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(d’une valeur de 250€)Burn crypto definition
Traduit par « brûlure » en français, le burn crypto est un mécanisme de destruction d’un certain nombre de token sur un réseau. Cette destruction est volontaire puisqu’elle permet de conserver une maîtrise de la valeur du token. Elle est également irréversible et les tokens brûlés ne pourront pas être réutilisés dans le futur.
SOMMAIRE :
- Comment fonctionne le burn crypto ?
- Burn crypto : un système déflationniste
- Les différentes méthodes de burn de token
- Le consensus de Proof of Burn crypto
Comment fonctionne le burn crypto ?
Les mécanismes de burn crypto agissent à l’opposé du système d’émission de tokens engendré par le minage par exemple. Là où l’émission de crypto augmente l’offre de jetons en circulation, le burn lui intervient dans le but de le réduire.
Malgré son nom, les réseaux ayant implémenté ce mécanisme ne brûlent pas à proprement parler leurs tokens. Cette allusion à la combustion permet d’imager le sens destructeur et définitif du système.
En réalité, les tokens brûlés sont regroupés, la plupart du temps rachetés aux détenteurs, et envoyés dans un « dead wallet« , traduit par « portefeuille mort » aussi appelé « trou noir ». Ici encore, le portefeuille n’est pas littéralement « mort ». Il s’agit simplement d’un wallet crypto n’appartenant à personne et dont personne ne connaît la clé privée. Sans cette clé privée, l’accès à ce wallet est donc impossible et les tokens sont destinés à rester bloqués en son sein pour l’éternité.
Toutefois, ce wallet conserve les propriétés de tous les portefeuilles classiques. Il est donc transparent et chacun peut vérifier son contenu à tout moment.
Le burn crypto peut également être involontaire. Lorsqu’un détenteur de jeton envoie une quantité de ses tokens sur une adresse erronée, ces derniers sont perdus à tout jamais.
Cette mauvaise manipulation reste toutefois relativement rare. Son impact reste mineur et n’entre pas dans le système économiquement élaboré du burn crypto réalisé par les équipes des réseaux.
Burn crypto : un système déflationniste
Le mécanisme de burn crypto joue un rôle important dans l’évolution de la valeur du token, son tokenomics et, de facto, sur la santé globale du réseau.
Mettre en place des combustions régulières induit de jouer sur la loi de l'offre et ainsi inciter le token à conserver une valeur acceptable ou même à encourager sa valeur à augmenter.
En effet, un burn crypto réduit le nombre de token en circulation. Il engendre une raréfaction relative du jeton et donc une augmentation de sa valeur.
Le burn crypto agit comme un acteur déflationniste sur le token sur lequel il est appliqué. L’objectif est de faire en sorte que la demande soit supérieure à l’offre.
En supposant que la demande reste constante, la rareté du token ne peut satisfaire la demande globale. Entre alors en jeu la notion de « précieux« . A l’image d’une pierre précieuse dont la rareté lui confère sa valeur, les tokens restant en circulation sont donc plus difficiles à acquérir, plus chers.
Ce principe s’applique également au marché des actions, où certaines entreprises proposent un rachat d’action. Diminuant l’offre, la valeur des actions encore en circulation tend à se renforcer.
Cependant, le mécanisme de combustion ne garantit pas qu’une augmentation de la valeur du token surviendra réellement. En effet, la raréfaction du jeton n’est pas le seul élément responsable de la variation du cours d’un token. Une nouvelle plus importante, comme par exemple, le lancement d’un nouveau produit crypto ou le hack d’un réseau, peut avoir un impact bien plus significatif sur la valeur de l’actif.
De plus, l’offre ne représente qu’une partie du fonctionnement d’un marché qui repose également sur l’évolution de la demande. Un projet brûlant un certain nombre de tokens n’atteindra pas son objectif si les acheteurs ne sont pas intéressés ou qu’ils ne sont pas prêts à mettre le prix pour acquérir un token dont ils n’estiment pas l’utilité.
Les différentes méthodes de burn de token
Dans les faits, toutes les crypto-monnaies ont la possibilité d’être brûlées. Comme vu précédemment, le simple fait d’envoyer des tokens sur une adresse erronée permet de réduire l’offre.
Toutefois, certains projets ont établi des règles strictes avec des objectifs différents.
Les burn crypto de l’ICO
Au commencement, la plupart des projets crypto organisent une ICO (Initial Coin Offering). L’objectif est double :
- Pour les équipes de ces projets, il s’agit de lever des fonds en vendant des tokens pré-minés ;
- Pour les investisseurs, c’est l’occasion d’acquérir des tokens à bas prix dans l’espoir qu’ils prennent de la valeur dans le futur.
Dans certains cas, il arrive cependant que tous les tokens proposés ne soient pas tous vendus. Trois cas de figures s’offrent aux équipes :
- Les partager entre tous les membres de l’équipe
- Organiser un airdrop et les distribuer à la communauté
- Les brûler
Dans les deux premiers cas, l’image renvoyée aux investisseurs ayant participé à l’ICO peut être négative. De plus, la distribution gratuite de tokens aura pour effet de faire baisser la valeur de ces derniers. L’offre devenant supérieure à la demande, la rareté se transforme en abondance. Les premiers investisseurs se retrouvent alors avec des tokens dont la valeur est inférieure à celle de leur investissement.
