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(d’une valeur de 250€)L'arnaque du concept de "suracheté" ou "survendu"
L’interprétation de surachat ou survente, venue de l’anglais overbought et oversold, est un principe qui consiste à penser que lorsqu’une valeur a été « trop » achetée ou « trop » vendue, elle va se retourner.
Souvent incomprise et utilisée à tort par les débutants, c’est une notion qu’il est primordial de bien comprendre pour ne pas tomber dans le panneau des gourous économiques ou des indicateurs magiques.
Faut-il se fier au « suracheté/survendu » en analyse fondamentale ?
Les fondamentalistes qui adoptent le concept de surachat (ou survente) considèrent que si une action a été tellement achetée que son prix ne reflète plus la valeur de l’entreprise sous-jacente, il y a là une opportunité d’arbitrage.
Mon avis : cela peut parfois être le cas, mais ce seul critère est clairement insuffisant pour définir l’opportunité.
L’erreur fondamentale (c’est le cas de le dire) que font ceux qui raisonnent ainsi, c’est une mauvaise interprétation de la théorie d’efficience des marchés.
Ils pensent que les acteurs financiers sont des gens « raisonnables » qui vont se rendre compte d’eux-mêmes qu’ils ont payé trop cher pour cette valeur, et par conséquent se mettre à la vendre…
Ce qui, évidemment, est faux.
L’indicateur phare surveillé par les analystes fondamentaux reste le PER (Price Earning Ratio) qui correspond au ratio entre le cours d’une action et le bénéfice net par action (BPA).
Il donne en quelque sorte la possibilité de mesurer le nombre d’années de bénéfices qu’un investisseur accepte de payer pour acquérir un titre.
Ce ratio permet en réalité de déterminer si une action et « chère » ou pas.
Au delà de 20, on considère en général que le prix commence à être élevé.
Evidemment, ce calcul ne prend pas en compte LE facteur le plus important : la psychologie des marchés.
Les acteurs qui opèrent sur le marché ne sont pas rationnels et sont empreints d’émotions.
Demandez à Michael Burry, trader milliardaire devenu célèbre pour avoir prédit le krach de 2008 et avoir fait gagner 1 milliard de $ à sa société, ce qu’il en coûte d’aller contre le marché.
Sur l’année 2020-début 2021, le PER de Tesla atteignait des niveaux délirants encore jamais vus avec un ratio dépassant les 1000 !
Arguant que ce titre était totalement suracheté (ce qui est vrai), Michael Burry l’a alors shorté (vente à découvert) au printemps 2021.
Quelques mois plus tard à l’automne, le riche trader a dû se résoudre à déboucler sa position en perte.
Il avait beau avoir raison sur le plan fondamental, la bourse n’est pas quelque chose de rationnelle et de facilement prédictible.
Il s’agit d’un endroit où l’expression des émotions humaines et des pulsions animales sont exacerbées à leur plus haut point.
Et si un trader du calibre de Michael Burry a les reins solides et une capacité à gérer son risque, ce n’est pas le cas de l’investisseur lambda qui aura tôt fait de se faire plumer en adoptant ce genre de stratégie.
La stratégie « inverse » pourrait être d’acheter des sociétés qui ont un PER très bas (en-dessous de 10) et sont donc « survendues » pour essayer de profiter de l’explosion future du cours.
Mais là encore c’est un calcul trop basique qui ne fonctionne pas la majorité du temps.
Un PER très bas, donc survendu, peut signifier qu’une entreprise fait très peu de bénéfices et n’est pas en très bonne santé financière.
Cela peut aussi tout simplement qu’elle n’intéresse pas les investisseurs.
Elle pourrait donc ne jamais remonter et même finir à 0.
Oui mais alors en analyse technique les indicateurs de surachat/survente sont peut-être plus efficaces ?
