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(d’une valeur de 250€)Bulle spéculative définition
Comprendre les causes et les manifestations d’une bulle est judicieux pour tout investisseur cherchant à s’en prémunir.
Aussi, même si cette pratique est relativement dangereuse, certains téméraires spéculateurs peuvent également surfer de ces bulles spéculatives afin de profiter de la forte volatilité de ses mouvements.
Sommaire :
- Bulle spéculative def
- Comment se forme une bulle spéculative ?
- Pourquoi les bulles spéculatives éclatent ?
- Comment se prémunir d’une bulle spéculative ?
- Exemple de la bulle spéculative immobilière de 2008
Bulle spéculative def
Une bulle spéculative se définit comme l’augmentation rapide du prix d’un actif, sans justification du point de vue de l’analyse fondamentale.
En d’autres mots, elle intervient sans que la valeur fondamentale de l’actif ne justifie une telle explosion de son prix.
Le plus souvent, ce phénomène est accompagné de forts volumes d’échanges.
En effet, sa caractéristique fondamentale est son irrationalité exubérante.
Irrationnelle car elle se présente sans élément graphique ou fondamental prédictif
Et exubérante puisqu’elle se manifeste de manière explosive et violente comme un séisme qui secoue le marché.
Celle-ci est basée à la fois sur un appât du gain exacerbé et une manière grégaire de penser, une simple imitation de l’opinion dominante ou encore la crainte de perdre une bonne occasion de réaliser un profit aussi rapide qu’important.
L’expression “bulle spéculative” est toutefois trompeuse voire abusive notamment dans l’utilisation de l’adjectif “spéculatif”.
En effet, elle laisse à penser que la spéculation en tant que telle, c’est-à-dire la volonté de profiter de la fluctuation des prix, serait la cause de cette anomalie aux conséquences dramatiques.
Or, la spéculation est présente à chaque instant sur les marchés.
Elle est l’essence même du capitalisme et c’est d’ailleurs grâce à elle que les valeurs des produits financiers varient au fil du temps.
En vérité, il importe de ne pas confondre les causes immédiates, qu’il est aisé de percevoir, et les causes premières, plus profondes, que seul un examen approfondi peut espérer appréhender.
Comment se forme une bulle spéculative ?
L’irrationalité exubérante des investisseurs et spéculateurs contribuant à la formation d’une bulle est elle-même la conséquence de facteurs fondamentaux.
De manière classique, on distingue trois types majeurs de bulles, selon leur cause fondamentale :
- Un afflux de nouvelles monnaies ou de nouveaux crédits
- La hausse soudaine de la demande
- La baisse de l’offre.
Typiquement, des taux d'intérêt bas sont le principal facilitateur de crédit : emprunter de l’argent est d’autant moins cher que le taux est faible.
Cependant, si ces emprunts sont canalisés vers des branches de la production trop risquées ou trop peu rentables, ces nouveaux investissements peuvent vite devenir un gouffre financier.
Une bulle peut également survenir en raison d’une demande accrue et soudaine pour un bien.
Cette fois-ci, l’explosion de la demande n’est pas nominale, c’est-à-dire d’ordre monétaire, mais réelle.
Cependant, dans le cadre d’un marché libre, cette évolution du cours consiste à la fois en un signal et une incitation :
- Le signal
Dans ce cas, l’offre est trop peu abondante pour satisfaire la demande actuelle, d’où les prix et par suite le taux de profit plus élevés dans ce type de production.
- L’incitation
Par là même, l’incitation à investir dans cette branche de la production afin de corriger le déséquilibre entre l’offre et la demande.
Ce faisant, le taux de profit revient tendanciellement vers le taux de profit uniforme du marché.
À l’inverse, une explosion soudaine des prix peut être due à un effondrement de l’offre, une pénurie d’actifs, de biens de production.
Ici encore, comme pour le cas d’une hausse soudaine de la demande, un déséquilibre de l’offre et de la demande conduit à des taux de profits nettement plus élevés.
Et, comme pour le cas précédent de la flambée de la demande, cette « bulle » constitue un signal et une incitation à sa propre disparition.
En effet, qu’il s’agisse d’une recrudescence soudaine de la demande ou d’une chute brutale de l’offre, ces deux types de bulles trouvent leur justification d’un point de vue fondamentale, à savoir un authentique déséquilibre entre l’offre et la demande.
Au contraire, on ne peut en dire de même des bulles monétaires, dues à un interventionnisme étatique consistant en particulier dans le maintien de taux d'intérêt artificiellement bas.
De sorte que toutes les bulles spéculatives véritables ont leur origine dans une manipulation de la monnaie et du crédit.
Pourquoi les bulles spéculatives éclatent ?
Toute bulle est destinée à éclater, c’est un fait indéniable.
Cet inexorable destin est la conséquence de ses fondements qui sont à la fois précaires et intrinsèquement instables.
En effet, les propriétaires des titres perçoivent la fin de tout potentiel de croissance.
Ils partent du principe qu’un actif ne peut pas afficher une hausse de valeur continue éternellement.
Ils prennent conscience que l’actif en question devient largement “sur-côté” dans les conditions actuelles et que sa valeur ne reflète en rien sa valeur réelle.
C’est alors que les ours (les vendeurs) reprennent la main.
