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(d’une valeur de 250€)Brexit : quels titres des banques UE acheter ?
La City de Londres, qui a été pendant des années le centre financier dominant du monde, est confrontée à sa plus grande restructuration depuis la crise de 1986.
Les réformes post-crise ont libéralisé les échanges sur le marché, faisant du Royaume-Uni un pôle d’attraction pour les activités bancaires du monde entier.
Cette fois, c’est l’inverse qui se produit : les règles qui façonnent la nouvelle relation de la Grande-Bretagne avec l’Union européenne signifient que les affaires financières quittent la City à un rythme sans précédent.
Stradoji revient sur les effets du Brexit sur les banques et sur les valeurs bancaires à privilégier en 2021.
Le Brexit : des effets importants sur les valeurs bancaires
Si les effets durables de Brexit sur Londres ne seront probablement pas connus avant des années, le premier jour ouvrable après le départ de la Grande-Bretagne du marché unique le 1er janvier a marqué un tournant important – et pas seulement symbolique.
Les investisseurs européens devant négocier les actions européennes à l’intérieur du bloc (sauf si elles sont libellées en livres sterling), les courtiers et les bourses ont conseillé à leurs clients du Royaume-Uni et du reste du monde d’acheter et de vendre également des actions via les plateformes de l’UE, où la liquidité est désormais susceptible d’être plus importante.
Le résultat ? Lundi, premier jour de bourse de 2021, les données publiques sur les bourses ont montré que Londres avait perdu près de 45 % du volume d’actions qui aurait transité par la City à la fin de l’année dernière.
Environ 6,3 milliards d’euros d’actions qui auraient été négociées sur les plateformes londoniennes ont changé de mains dans l’UE, selon les données compilées par Cboe Global Markets Inc, qui gère désormais certaines de ces bourses depuis Amsterdam.
Ce n’était qu’une journée de négociation et les habitudes peuvent encore changer, mais il est difficile d’imaginer les circonstances dans lesquelles l’UE voudrait que cette activité revienne à Londres. En effet, la reprise d’autres activités financières ayant une importance économique encore plus grande sera la prochaine priorité de l’Europe.
Le départ de la bourse européenne de la capitale britannique n’était pas inattendu. Peu après le vote de 2016 au Royaume-Uni en faveur du départ du marché unique, le secteur des services financiers a commencé à se préparer au pire.
Mis à l’écart des discussions commerciales, il est rapidement devenu évident que le secteur financier perdrait son libre accès au bloc européen, laissant aux entreprises le choix d’établir des bases européennes pour servir les clients de la région. À la fin de l’année dernière, certaines grandes banques ont transféré une grande partie de leurs bilans de l’autre côté de la Manche.
Société Générale et HSBC : des exemples frappants
Les banques peuvent sembler être des entreprises plutôt compliquées, et à bien des égards elles le sont. Cependant, les idées de base qui sous-tendent le secteur bancaire et la façon dont ces entreprises gagnent leur argent sont faciles à comprendre. Dans cette optique, voici un aperçu des différents enjeux du secteur avec des exemples précis.
Les actions de la Société Générale ont perdu plus de 15% au cours des trois derniers mois, mais malgré cela, cette action pourrait présenter une opportunité d’achat en ce moment. La Société Générale est l’une des principales banques françaises qui repose sur un modèle bancaire diversifié et intégré.
Cette banque était généralement considérée comme une banque d’affaires et d’investissement, mais la Société Générale a d’importantes activités de banque de détail en Russie, en Afrique du Nord et en Europe.
La capitalisation boursière de ce titre n’est que de 14,8 milliards d’euros, ce qui fait de Société Générale l’une des actions les plus sous-évaluées du secteur bancaire. Le cours/valeur comptable n’est que de 0,17, ce qui rend également cette action très attrayante pour les investisseurs potentiels.
Autre information utile pour les investisseurs potentiels : cette banque a versé plus de 6 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires au cours des trois dernières années.
Il est important de mentionner que la Banque Centrale Européenne a demandé aux banques de suspendre les dividendes jusqu’en janvier 2021 et que la Société Générale n’a donc pas versé de dividendes en 2020. La raison principale en est la pandémie de Covid-19 mais une fois la situation stabilisée, cette action pourrait s’échanger à des niveaux beaucoup plus élevés.
Le titre HSBC a de son côté perdu près de 35 % depuis le début de 2020. Les analystes estiment que la valorisation de HSBC est d’environ 25 dollars par action, soit un peu moins que le prix actuel du marché.
HSBC, l’une des plus grandes organisations de services bancaires et financiers au monde, avec un portefeuille de prêts considérable d’environ 395 milliards de dollars en prêts bancaires aux particuliers et de 346 milliards de dollars en prêts commerciaux (selon les données de 2019), est très sensible aux variations des taux d'intérêt.
Dans les résultats du troisième trimestre 2020, HSBC a enregistré des revenus de 11,9 milliards de dollars, soit 11 % de moins que l’année précédente, principalement en raison d’une baisse de 15 % des revenus d’intérêts nets par rapport à l’année précédente. En outre, ses revenus d’intérêts nets pour les neuf mois cumulés ont diminué de 8 % en glissement annuel.
Les revenus de HSBC devraient rester aux alentours de 51,6 milliards de dollars pour l’ensemble de l’exercice 2020, soit 8 % de moins qu’il y a un an, principalement en raison de la baisse des taux d'intérêt.
Par la suite, les revenus devraient augmenter légèrement pour atteindre 51,9 milliards de dollars pour l’exercice 2020, principalement en raison d’une certaine croissance des activités de banque de détail et de banque commerciale.
HSBC semble donc légèrement sous-évalué mais se trouve plus fortement impactée par le Brexit que sa concurrente française, alors même que l’économie asiatique se remet sur les rails.
Brexit, Covid 19, de forts impacts sur les marchés
La Grande-Bretagne a deux choix qui ont de grandes implications : elle peut essayer de conserver l’accès au marché de l’UE en maintenant les règles et réglementations du Royaume-Uni étroitement alignées sur celles du bloc européen.
L’espoir serait que les autorités de l’UE accordent au Royaume-Uni une « équivalence » et permettent à ses entreprises de vendre des services financiers sur le marché unique.
L’autre choix est d’être audacieux : le Royaume-Uni peut oublier l’équivalence, renoncer à un accès facile au marché unique de l’UE et suivre sa propre voie, en utilisant pleinement sa capacité à élaborer ses propres règles et réglementations.
Mais si le Royaume-Uni décide de s’écarter des règles de l’UE, cela pourrait inciter les fonctionnaires de Paris et de Francfort à redoubler d’efforts pour retirer autant d’activités de services financiers à la Grande-Bretagne que possible.
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Dans ce contexte de Brexit, les actions de la Société Générale pourraient donc être une très bonne option d’investissement et la plupart des analystes financiers s’attendent également à ce que son prix augmente considérablement dans les prochaines années.
La majorité des indicateurs montrent que cet investissement est très intéressant et la récente baisse du titre a créé une opportunité intéressante d’investir dans ce titre.
Lorsque le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE, quelque 6 milliards d’euros d’échanges quotidiens d’actions européennes ont quitté Londres du jour au lendemain pour les marchés de l’autre côté de la Manche. La question est de savoir s’il s’agissait d’un coup unique ou d’un signe que des pans encore plus importants du secteur financier britannique vont s’effondrer.