les deux premières concernent la mise en accord de l’ensemble du réseau à un instant donné et le partage des données de la blockchain. La couche applicative est quant à elle celle la plus « visible » pour les utilisateurs : celle qui regroupe les différentes applications décentralisées et les smart contracts.
Si les premières blockchains (Bitcoin, Ethereum) sont « monolithiques », c’est-à-dire qu’elles gèrent en leur sein l’ensemble des 3 sous couches, Tendermint introduit la notion de modularité.
Le protocole Tendermint se charge en fait des tâches réseau et consensus et laisse le champ libre aux développeurs de construire dessus en personnalisant leur propre couche applicative.
Cela offre une simplicité d’usage énorme aux développeurs qui veulent créer leur propre blockchain en utilisant le réseau et la sécurisation offerts par Tendermint.
La communication entre Tendermint et les couches applicatives est rendue possible par le protocole ABCI qui est une interface applicative assurant la liaison entre applications et consensus.
- En second lieu, on retrouve le Cosmos SDK (Software Development Kit) proposé par l’équipe de Cosmos. Il s’agit en fait d’un kit de développement simplifié pour créer sa propre blockchain.
A l’image de wordpress pour créer un site internet, le SDK permet aux développeurs de créer des applications sur la couche supérieure (couche applicative) des blockchains basées sur Tendermint.
C’est une sorte de « bibliothèque de modules » déjà précodés à disposition des développeurs. Il est disponible depuis 2019.
- Pour terminer sur la liste des outils mis à disposition par Cosmos, le dernier né est le protocole IBC (inter-blockchain communication) sorti en 2021. Celui-ci permet la communication entre les blockchains.
Il est même pensé pour permettre aux blockchains, même non construites sur le consensus Tendermint, de communiquer entre elles.
La structure de Cosmos est organisée de la manière suivante : les Cosmos Hubs qui représentent la chaîne principale de Cosmos, ce sont eux qui sont au centre des interactions entre les blockchains partenaires. Ils permettent de maintenir une base de données de toutes les Cosmos Zones (autres blockchains). Ils gardent cette trace grâce à l’IBC.
Ensuite les Cosmos Zones sont les différentes blockchains interopérables satellites reliées à l’écosystème Cosmos. Elles peuvent facilement communiquer entre elles grâce à l’intermédiaire des Cosmos Hubs.
Ainsi, Cosmos met l’accent sur la souveraineté de chaque blockchain indépendante, plus que Polkadot par exemple qui propose aussi des solutions d’interopérabilité pour les blockchains.
Les performances du réseau sont à souligner avec une création de bloc toutes les secondes (contre 10 minutes sur BTC) et un débit évalué entre 5000 et 10 000 transactions par seconde (7 sur Bitcoin et 20 sur Ethereum).
Les avantages du staking de tokens ATOM
Le token ATOM est le jeton natif de la plateforme Cosmos. Il n’existe pas de limite officielle au nombre de tokens créés. Ce qui pourrait laisser craindre une inflation trop importante mais comme nous allons le voir les équipes de Cosmos ont pensé à tout.
Lors de l’ICO ouverte au public en avril 2017 ce sont 236 millions de tokens ATOM qui ont été vendus au prix de 0,1$.
Au total, ce sont 67,9% des tokens de la supply initiale qui avait été affectés au public.
En parallèle le reste a été distribué comme suit :
- 12,1% réservés aux investisseurs privés de la première heure et aux conseillers du projet
- 10% reversés à la société Tendermint qui est à la tête de Cosmos
- 10% pour l’Interchain Foundation, une fondation à but non lucratif ayant pour rôle le développement de l’écosystème.
L’offre actuelle de jetons ATOM est de 285 millions d’unités.
Ces jetons offrent la possibilité à ses détenteurs d’obtenir un droit de gouvernance sur l’écosystème. Concrètement, ce sont les utilisateurs du réseau qui votent les décisions sur l’orientation future de la plateforme.
En plus de ce droit de gouvernance, les ATOM sont très intéressants en termes de staking. Ils permettent de garantir la sécurité de l’ensemble du réseau grâce au consensus de Proof Of Stake (POS).
A noter que la sécurité des Cosmos Hubs est fonction du nombre d’ATOM stakés. Or, le fonctionnement même de Cosmos incite à staker en grand nombre ses ATOM. Le protocole estime un taux de jetons stakés à 67%.
En effet, malgré une supply max non définie, Cosmos vise une inflation annuelle entre 7% et 20% pour ses jetons ATOM. S’il y a trop d’ATOM stakés, alors le protocole va diminuer l’inflation jusqu’à sa limite basse de 7%. A l’inverse, s’il y a trop peu d’ATOM pour sécuriser le réseau, alors le protocole va émettre davantage de tokens en récompense jusqu’à une limite haute de 20% d’inflation annuelle.
A noter également que 98% des frais de transaction vont aux validateurs et seulement 2% dans une réserve. Une autre métrique qui incite à participer aux validations en quelque sorte.
Les validateurs peuvent d’ailleurs recevoir leurs récompenses sous la forme de n’importe quel type d’actif puisque les différentes blockchains connectées ont un token distinct pour payer leurs frais.