Logiquement, ces détenteurs cherchent alors à se défaire de leurs actifs aussi promptement que possible afin de ressortir des marchés en ayant réalisé une plus-value, des gains.
Un bearish market s’éveille, le cours s’effondre.
On constate alors que les volumes d’échanges atteignent leur pic lors de l’éclatement de la bulle.
Seules l’ampleur et la rapidité de son éclatement restent à déterminer.
Tôt ou tard, la demande se tarit et, désormais, une grande partie des acteurs du marché en question tentent de se débarrasser de leurs actifs pour limiter les pertes.
Le prix atteint des sommets qu’il ne parvient plus à franchir : l’ultime résistance se dessine.
En somme, il apparaît que les bulles réelles, c’est-à-dire non monétaires, sont de courtes durées.
À dire vrai, le terme même de bulle peut sembler impropre.
Il ne s’agit pas d’une anomalie, mais de son fonctionnement ordinaire et autorégulateur.
Comment se prémunir d’une bulle spéculative ?
Pour éviter la formation d’une bulle spéculative, il est crucial que les autorités monétaires, fiscales et bancaires demeurent mesurées dans leurs politiques visant à faciliter le crédit.
Des taux d'intérêts trop bas, des crédits accordés de façon trop indulgente, l’utilisation d’un fort effet de levier au travers d’une réserve fractionnaire de plus en plus mince : voilà les trois aspects qui doivent attirer toute l’attention des autorités en matière de politique économique.
Pour le particulier qui souhaite se couvrir contre ce phénomène, la stratégie classique consistera à opter pour un portefeuille diversifié en actions, obligations, matières premières, dont les métaux précieux, et actifs fonciers.
Cela permettra aux investisseurs de se couvrir contre une bulle financière qui se formerait dans l’une de ces classes d’actifs.
Concernant les crypto monnaies, la tâche est plus compliquée.
En effet,il s’agit d’un marché dit décentralisé de sorte qu’aucune politique économique ou entité étatique ne peut intervenir ou agir sur lui.
C’est pourquoi, seule la vigilance des investisseurs peut les prémunir.
Parmi les indices à prendre en compte, l’analyse de la cyclicité des marchés financiers s’avère primordiale avec une base de travail axée sur le Bitcoin, véritable métronome de l’écosystème crypto.
Ensuite, concernant les altcoins, il s’agira d’effectuer des analyses fondamentales des projets, les tokenomics ainsi que de suivre leurs actualités.
Exemple de la bulle spéculative immobilière de 2008
L’Histoire est semée de bulles spéculatives.
La première de l’Histoire est celle de 1637.
A son paroxysme, la tulipe était sur-achetée à tel point qu’un seul bulbe pouvait s’échanger pour une valeur allant jusqu’à 10 fois le salaire annuel d’un artisan de l’époque.
Face à ce déséquilibre entre l’offre, la demande et la valeur intrinsèque de la tulipe, la bulle a éclaté en février 1637.
Après cet événement, le prix d’un bulbe ne valait plus rien.
Les éclatements de marchés marquent toujours les générations suivantes.
Ce krach a eu des conséquences dévastatrices aux Etats Unis (lieu de départ de l’éclatement) mais aussi sur le reste du monde.
Appelée aussi la crise des « subprimes », elle se déclencha par l’explosion de la bulle portant sur les crédits hypothécaires américains.
Son origine prend racine plusieurs années auparavant, en 2001, le point de départ de la flambée des prix dans le secteur de l’immobilier.
Des crédits furent accordés excessivement à des ménages modestes.
Encouragé par l’Etat, cet excès d’achats immobiliers était le signe d’une politique dynamique.
Nous avions alors un afflux de nouveaux crédits et donc une augmentation importante de la demande.
Dans le même temps, devant cette forte demande, l’offre n’a pu suivre le mouvement.
La construction de nouveaux biens immobiliers étant longue, ces derniers sont devenus plus rares…donc plus chers.
Le marché immobilier était alors face à un total déséquilibre entre la demande et l’offre.
Le cercle vicieux était alors lancé.
Le prix de l’immobilier augmentait à mesure que les américains modestes s’endettaient.
Devant ce contexte, la FED a décidé d’augmenter les taux d'intérêt.
Certains américains n’ont pu suivre et assurer le remboursement de leur crédit.
Les banques, ayant accordé ces crédits, ont commencé à engranger des pertes.
Pour pallier à ce problème, ces dernières ont commencé à saisir les maisons de leurs clients insolvables pour les revendre aux enchères…ce qui a entraîné une baisse brutale des prix de l’immobilier.
Les crédits accordés par les banques aux américains à faibles revenus n’ont pu être remboursés en totalité.
Les institutions financières ont donc commencé à perdre beaucoup d’argent puis à se retrouver en difficulté.
Certaines ont fait faillite.
C’est le cas notamment de Lehman Brothers, pour ne citer qu’eux.
Toute l’économie américaine s’est retrouvée à genou, empêtrée dans une crise financière majeure.
Le poids des Etats Unis étant, cette crise s’est rapidement exportée à l’international, entraînant dans sa chute l’économie mondiale.
On se souvient que certains pays, comme la Grèce, n’ont pu se relever qu’avec l’assistance de l’Union Européenne et l’effacement de sa dette.