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(d’une valeur de 250€)Atos insiste auprès de Steria
Alors que la fusion entre Sopra et Steria Group est imminente, Atos a publié dans un communiqué de presse, juste avant le week-end, qu’elle maintient son offre auprès de Steria.
Cette annonce n’est pas du goût de tout le monde…
Comment tout à commencé ?
À la base de ce communiqué, il y a une rencontre entre trois hommes : le président-directeur général de Steria (François Enaud), le président d’Atos (Thierry Breton) et le président du conseil de surveillance (Jacques Bentz).
Cette rencontre non officielle s’est déroulée au mois de mars dernier et avait pour objectif de discuter de l’avenir des deux compagnieset d’un possible accord, mais toutefois, sans aucune signature ni de contrat d’aucune sorte.
Puis les faits se sont précipités…
Le 4 avril, Steria recevait une proposition de la part d’Atos, sous forme de lettre contenant plusieurs pages, plus une offre « amicale » d’achat, à 22 euros l’action.
Seulement, cette lettre, personne ne l’attendait chez Steria.
D’autant plus que le groupe a mené des négociations en parallèle avec une autre entreprise de service technologique : Sopra.
Et dans ce cas, les discussions ont bel et bien abouti sur une offre publique d’échange entre les deux sociétés.
C’est donc en toute logique que la nouvelle a été rendue publique le 8 avril dernier.
Mais Atos n’avait pas l’intention d’abandonner aussi facilement…
Mais Steria tient bon…
Atos estime que sa proposition mérite au moins d’être étudiée, et comparée à l’offre officielle, avant d’être rejetée, afin que le conseil de surveillance se rende compte de tous les bénéfices que pourraient tirer les deux partis de cet accord.
Mais François Enaud ne veut pas en entendre parler.
Premièrement, parce qu’il a décidé de négocier exclusivement avec Sopra, d’autant plus que la fusion pourrait intervenir dès le mois de mai.
Ensuite, parce que la demande d’Atos était, dit-il, « non-sollicitée ».
En clair, personne n’a rien demandé et que l’offre (qui est arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe) soit plus avantageuse ou non n’est pas la question.
Enfin, une fusion avec Sopra permettra de créer l’une des plus importantes sociétés de services d’ingénierie informatique de France, mais aussi, et surtout, d’Europe.
Dans cette nouvelle SSII, les postes principaux seront donc équitablement distribués entre les différents dirigeants des deux sociétés.
Cette bonne entente entre les deux devrait assurer un bel avenir à la future entreprise.
Toutefois, pour l’instant, Atos dit maintenir cette proposition jusqu’au 27 juin, date de l’assemblée générale chez Steria.
Il est très difficile de savoir si la proposition quelque peu cavalière d’Atos avait véritablement pour objectif d’avantager les actionnaires des deux sociétés, ou si la manœuvre n’était destinée qu’à gêner l’entente peut-être trop « parfaite » au goût d’Atos, entre Sopra et Steria.
Pour l’instant, François Enaud tient bon et ne souhaite pas changer de partenaire (et il serait bien difficile de lui reprocher une telle intégrité).
Cependant, si la fusion ne se réalise pas très vite, les actionnaires pourraient décider le PDG de Steria à changer d’opinion.
Les possibilités d’un tel changement semblent très faibles, certes, mais pas inexistantes…