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(d’une valeur de 250€)1 milliard d'amende pour JP Morgan : le Trading Haute Fréquence en cause ?
JPMorgan Chase est sur le point de payer près d’un milliard de dollars pour résoudre les enquêtes de manipulation du marché menées par les autorités américaines sur ses opérations sur les contrats à terme sur métaux et les titres du Trésor.
Une amende approchant le milliard de dollars dépasserait de loin les amendes précédentes liées à la manipulation.
Stradoji revient sur cette affaire, parfait exemple des conséquences du Trading Haute Fréquence sur les marchés.
JP Morgan Chase mise en cause pour manipulations de marché
Une amende potentiellement record pour des allégations de manipulations de marché pourrait être annoncé dès cette semaine à l’encontre de JP Morgan Chase.
L’accord mettrait fin aux enquêtes menées par le ministère de la Justice, la Commodity Futures Trading Commission et la Securities and Exchange Commission pour savoir si les traders des bureaux des métaux précieux et des trésors de JPMorgan ont truqué les marchés.
Une pénalité approchant le milliard de dollars dépasserait de loin les amendes précédentes liées à la manipulation de marché par la méthode du « spoofing ».
Elle serait également au moins équivalente aux sanctions infligées dans de nombreux cas de manipulations directes, dont certains remontent à plusieurs années contre des banques pour avoir prétendument truqué les taux d'intérêt de référence et les marchés des changes.
Des poursuites pénales avaient été engagées en 2019 contre plusieurs employés de la banque JP Morgan Chase, dont l’ancien responsable du bureau des métaux précieux, Michael Nowak.
Dans cette affaire, le ministère de la justice a eu recours à des lois sur le racket plus couramment utilisées dans les poursuites contre la mafia et les gangs de trafiquants de drogue, alléguant que le bureau des métaux précieux était effectivement devenu une entreprise criminelle pendant huit ans.
Qu’est-ce que le « spoofing » à haute fréquence ?
La méthode du « spoofing » consiste généralement à inonder les marchés des produits dérivés d’ordres que les opérateurs n’ont pas l’intention d’exécuter pour tromper les autres et les amener à faire évoluer les prix dans la direction souhaitée.
Cette pratique est devenue un sujet de préoccupation pour les procureurs et les régulateurs ces dernières années, après que les législateurs l’aient expressément interdite en 2010.
Si le fait de soumettre puis d’annuler des ordres n’est pas illégal, il l’est en revanche dans le cadre d’une stratégie visant à tromper les autres opérateurs.
La répression de la manipulation des carnet d'ordres est une priorité pour les procureurs et les autorités de régulation depuis que le Congrès l’a interdite par la loi Dodd-Frank.
Les autorités sont préoccupées par le fait que cette pratique a proliféré à l’ère du trading automatique, les participants au marché utilisant des algorithmes informatiques pour soumettre un nombre élevé d’ordres factices.
Une décision de justice rendue l’année dernière a permis aux procureurs de procéder à des examens minutieux des opérations à haute fréquence réalisées depuis une décennie.
Plus d’une vingtaine d’individus et de sociétés ont été sanctionnés par le ministère de la justice ou la CFTC, y compris des day traders opérant depuis leur bureau, des sociétés de trading à haute fréquence et de grandes banques telles que Bank of America Corp. et Deutsche Bank AG.
En 2015, JPMorgan figurait déjà parmi les entreprises accusées de manipuler les devises.
Elle avait plaidé coupable à une accusation d’antitrust et a payé une amende de 550 millions de dollars au ministère de la justice. La banque a également payé des amendes aux régulateurs américains.
Côté investisseurs : des conséquences sur vos trades
Les traders ont toujours utilisé des bluffs pour évaluer la direction que prennent les prix.
Ce qui a changé, c’est qu’ils ne se tiennent plus face à face, achetant et vendant au moyen de signaux manuels sur les places boursières. Ils regardent maintenant les chiffres sur un écran.
Lorsque les transactions se faisaient dans une salle, les mauvais comportements étaient plus faciles à identifier et à éviter.
À l’ère électronique, les programmes informatiques peuvent inonder les marchés de faux ordres.
Par exemple, Sarao a été accusé d’avoir changé ou déplacé des contrats à terme plus de 20 millions de fois le jour du flash crash de 2010, alors que le reste du marché combiné totalisait moins de 19 millions de mouvements.
Cela a pour effet notamment de manipuler les carnets d'ordres et par extension les cours de bourse.
Ceci peut donc se faire à vos dépens.
Il est donc primordial de rester attentif et d’utiliser des outils adaptés pour vous aider à détecter les meilleures opportunités dès qu’elles apparaissent.
Il est primordial que les régulateurs et les opérateurs boursiers éliminent le « spoofing » pour convaincre les investisseurs que les marchés sont équitables.
Il s’agit bel et bien d’une question de confiance des investisseurs dans le marché.
Les conséquences sur les marchés des manipulations de cours orchestrées à l’aide du Trading Haute Fréquence peuvent se révéler catastrophiques pour les traders particuliers.
Comme le montrent cet exemple récent ainsi que les flash krach ayant déjà eu lieu, il faut toujours rester vigilants et utiliser les meilleurs outils disponibles afin de saisir les meilleures opportunités et limiter au maximum les risques.