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(d’une valeur de 250€)Analyse fondamentale définition
L’analyse fondamentale est une méthode d’appréciation d’une valeur financière consistant à évaluer les facteurs sous-jacents à une situation financière ou économique donnée, ses facteurs dits fondamentaux.
Le champ d’études de l’analyse fondamentale est vaste puisqu’il s’étend des conditions micro-économiques d’une entreprise telles que son taux de profit et d’endettement ou la qualité de son management, jusqu’aux conditions macro-économiques que sont, par exemple, les variations des taux directeurs des banques centrales ou un changement dans les exigences réglementaires spécifiques à une industrie.
Le principe essentiel sur lequel repose toute analyse fondamentale est celui d’un écart entre la valeur réelle, souvent nommée valeur intrinsèque, et la valeur de marché d’un actif. Le « fondamentaliste » cherche à exploiter la mauvaise appréciation faite par l’ensemble des participants de marché, soit qu’ils aient surestimé ou sous-estimé la valeur d’un actif.
Ainsi, lorsque la valeur de marché est supérieure à ce qu’il juge être la valeur intrinsèque, le fondamentaliste estimera l’actif surévalué ; à l’inverse, si la valeur de marché est inférieure à la valeur intrinsèque, le fondamentaliste jugera le titre sous-évalué. Il tentera de tirer profit de ces écarts en achetant les opportunités sous-évaluées, tout en se tenant à l’écart, voire en vendant à découvert les titres surévalués.
L’analyse fondamentale se distingue de l’analyse technique. Alors que celle-ci porte sur les mouvements des prix et des volumes, l’analyse fondamentale porte sur les causes de ces prix et de ces volumes.
Sommaire :
- La méthode
- Les deux classes de facteurs fondamentaux
- Les critiques de l’analyse fondamentale
- L’analyse fondamentale pour le trader
La méthode
Typiquement, le fondamentaliste procède de la perspective générale, macro-économique, vers la perspective micro-économique, plus spécifique.
Le marché global est d’abord analysé dans son ensemble, puis le marché national relativement aux économies concurrentes. Les taux directeurs, les taux de change, les indices de confiance des consommateurs et des producteurs ainsi que le prix des obligations sont les éléments privilégiés à ce niveau d’analyse. Vient ensuite l’analyse du secteur d’activité et de sa force relativement aux autres secteurs.
Enfin, l’analyste examine la compagnie elle-même au sein de ce secteur, relativement aux compagnies concurrentes. À ce niveau d’analyse, le fondamentaliste examinera notamment les recettes, les bénéfices, le retour sur investissement, le taux de croissance des ventes, le taux de profit, la qualité de l’avantage concurrentiel (que Warren Buffet nomme la « douve »), et la cherté d’une action relativement à tous les atouts de la compagnie. Toutes ces données sont disponibles au grand public grâce aux données financières publiées par chaque compagnie.
De façon générale, dans une stratégie longue (c’est-à-dire acheteuse), le fondamentaliste cherchera des actions dont les prix sont charriés vers le bas en raison d’un pessimisme ambiant portant sur une nation ou un secteur d’activité. En d’autres mots, les actifs dont les facteurs fondamentaux spécifiques sont négligés.
L’investisseur, en vertu de son approche contrarienne, souhaite en effet acheter lorsque la masse des participants est pessimiste et cherche à vendre ; à l’inverse, le fondamentaliste cherchera à se délester de ses titres, sinon à vendre à découvert, s’il juge le marché euphorique, exagérément optimiste, donc surévalué relativement aux facteurs fondamentaux.
Le champ d’étude du fondamentaliste ne se limite pas à l’investissement en actions. Ses analyses peuvent aussi porter sur des produits dérivés que sont les options ou encore les contrats à terme, s’il souhaite par exemple investir dans les matières premières et les denrées agricoles. Dans ces cas-là, les données météorologiques et l’équilibre global de l’offre et de la demande pour les métaux et les énergies feront partie intégrante de son appréciation.
Les deux classes de facteurs fondamentaux
L’analyse fondamentale porte sur différents facteurs, lesquels peuvent être rangés en facteurs quantitatifs ou qualitatifs. Une bonne appréciation fondamentale se doit d’intégrer ses deux classes de facteurs d’analyse.