A contrario, la dernière solution permet d’une part d’assurer que le surplus de tokens n’influera pas sur la valeur unitaire. D’autre part, les investisseurs obtiennent une garantie que le montant investi au départ ne perdra pas de valeur rapidement.
Le système d’Auto-Burn de Binance
Jusqu’à fin 2021, Binance procédait à un burn manuel trimestriel. Lors de son dernier burn manuel, effectué en octobre 2021, le réseau a brûlé 33 millions de BNB soit plus de 16% de la supply en circulation de l’époque.
Depuis décembre 2021, l’équipe de Binance a développé un algorithme d’Auto-Burn dont l’objectif est de détruire des jetons de façon plus transparente, prévisible et indépendante.
De manière simple, cet algorithme fonctionne selon la formule suivante :
Où :
- B représente la quantité de BNB à brûler
- N est le nombre total de blocs produits sur le réseau au cours du trimestre civil
- P est un prix moyen du BNB par rapport au dollar américain
- K est constante comme ancre de prix, initialement fixée à 1 000 mais qui évoluera dans le temps en fonction des votes communautaires.
Chacune de ces variables évolue avec le temps et l’algorithme s’adapte aux impératifs du marché.
L’algorithme indépendant de toute manipulation humaine, est configuré pour stopper son activité lorsque l’offre en circulation passe sous le seuil des 100 millions de jetons.
Le cas des stablecoins algorithmiques
La plupart des projets ayant recours au burn crypto ont mis en place un système de rachat de token. C’est le cas d’Ethereum par exemple.
Toutefois, il existe un système, parfois contesté, qui permet à un projet de reposer sur une structure à double tokens dont l’un est un stablecoin algorithmique, l’autre est considéré comme un jeton élastique dont la fonction consiste à réguler le stablecoin.
Le token natif et le stablecoin jouent de concert pour s’équilibrer l’un l’autre. Le token du protocole associé absorbe la volatilité du stablecoin algorithmique de sorte que l’offre en circulation pour ces deux devises s’ajuste en fonction des besoins.
C’est le mécanisme utilisé dans l’écosystème Terra et qui lui a d’ailleurs coûté relativement cher, avec LUNA et le stablecoin UST.
L’UST est un stablecoin algorithmique ayant pour peg, c’est à dire pour valeur de référence, le dollar américain. Si ce stablecoin dépeg à la baisse, c’est à dire s’éloigne de son ancrage pour passer sous le dollar, ces tokens stables sont échangés contre des tokens LUNA à 1$ puis brûlés. Par conséquent, l’offre en circulation de l’UST diminue et son prix remonte.
Le processus inverse est effectué lorsque le stablecoin surpasse son peg.
Le consensus de Proof of Burn crypto
A l’instar de la Preuve de Travail ou la Preuve d'Enjeu, la Preuve de Combustion (PoB) est un algorithme de consensus permettant de sécuriser le réseau qui le met en place.
Bien que simple, il paraît pourtant contre-intuitif. En effet, afin d’obtenir le droit de sécuriser un nouveau bloc et de bénéficier de récompense pour ce travail, les validateurs doivent prouver leur enjeu en brûlant leurs propres tokens. En d’autres termes, cela revient à détruire des jetons pour en créer de nouveaux.
Les validateurs envoient des tokens sur des adresses de « dead wallet ». Les tokens placés dans ces adresses fictives sont consultables à tout moment mais ne pourront jamais être extraits de leur enclos.
En contrepartie, les systèmes PoB fournissent des récompenses de bloc aux mineurs pour l’effort consenti. Sur un certains lapse de temps, les récompenses couvrent l’investissement initial des tokens détruits de sorte que l’activité de minage reste financièrement intéressante.
Le principe de ce mécanisme a été évoqué pour la première fois par Iain Stewart’s. Il cherchait à redéfinir le minage trop énergivore proposé par la blockchain Bitcoin. Il a été mis en pratique pour la première fois sur le réseau CounterParty (XCP) en 2014.
Bien que très peu utilisé par rapport au PoS ou au PoW, le PoB offre de nombreux avantages.
Il est tout d’abord moins coûteux en énergie que la Preuve de Travail. Aucune machine puissante n’est nécessaire pour obtenir des récompenses de réseau.
Il est également perçu comme l’un des consensus les plus sûrs. Pour cause, il est plus difficile d’attaquer le système du fait de sa transparence totale et du caractère destructeur qui en découle.
Toutefois, cette méthode demande un certain investissement de départ pour les validateurs de réseau. En effet, ils doivent être capable de se défaire définitivement d’un certain montant sans être certain à 100% d’obtenir un ROI intéressant. Contrairement à la Preuve d'Enjeu où les validateurs ont la possibilité de récupérer leur mise, dans la Preuve de Combustion, cette manœuvre est impossible.