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(d’une valeur de 250€)Analyse technique définition
L’analyse technique est une méthode de compréhension des marchés financiers reposant sur l’étude des prix et des volumes, de leurs fluctuations et des configurations qu’ils forment.
Le trader et l’investisseur « techniciens » recherchent des configurations – ou patterns – susceptibles de se répéter selon une certaine probabilité. Le technicien souhaite en effet déceler des configurations à fortes probabilités afin d’obtenir un avantage concurrentiel décisif sur les marchés.
L’analyse technique se distingue de l’analyse fondamentale : la première se concentre sur le mouvement des prix et des volumes, tandis que la seconde concentre son étude sur les causes concrètes de ces mouvements. Le technicien, en tant que tel, ne se soucie donc pas des données financières d’une compagnie cotée. Bien entendu, rien n’empêche un trader de développer une méthode hybride, mêlant recherches fondamentales et techniques.
L’analyse technique repose sur l’hypothèse que toutes les informations significatives concernant un actif financier – et l’équilibre sans cesse mouvant qu’il existe entre l’offre et la demande – sont intégrées aux prix, de sorte que se concentrer sur leurs mouvements offre une perspective générale d’analyse valable pour toutes sortes d’actifs.
En d’autres mots, l’analyse technique est fondée sur le postulat que les prix passés nous fournissent des indications précieuses sur l’orientation des prix futurs. Bien entendu, ces indications valent à la marge et de manière probabiliste, jamais de manière absolue.
C’est pourquoi le technicien peut déployer son savoir-faire sur tous les actifs échangés publiquement, c’est-à-dire toutes les valeurs dont il existe un historique des prix. Que ce soit les actions, les contrats à terme (ou futures) mais aussi les options et les paires de devises : là où il existe des prix, il existe matière à l’analyse technique.
Sommaire :
- Aux origines de l’analyse technique
- Les concepts chartistes
- Les patterns
- Les indicateurs techniques
- Les critiques de l’analyse technique
Aux origines de l’analyse technique
En Orient, dès le XVIIIème siècle, l’homme d’affaires japonais Munesiha Homma développa les chandeliers japonais afin d’analyser les prix sur le marché du riz. Cette manière d’afficher les prix afin de juger l’état de l’équilibre entre l’offre et la demande constitue la première forme d’analyse technique.
En Occident, la première théorie technicienne élaborée des marchés financiers vit le jour à la fin du XIXème siècle. C’est à l’initiative de Charles Dow, par ailleurs cofondateur du Wall Street Journal et concepteur de l’indice du Dow Jones Industrial Average, que nous devons la Théorie de Dow, bien qu’il s’agisse en vérité d’une agrégation de théories à laquelle participèrent d’autres praticiens des marchés, notamment William P. Hamilton, Robert Rhea, Edson Gould et John Magee.
La théorie de Dow repose sur 3 hypothèses.
Premièrement, la tendance primaire ne peut être manipulée, quoique les fluctuations de court terme puissent l’être.
Deuxièmement, la moyenne des prix agrège l’ensemble des informations dont disposent toutes les personnes opérant sur le marché.
Troisièmement, la théorie n’est pas infaillible ; elle n’est qu’un guide, un ensemble de principes destinés à aider le spéculateur et l’investisseur. Elle n’est en aucun cas une doctrine intégrale à laquelle on puisse se fier aveuglément.
Il importe donc, non seulement de penser par soi-même, mais aussi de conserver une distance vis-à-vis de ses propres opinions. En d’autres mots, il ne faut pas s’attacher émotionnellement à ses positions et ses propres analyses, mais toujours observer les fluctuations d’un œil neuf, aussi peu biaisé que possible.
La théorie de Dow comporte en elle-même cinq théorèmes fondamentaux, initialement conçus pour s’appliquer au Dow Jones Industrial Average, mais dont la validité a été par la suite étendue à tout marché :
Théorème I – Il existe trois types de mouvements. La tendance primaire, pouvant durer quelques années ; la réaction, qui s’étend de quelques semaines à quelques mois, et enfin les fluctuations de court terme, quotidiennes.
Théorème II – Le mouvement primaire est la tendance fondamentale qui doit peut-être qualifiée de bullish, haussière, ou bearish, baissière. Déterminer la qualité de cette tendance est ce qui importe le plus, mais il n’est pas possible de déterminer l’étendue, la durée de ce mouvement primaire.
Théorème III – Un marché baissier – bearish market – est un long mouvement à la baisse interrompu par des impulsions haussières (rallies). Le marché baissier s’analyse lui-même en trois phases : d’abord l’abandon de l’euphorie sur laquelle reposaient jusqu’à présent les actifs surévalués ; puis la vente secondaire due aux mauvaises ventes et aux annonces négatives de moindres bénéfices et de pertes des compagnies ; enfin, le mouvement de vente ternaire de panique finale, par essence excessive, due et à la liquidation d’actifs pourtant suffisamment sains au point de vue fondamental.
Théorème IV – Un marché haussier – bullish market – est un long mouvement à la hausse interrompu par des corrections ; il dure en moyenne deux ans. Là encore trois phases de hausse peuvent être distinguées : la première correspond au regain de confiance dans l’avenir économique, la seconde correspond aux nouvelles positives apportées par la croissance des ventes et des bénéfices des entreprises, la troisième est l’expression d’une spéculation de plus en plus soutenue marquée par des anticipations exagérément optimistes.