Tous les facteurs exprimés en nombres sont dits quantitatifs. Les recettes, le taux de profit, le flux de trésorerie, le bilan des actifs et des passifs d’une société en sont des exemples.
Tous les facteurs qui ne peuvent être exprimés en une donnée numérique, mais relevant davantage d’une appréciation sur le caractère sur les propriétés propres sont dits qualitatifs.
Ainsi, la qualité de la gouvernance d’entreprise et du management, le leadership et la culture d’entreprise, mais aussi les propriétés intellectuelles dont dispose une compagnie sont des exemples de facteurs qualitatifs. Mentionnons encore la qualité du business model et la qualité de l’avantage concurrentiel (la profondeur de la fameuse « douve ») empêchant les concurrents d’imiter rapidement un produit ou un service, ce qui permet de préserver un taux de profit supérieur à la moyenne.
Les critiques de l’analyse fondamentale
Il existe deux types de critiques de l’analyse fondamentale, les premières proviennent des praticiens partisans de l’analyse technique ; les secondes proviennent des universitaires et autres théoriciens de la théorie de l’efficience des marchés.
Selon les investisseurs et traders adeptes de l’analyse technique, tous les facteurs fondamentaux sont déjà intégrés au prix, ou peu s’en faut. De sorte qu’il est plus avantageux d’observer les prix eux-mêmes, leurs mouvements, ainsi que les volumes échangés pour chaque niveau de prix, plutôt que de se perdre en conjecture théorique sur l’importance de tel ou tel facteur fondamental.
Ainsi, Ed Seykota qualifie les fondamentaux de « fun-damentals », raillant leur prétendue importance dans la prise de décision et l’élaboration d’une stratégie spéculative profitable.
Cela dit, parmi les investisseurs et les traders à succès se trouvent également de purs fondamentalistes. Nommons par exemple Warren Buffett, George Soros et Jim Rogers.
Pour les partisans de la théorie de l’efficience des marchés, second genre de critiques adressées à l’analyse fondamentale et plus largement à toute approche visant à surperformer les marchés, il n’est pas possible de réaliser un rendement alpha, en d’autres mots, de battre les marchés.
En effet, d’après cette théorie, tous les actifs échangés en bourse intègrent l’ensemble des informations publiques disponibles à leur égard. De sorte que les opportunités pour battre le marché s’évanouissent aussi promptement qu’elles apparaissent, rendant par là même nulle la possibilité de battre le marché avec constance à long terme.
La réponse théorique à cette objection consiste en ceci que, pour qu’une information soit intégrée au prix du marché, il est nécessaire qu’un agent économique réalise des opérations d’achat ou de vente sur la base de cette information, intégrant ainsi ses connaissances privilégiées aux marchés. Et c’est précisément par cette action d’intégration que l’agent, trader ou investisseur, réalise une plus-value et bat ainsi le marché.
En outre, l’existence même d’investisseurs et de traders ayant de fait battu durant plusieurs décennies le taux de profit moyen des marchés est une réfutation cinglante à cette théorie. Aucun praticien profitable des marchés ne peut croire à la validité de l’hypothèse de l’efficience des marchés.
L’analyse fondamentale pour le trader
Bien qu’il soit tout à fait possible de se passer d’analyse fondamentale pour concevoir des stratégies profitables, l’existence d’investisseurs et de traders ayant battu les marchés grâce à l’analyse fondamentale témoigne de la possibilité de recourir à cette approche pour développer un avantage concurrentiel et réaliser un rendement alpha.
Par ailleurs, nombre de traders et d’investisseurs ont développé une approche hybride, employant d’une part l’analyse fondamentale pour jauger l’orientation et la force d’une tendance de long terme, et utilisant d’autre part l’analyse technique afin de discerner le moment opportun pour entrer et sortir du marché aux meilleurs moments, améliorant ainsi le ratio entre le gain et la perte potentiels pour chaque opération.
En somme, l’analyse fondamentale peut-être employée pour l’élaboration d’une stratégie d’ensemble, et l’analyse technique pour l’aspect tactique, c’est-à-dire l’ajustement de la stratégie générale aux fluctuations de prix à plus court terme.