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(d’une valeur de 250€)Comment acheter les actions des banques européennes ?
Les quinze dernières années ont été plutôt difficiles pour les principales banques de la zone euro. La BCE offre aux banques une plus grande marge de manœuvre pour assainir les bilans touchés par la pandémie. Le principal superviseur bancaire européen a déclaré que les prêteurs pourraient bénéficier d’un allègement de leur capital s’ils accélèrent la reconnaissance des prêts susceptibles de tourner au vinaigre. Entre le soutien de la BCE et la future reprise économique, les banques européennes pourraient donner de bonnes opportunités d’investissements.
Les banques retrouvent de la vitalité
Les banques de la zone euro font preuve de vitalité après 15 années difficiles. Les mauvais moments ont été terribles – la crise financière de 2008, la crise de la dette grecque, et maintenant, la pandémie de COVID-19.
Mais même les bons moments n’ont pas été de tout repos, les prêteurs du groupement des 27 pays étant confrontés à des taux d'intérêt négatifs et à des économies locales stagnantes. De son plus haut niveau de 2007 à son plus bas niveau de 2021, l’indice bancaire Euro Stoxx SX7E, -1,29 % s’est effondré de 89 %.
Mais soudain, la vie reprend ses droits dans le groupe mené par la française BNP Paribas, l’espagnole Banco Santander, l’italienne Intesa Sanpaolo et la néerlandaise ING, grâce à la hausse des rendements obligataires.
Le rendement à 10 ans de la France flirte désormais régulièrement avec le territoire positif, et Goldman Sachs prévoit que le rendement du bund de référence de l’Allemagne, négatif depuis près de deux ans, pourrait atteindre zéro d’ici la fin de l’année. Depuis la veille des élections américaines, le 29 octobre, le secteur a gagné 71 %.
Les banques de la zone euro n’ont eu que des mauvaises nouvelles et encore des mauvaises nouvelles.
La question est donc de savoir si ce rebond est réel ou non. Il y a eu d’autres périodes où le secteur a connu de fortes hausses, notamment en 2009, avant de redescendre.
La BCE pourrait bien freiner la reprise du secteur bancaire
Il y a une force compensatrice. La hausse des rendements obligataires a suscité l’ire de la Banque centrale européenne qui, contrairement à la Réserve fédérale américaine, estime que ces mouvements pourraient entraver la reprise économique. Christine Lagarde, présidente de la BCE, Philip Lane, économiste en chef, et Isabel Schnabel, membre du conseil d’administration, ont tous exprimé leur inquiétude face à cette hausse.
La banque centrale dispose encore d’une puissance de feu plus que suffisante dans le cadre du programme existant pour reprendre son activité d’achat d’obligations dans le cadre du programme d’achat d’urgence en cas de pandémie.
Une BCE active pourrait donc mettre en péril la reprise naissante des valeurs bancaires de la zone euro.
Pourquoi et comment investir sur les banques UE ?
La BCE, qui supervise les 115 banques les plus importantes de la zone euro, a réagi à la pandémie l’année dernière en permettant aux prêteurs de puiser dans plusieurs des réserves de capital supplémentaires qu’elle avait précédemment imposées au secteur.
Toutefois, seules neuf banques l’ont fait l’année dernière et les autres ont hésité à suivre le mouvement, s’inquiétant de la durée de l’allègement et du risque de stigmatisation parmi les investisseurs. La BCE a précédemment déclaré que l’allègement des fonds propres durerait au moins jusqu’à la fin de l’année prochaine.
La BCE tente également d’empêcher les banques de distribuer une trop grande partie de leur capital aux actionnaires et aux employés en limitant les dividendes et les primes. Elle a poussé plusieurs prêteurs, dont la Deutsche Bank et BNP Paribas, à réduire leurs primes.
Que vous souhaitiez investir dans les banques UE via un compte-titre avec leurs actions, via des CFD ou des ETF sectorisés, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un secteur risqué avec une forte volatilité notamment sur les annonces économiques. Voyons les points clés qui pourraient soutenir leur retour à la croissance :
Certaines banques européennes sont encore en train de se débarrasser des créances douteuses contractées après la crise précédente et les prêts non productifs des plus grandes banques de la zone euro sont passés de 506 milliards d’euros à 485 milliards d’euros au cours des neuf premiers mois de l’année dernière.
Les analystes de Citigroup ont déclaré que les principales banques européennes avaient légèrement augmenté leurs provisions pour pertes sur prêts pour atteindre un peu moins de 16 milliards d’euros au quatrième trimestre, les plus fortes hausses ayant été enregistrées par les prêteurs italiens.
Les paiements de dividendes sont pratiquement interdits par la BCE jusqu’à la fin du mois de septembre, mais les analystes relèvent désormais leurs attentes en la matière.
Selon FactSet, les banques de la zone euro se négocient à 0,6 fois leur valeur comptable. Comparez cela aux États-Unis, où le SPDR S&P Bank ETF KBE, a un ratio cours/valeur comptable de 1,2.
Les banques UE sont donc sous-valorisées, la question est de savoir si le mouvement vers des valorisations plus élevées va se poursuivre et être aidée par une reprise cyclique pour les banques européennes.
En conséquence, le secteur des banques européennes pourrait présenter de très belles opportunités accompagnant la reprise économique et dans un secteur faiblement valorisé. Cependant, il faut rester vigilant quant aux actions de la BCE.
Bonjour ça va bien autour de la moi je n’ai pas compris
Merci pour cette supère analyse Arnaud. Très intéressante. A suivre …. Marc