Le concept de surachat/survente en analyse technique :
Les analystes techniques qui adoptent le concept de suracheté/survendu essayent de trouver des niveaux de prix qui paraissent anormalement éloignés de leur moyenne habituelle.
Pour cela ils utilisent des indicateurs de force relative, comme le RSI, le MACD, le stochastique, le CCI, le momentum, etc (il y en a tellement..).
Voici un exemple classique :
Si le RSI dépasse 70 ou le stochastique les 80, on attendra qu’ils reviennent sous leur niveau pour vendre.
L’idée étant, comme pour les fondamentalistes, de faire un arbitrage en contre tendance.
Mais là encore, beaucoup de faux départs peuvent être fatals.
Ici les professionnels se frottent les mains : les malheureux qui tentent de vendre encore et encore fournissent de la liquidité à bas prix pour alimenter les acheteurs intelligents !
En cela, le concept est bien une arnaque, puisqu’il permet de littéralement « voler » les investisseurs imprudents qui se sont laissés convaincre par la théorie.
Mon avis : l’erreur technique ici est de partir du principe qu’il y a un nombre connu et fini de joueurs autour de la table, et que lorsque tous auront acheté, ils ne pourront plus faire qu’une seule chose : vendre (ou inversement bien sûr).
En réalité, quand un prix commence à s’envoler, il attire de nouveaux investisseurs qui se mettent à acheter, déclenchant le FOMO chez beaucoup d’acteurs de marché et créant une situation de surachat.
Savoir quand le mouvement va s’essouffler est extrêmement difficile, et impossible avec un simple indicateur de force relative.
La « bulle » finira par éclater (si bulle il y a) et l’efficience des marchés sera alors à l’œuvre, quand plus aucun nouvel investisseur n’entrera en jeu et que mécaniquement les bénéficiaires de la hausse commenceront à prendre leurs bénéfices.
Bien que jouer la contre tendance soit possible, il faut déjà avoir une certaine expérience pour choisir ce style de trading.
Un trader débutant doit avant tout se concentrer à suivre la tendance du marché s’il veut survivre dans un 1er temps.
« Trend is your friend« .
Surfez plutôt la tendance
Plutôt que de chercher à faire des « gros coups » à la Michael Burry en essayant de prédire lorsqu’un marché est suracheté ou survendu, un trader débutant devrait s’évertuer à essayer de suivre la tendance de fond.
Inutile d’essayer de jouer au plus malin en pariant sur des actions décotées : investissez plutôt sur le meilleur cheval, celui qui a déjà fait ses preuves.
Ainsi, des actions comme Tesla, Apple ou encore Amazon peuvent sembler avoir des valorisations délirantes et irrationnelles.
En réalité, ce sont le plus souvent des sociétés en bonne santé financière et qui attirent les investisseurs.
De même, il faut privilégier les titres qui sont en tendance sur le plan de l’analyse technique.
Une action qui monte depuis des mois/années aura beaucoup plus de chances de continuer à monter qu’une action qui baisse (effet momentum).
Comme enseigné dans la formation Trend Follower, un actif avec une belle tendance haussière long terme couplée à une stratégie visant à optimiser l’entrée en position peut générer des profits très intéressants.
Enfin, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner pour ses premiers investissements.
Débuter seul peut être un handicap et un frein dans la progression de l’investisseur.
Même si le métier de trader indépendant renvoie à une forme de liberté absolue, la solitude peut parfois peser lourd sur les épaules du trader.
Bien que l’indépendance d’esprit soit l’une des qualités premières dans ce métier, le fait de rester ouvert au dialogue et de pouvoir partager et échanger au quotidien reste un atout majeur selon moi.
Ce n’est pas pour rien que les salles de marchés des grandes banques sont des espaces ouverts où chacun est libre d’échanger.
C’est dans cette optique que nous avons créé la Salle de Marchés Stradoji où tous les membres de la communauté se retrouvent pour discuter, échanger et s’entraider autour du trading et des opportunités financières.