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(d’une valeur de 250€)Calcul ROI et définition
Le rendement sur investissement – parfois nommé par l’acronyme ROI de l’anglais Returns On Investment – est une mesure de la profitabilité d’une entreprise.
Le rendement sur investissement mesure les bénéfices générés vis-à-vis du coût de leurs investissements. Le rendement est ainsi un ratio, et plus exactement un pourcentage.
Avec le rendement sur capitaux propres (returns on equities) et le rendement sur actifs (returns on assets), le rendement sur investissement constitue l’un des trois indicateurs fondamentaux d’appréciation de la profitabilité d’une entreprise.
Sommaire :
- Principe et formule de calcul
- Limites du ratio de rendement sur investissement
- L’évolution du ratio de rendement sur investissement
Principe et formule de calcul
La profitabilité d’une entreprise est la donnée essentielle pour l’investissement dans la valeur. Si le taux de profit est inférieur ou seulement égal au taux moyen de l’ensemble du marché, alors cet investissement ne vaut pas la même d’être réalisé. En vertu du même principe, mais inversement, seules les entreprises présentant des rendements sur investissement supérieurs à celui de la moyenne du marché sont susceptibles de constituer de bons investissements.
Bien entendu, ce principe ne vaut que dans la mesure où le taux de profit reste le sensiblement le même à l’avenir, de sorte qu’un investisseur pourra effectivement investir dans une entreprise offrant un faible rendement sur investissement actuel s’il pense que la situation à venir sera radicalement différentes à cet égard et que le marché n’a pas encore bien intégré cette possibilité.
Cet indicateur permet d’apprécier l’efficience d’une société, en rapportant la valeur de sa production aux coûts de ses facteurs de production.
Le rendement sur investissement se calcule comme suit :
ROI = (Valeur actuelle de l’investissement – Coût de l’investissement) / Coût de l’investissement.
Grâce à sa nature arithmétique de ratio, le rendement sur investissement permet de comparer la profitabilité d’une entreprise, ou de certaines branches de ses activités, avec d’autres entreprises ou d’autres branches de ses propres activités ou encore avec le rendement moyen du marché considéré dans son ensemble.
Le rendement sur investissement permet ainsi une analyse interne et externe : une mesure de l’évolution de sa profitabilité au cours du temps d’une part, et une comparaison de sa profitabilité vis-à-vis des entreprises concurrentes d’autre part.
Le ROI doit sa popularité tant à sa simplicité de calcul et d’utilisation qu’à son efficacité.
Si le rendement sur investissement est supérieur au rendement moyen du marché, alors il est susceptible, à risque identique, de constituer un bon investissement.
Par exemple, si un investisseur place 10 000 € dans une entreprise de restauration par l’achat d’actions et qu’il revend ces dernières 12 000 € un an plus tard, le rendement sur investissement de cette opération s’élève à (12 000 – 10 000) / 10 000 = 0,2 soit 20 %.
L’investisseur peut alors comparer son investissement avec les autres possibilités qui s’étaient offertes à lui un an auparavant, mais qu’il n’a pas saisies. Il déterminera ainsi le coût d’opportunité de son opération.
Ainsi, si un investissement du même montant avait été effectué dans une entreprise du secteur numérique offrant un risque sensiblement identique, mais ayant au final rapporté 13 000 €, présentant donc un rendement sur investissement de 30 %, le coût d’opportunité de la première opération se révèle être de 13 000 – 12 000 = 1 000 €.
Le rendement sur investissement permet aux investisseurs de concentrer leurs acquisitions sur les entreprises les plus profitables, celles offrant le maximum de création de valeur à montant d’investissement identique.
Inversement, les investisseurs auront tendance à s’écarter des investissements offrant des rendements négatifs, des rendements inférieurs au rendement moyen du marché, ou encore des rendements similaires à celui du marché, mais exposés à des risques plus importants.
Ainsi, augmentant la demande pour les entreprises particulièrement profitables et diminuant la demande pour les entreprises particulièrement peu profitables, la classe des investisseurs contribue à faire tendre le rendement différent de la moyenne vers la moyenne.
Bien entendu, ce processus d’équilibrage n’aboutit jamais intégralement : l’équilibre n’advient jamais, car les données de marchés, en particulier la demande des consommateurs, changent constamment.
Limites du ratio de rendement sur investissement
Le problème fondamental du rendement sur investissement est qu’il n’intègre pas le risque encouru par l’investissement examiné. Il ne doit donc pas être employé isolément et ne constitue pas à lui seul une mesure générale de la qualité d’un investissement.
Ainsi, à rendement sur investissement identique, disons 20 %, deux entreprises peuvent sembler similaires pour l’investisseur peu attentif. En effet, si le risque de défaut de faillite est différent, ces deux investissements n’auront pas la même valeur.
En particulier, il faut examiner les rendements d’une entreprise au regard de son endettement et de sa capacité à honorer ses engagements financiers. Toute chose égale par ailleurs, l’investisseur choisira une entreprise plus solvable à une entreprise qui l’est moins.
C’est pourquoi une entreprise offrant un rendement sur investissement inférieur à une autre peut en vérité se révéler être un meilleur investissement si l’on ajuste ce rendement au risque encouru.
L’évolution du ratio de rendement sur investissement
De nos jours, certains analystes et activistes prônent l’utilisation d’un indicateur alternatif au classique rendement sur investissement, en particulier sous la forme d’un rendement « social » sur investissement, ou SROI pour Social Returns On Investment.
Cet indicateur intégrerait, selon ses promoteurs, les conséquences non financières des activités économiques, en particulier sociales, mais aussi environnementales. D’autres indicateurs comparables ont été conçus afin de prendre en compte les performances de « gouvernance » d’une société.
Ainsi, les principes ESG – Environnement, Social et Gouvernance – sont parfois employés, notamment par des investisseurs dits « sociaux » et autres activistes apparentés afin d’opter pour des SRI – Socially Responsible Investment, des investissements socialement responsables.
Ces ratios alternatifs de mesure des rendements sur investissement ne vont pas sans éveiller de critiques. Notamment parce que des mesures économiques et des revirements de stratégies peuvent conduire à une augmentation du SROI tout en diminuant nettement le ROI, mais aussi parce que la pertinence, fût-elle sociale, de certains de ces critères est remise en question.
Par exemple, la réduction de l’écart salarial au sien d’une entreprise est-elle bénéfique à la société dans son ensemble ? Ces mesures sont en effet susceptibles de créer des incitations perverses, bridant le développement d’individus hautement productifs, ce qui serait préjudiciable non seulement à eux-mêmes, mais aussi aux consommateurs des entreprises pratiquant de telles mesures, partant de la société tout entière.