Outre le rendement offert par le fait de sécuriser le réseau en bloquant ses ATOM, le staking peut aussi s’avérer intéressant pour être éligible aux airdrops.
Effectivement, les utilisateurs qui choisissent de bloquer leurs ATOM vont très souvent avoir l’occasion de recevoir des jetons gratuits issus des différents projets qui se lancent sur l’écosystème Cosmos. Une façon simple de s’exposer à de nombreux autres projets prometteurs en somme.
Avis crypto ATOM : faut-il acheter ?
Le projet Cosmos était jusqu’à il y a peu un projet très sous coté par rapport aux services proposés.
Aujourd’hui classé 21ème crypto mondiale avec une capitalisation de près de 8 milliards, elle reste tout de même encore un peu en retrait par rapport à l’un de ses concurrents directs : Polkadot, longtemps resté dans le top 10 avec ses 20 milliards actuels.
Au-delà de l’aspect technologique très complexe et difficile à appréhender de prime abord, c’est aussi un déficit en communication qui a longtemps freiné l’adoption de Cosmos.
En effet, le projet reste relativement discret sur les réseaux par rapport à d’autres projets qui savent se vendre et qui sont beaucoup plus axés sur le marketing.
L’équipe de Cosmos est beaucoup plus concentrée sur la valeur fondamentale de son produit que sur la volonté d’essayer de le vendre à tout prix.
Mais aujourd’hui les choses semblent être en train de changer, la confiance dans l’écosystème grandit et son offre pour l’interopérabilité des blockchains propose de multiples usages qui commencent à se démocratiser auprès des développeurs.
Ensuite, si l’on parle uniquement d’analyse technique, là aussi on note que le token ATOM est très résilient par rapport à d’autres coins.
En graphique hebdomadaire, celui-ci n’a cassé aucun support, que ce soit horizontal ou oblique. Il est actuellement à -35% de son ATH, soit un peu mieux que Bitcoin et Ethereum.
Nul doute que si ses deux aînés relancent le bullrun prochainement, l’ATOM et sa blockchain devrait suivre le mouvement sans problème.
En définitive, Cosmos pourrait bien être l’une des principales blockchains à ressortir gagnante de cette année 2022 et des années à venir.
Terra, BSC, Cronos…ces projets qui utilisent l’écosystème Cosmos
Si Cosmos ne fait parler de lui que depuis récemment, l’usage de sa technologie est pourtant très répandu dans l’écosystème crypto.
Bien qu’elles n’en fassent pas la promotion dans leur marketing, de nombreuses blockchains, parfois très réputées, basent leur écosystème sur le travail fourni par les équipes de Cosmos. En voici une liste non exhaustive :
- Terra. Et oui la blockchain qui a certainement le plus le vent en poupe en cette fin d’année 2021 et depuis le début de l’année 2022 repose sur le consensus Tendermint créé par Cosmos.
Pour rappel la blockchain Terra s’est beaucoup spécialisée dans les stablecoins, avec son UST notamment, qui est aujourd’hui le 4ème stablecoin du marché et le N°1 des stablecoins algorithmiques avec ses 15 milliards de capitalisation.
Son fonctionnement atypique qui brûle des LUNA pour créer des UST, et inversement, en fait un écosystème à part très prisé dans le secteur DeFi ces derniers temps (2ème TVL derrière Ethereum avec 27 milliards de capitalisation).
- La Binance Smart Chain. Elle aussi, la blockchain émettrice de la 4ème plus grosse crypto (BNB) est construite sur le protocole Tendermint de Cosmos.
La BSC comme on l’appelle, a connu ses plus grandes heures de gloire avec l’avènement de la DeFi au début d’année 2021. Avec des frais à faire pâlir la communauté d’Ethereum, le réseau a grandement participé à démocratiser l’utilisation de la finance décentralisée.
Elle est malgré tout fréquemment critiquée pour son manque de décentralisation et son rattachement à l’exchange Binance. C’est pourquoi ses dirigeants ont décidé qu’elle serait renommée la BNB Chain.
- La blockchain Cronos profite elle aussi du savoir faire des équipes de Cosmos. Elle a été construite grâce au SDK Cosmos et elle intègre le protocole IBC permettant de communiquer avec d‘autres blockchains et lui offrant un accès à l’écosystème de Cosmos.
Une connexion au réseau Cosmos qui explique en partie sa progression en termes de TVL (Total Value Locked) sur la DeFi ces derniers mois (+52% au cours du mois dernier). Aujourd’hui Cronos est classée 9ème en termes de valeur verrouillée dans des protocoles DeFi.
Avec toutes ces blockchains issues du développement des équipes de Cosmos, difficile d’imaginer que l’écosystème ne continue pas de grandir dans les années à venir.
En novembre 2021 le PDG de Tendermint, Peng Zhong, annonçait que 22 blockchains utilisaient déjà le protocole IBC pour communiquer.
Aujourd’hui Cosmos déclare intégrer dans son écosystème plus de 263 applications et services et couvrir pour plus de 150 milliards de $ d’actifs numériques.
A l’issue de 2022, Peng Zhong prévoit autour de 200 blockchains interconnectées par son système IBC et des « dizaines de milliers, voire des centaines de milliers » dans les 5 ans à venir.