Théorème V – Les réactions secondaires (corrections dans un marché haussier et impulsions dans un marché baissier) durent de quelques semaines à un trimestre tout au plus. Leurs amplitudes varient entre 33 % et 66 % de la tendance primaire. Ces réactions sont souvent prises, à tort, pour des inversions de tendance primaire.
La théorie de Dow nous offre une perspective d’analyse générale des marchés financiers, et des indices en particulier. Elle doit être complétée par des analyses chartistes plus détaillées et des indicateurs techniques plus élaborés.
Les concepts chartistes
L’analyse chartiste est une sous-catégorie de l’analyse technique. Elle consiste dans l’examen de la figure des prix nus, et de leurs formes.
En voici les concepts fondamentaux :
Les supports sont les niveaux de prix sur lesquels le cours a tendance à rebondir.
Les résistances sont les niveaux de prix sur lesquels le cours a tendance à buter.
Les lignes de tendance sont les droites joignant les points bas (dans une tendance haussière) et les points hauts (dans une tendance baissière). Plus le nombre de points liés est grand, plus la ligne de tendance est significative.
Les écarts de prix, ou gaps, témoignent d’un net et soudain décalage dans l’appréciation d’une valeur.
Les patterns
Les configurations chartistes – ou patterns – sont les figures que forment les prix au cours du temps.
Il en existe plusieurs centaines. Mentionnons ici les plus classiques :
Les canaux, encadrant le cours par deux lignes de tendance
Les rectangles, ou canaux strictement horizontaux.
Les triangles (ascendant, descendant, symétrique)
Les drapeaux et les fanions
Les doubles et triples sommets – Tops
Les doubles et triples creux – Bottoms
Les figures en tête-épaules et tête-épaules inversées.
Les indicateurs techniques
Les indicateurs techniques sont élaborés à partir des prix et des volumes ; ils en constituent donc des signaux dérivés. Leur objectif principal est de filtrer le bruit, c’est-à-dire toutes les fluctuations jugées non significatives, afin de pouvoir concentrer toute son attention sur les signaux mêmes d’achat et de vente.
Il existe une multitude d’indicateurs techniques. Mentionnons ici les plus utilisés :
Les moyennes mobiles (sous leurs différentes formes : simples, pondérées dans le temps ou pondérées par le volume), lissent les prix d’une période de temps définie afin d’en évaluer la tendance.
Le RSI – Relative Strenght Index – indique des zones de surachat et de survente, mais il peut également être utilisé en tant qu’indicateur de suivi de tendance grâce au concept de zone de neutralité.
Les stochastiques forment un autre indicateur de zones de surachat et de survente. Les signaux d’achat et de vente sont formés par le croisement des deux courbes dans les zones extrêmes.
Le MACD – Moving Averages Convergence Divergence – révèle, ainsi que son nom l’indique, la convergence ou divergence de tendance en deux unités de temps différentes.
Les Bandes de Bollinger expriment la volatilité des prix.
Les volumes se présentent d’ordinaire sous forme d’histogrammes (pour chaque unité de temps, ou pour chaque niveau de prix) ; ils témoignent du nombre de titres ou de contrats échangés à un moment donné ou à un prix donné.
Les critiques de l’analyse technique
Il existe plusieurs critiques à l’encontre de l’analyse technique.
La première critique provient des partisans de l’analyse fondamentale, tel Warren Buffett affirmant que « just looking at the price is not investing » : se contenter de regarder les prix n’est pas de l’investissement. Les « fondamentalistes » méprisent souvent la perspective générale qu’offre l’analyse technique.
La seconde émane des universitaires et autres théoriciens de la théorie de l’efficience des marchés. Selon eux, c’est précisément parce que le marché intègre toutes les informations disponibles au public – autrement dit, l’un des postulats mêmes de l’analyse technique ! – qu’il n’est pas possible de dégager un avantage concurrentiel simplement en examiner les fluctuations des prix et des volumes.
La troisième et la quatrième critique sont pour leur part contradictoires :
La troisième critique indique en effet que l’analyse technique ne fonctionne que par effet de prophétie auto-réalisatrice. Par exemple, ce serait parce que de nombreux traders placent leurs ordres à des seuils spécifiques connus de nombreux opérateurs, tels que la Moyenne Mobile 200 jours, qu’une réaction des prix à ces niveaux-là se réalise effectivement. Notons cependant que cette « critique » n’est nullement une réfutation, mais une possible explication de l’efficacité de la méthode.
Quant à la quatrième critique, elle énonce que l’analyse technique ne peut pas durablement fonctionner, car les inefficiences et autres configurations qui tendent à se répéter sont rapidement perçues, donc rapidement exploitées, et seraient ainsi vouées à disparaître tout aussi rapidement.
Il est certain qu’il existe de piètres méthodes, vouées à l’échec, qu’elles soient purement fondamentalistes, purement techniciennes, ou même hybrides. Il existe à l’inverse des méthodes profitables dans chacune de ces approches. En témoigne l’existence d’investisseurs et de traders, ayant adopté des approches fondamentales, techniques ou hybrides, qui sont parvenus à sur-performer le marché durant plusieurs décennies.