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(d’une valeur de 250€)Amazon prolonge la fermeture de ses dépôts en France jusqu'au 22 avril 2020
En pleine crise de propagation du coronavirus, le géant américain du commerce en ligne doit faire face aux questions liées aux conditions de travail de ses salariés dans ses entrepôts, au regard des mesures de protection à mettre en place.
Stradoji revient sur la pression judiciaire qui s’exerce sur le groupe et sur les conditions de reprise de son activité…
La question de la sécurité sanitaire des salariés
L’entreprise américaine de e-commerce, basée à Seattle, emploie 10 000 personnes en France, et dispose de six entrepôts de logistique et de distribution répartis sur le territoire.
Ces centres permettent le stockage des produits qui sont ensuite réceptionnés, emballés et expédiés par les employés…
Dans un contexte sanitaire tendu par la pandémie du coronavirus, une bataille juridique s’est ouverte entre l’entreprise, et le premier syndicat de l’entreprise, SUD – Union syndicale et Solidaire, porte-drapeau de la sécurité sanitaire optimale des salariés.
Dès le début de la mise en place du confinement, et alors que les commandes explosent, les syndicats ont fait état de manquements en matière d’observance des barrières sanitaires, et de distances sociales.
L’inquiétude des salariés aurait fait bondir leur taux d’absentéisme, estimé de 40 à 60% selon les sites de logistique du groupe.
Quant à l’inspection du travail, elle a adressé 5 mises en demeure à l’encontre du géant américain depuis le début de la pandémie, dont deux soumises à de nouveaux contrôles.
Rendre prioritaires certaines commandes !
L’activité d’Amazon, déjà particulièrement florissante, n’a cessé de croître avec la fermeture des commerces dits « non essentiels », et le confinement des populations.
Des commandes toujours plus nombreuses, qui obligent le groupe à prendre certaines dispositions pour prioriser les livraisons appelées « essentielles ».
Ainsi, le 21 mars dernier, le groupe prévient ses vendeurs tiers qu’il n’acceptera plus des commandes sur des produits moins essentiels – livres, jeux vidéos…
Amazon annonce recentrer ses commandes aux secteurs de l’alimentaire, de l’hygiène (puériculture) et de la santé, soit environ 10% de son catalogue.
Retour sur l’affaire juridique
Mais cette initiative semble ne pas avoir été suivie d’effet dans les centres logistiques en France, selon SUD-Solidaire.
Et la bataille juridique que se livrent le syndicat et Amazon France a pour conséquence de contraindre l’entreprise américaine crée pars Jeff Bezos à sérieusement ralentir ses activités.
En effet, le 14 avril dernier, le tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) a pris la décision de contraindre Amazon à limiter ses livraisons aux produits, dits de première nécessité : alimentation hygiène, santé.
En cas de manquement à ces restrictions, Amazon France s’expose à une amende d’un million d’euros par jour de retard, et par infraction constatée.
Dans ces conditions, alors que le jugement précise qu’Amazon France a « de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés », le groupe a annoncé le 15 avril suspendre temporairement l’activité de ses six centres de distribution en France, jusqu’au 22 avril au moins (le 20 avril était annoncé initialement).
Une période d’arrêt temporaire nécessaire selon le groupe, pour porter l’affaire en appel (la Cour d’appel de Versailles rendra son jugement le 21 avril), désinfecter ses sites et à évaluer les conditions de sécurité pour ses salariés dans ses entrepôts.
Sécurité sanitaire : un enjeu pour poursuivre l’activité, mais pas que…
Aux Etats-Unis, l’inquiétude se manifeste chez les salariés, qui organisent des manifestations et des grèves (New York) pour protester contre le maintien du travail dans des conditions sanitaires jugées insuffisantes.
Si Amazon France a confirmé que les employés des sites de distribution, toucheraient bien leur salaire à 100% durant cette période d’arrêt temporaire, les salariés du site de Lauwin-Planque dans le nord ont lancé une pétition.
Recueillant près de 15 000 signatures, elle appelle à la reprise des activités, et semble confirmer que les mesures de prévention du Coronavirus mises en place par le groupe, si elles méritent d’être renforcées, étaient en tous les cas concrètes.
Mais la fermeture des sites de distribution ne signifie pas pour autant l’arrêt des livraisons du groupe en France.
Amazon peut compter sur plus de 10 000 entreprises partenaires, appelées « vendeurs tiers », qui pour certains, disposent de leurs propres stocks et procèdent à l’envoi des commandes.
Par ailleurs, Amazon peut également compter sur les plateformes européennes (Allemagne notamment), qui livrent d’ores et déjà l’hexagone.
Bonjour Clémence,
Finalement, tu nous conseilles quoi ?
Merci d’avance pour ta réponse
Bonne journée !
Jean Christophe
Bonjour Jean-Christophe.
Merci pour ton message. je ne suis pas sûre de bien comprendre ta question.
Si c’est une demande de conseil pour une prise de position, j’aurais tendance à dire qu’il a été possible d’acheter la valeur lors du reflux général des marchés fin février début mars. Là, le cours atteint ses plus hauts historiques !
Quant à la reprise des activités, on en saura plus avec l’appel à la cour de Versailles… Mais il faudra sûrement que les conditions liées à la sécurité des salariés soient absolument garanties…
A bientôt
Clémence